Le Sénégal pleure Thione Seck, roi du mbalax et seigneur de la musique sénégalaise

Youssou Ndour (à droite) et Thione Seck (à gauche) lors d'un concert. (Photo, AFP/Archives)
Youssou Ndour (à droite) et Thione Seck (à gauche) lors d'un concert. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Lundi 15 mars 2021

Le Sénégal pleure Thione Seck, roi du mbalax et seigneur de la musique sénégalaise

  • Thione Ballago Seck était considéré comme l'un des seigneurs de la musique sénégalaise
  • « Nous avons perdu un grand homme, un parolier, notre grand frère », a déclaré le plus célèbre d'entre eux, Youssou N'Dour

DAKAR : Le chanteur sénégalais Thione Seck, membre de la légendaire formation Orchestra Baobab dans les années 1970 avant d'être sacré roi de la musique mbalax, est décédé dimanche d'une maladie à Dakar, à l'âge de 66 ans.

Issu d'une famille de griots, Thione Ballago Seck – de son nom complet – était considéré comme l'un des seigneurs de la musique sénégalaise avec Youssou N'Dour, Omar Pène, Ismaël Lô ou encore son propre fils, Wally Seck, aujourd'hui l'un des chanteurs les plus populaires d'Afrique de l'Ouest.

« Nous avons perdu un grand homme, un parolier, notre grand frère », a déclaré le plus célèbre d'entre eux, Youssou N'Dour, après avoir réconforté la famille du chanteur à l'hôpital de Dakar où il est décédé dans la matinée.

« Il ne fait pas dans la dentelle, il dit ce qu'il pense et puis c'est tout », a dit de lui son compère Omar Pène, sur la radio privée RFM. Ismaël Lô a salué « l'intégrité, la sincérité, la générosité et la piété » du musicien né le 12 mars 1955 à Dakar. 

Chanteur dans les années 1970 de l'Orchestra Baobab, une formation adepte d'une salsa afro-cubaine à la sauce sénégalaise, Thione Seck avait fondé dans les années 1980 « Raam Daan », un groupe de pur mbalax, genre né de la rencontre entre plusieurs rythmes locaux, le chant, le funk, et parfois le reggae.

« Allô Petit »

Ses plus grands succès comprennent notamment « Allô Petit » et « Diaga ». Ou encore « Orientissime », sorti il y a une quinzaine d'années, sur lequel il effectuait une plongée dans les musiques orientales, indienne et arabe, avec cordes, cuivres, oud, kanun, cithare et tablas. 

L'album avait été enregistré tout au long de voyages à Madras, Paris, Londres et Le Caire, avec nombre de musiciens locaux. Thione Seck, élevé dans la tradition musulmane, y brouillait les pistes, entre chant wolof, gammes indiennes, mélopées arabes et le fameux mbalax, toujours là en filigrane.

A Dakar, il avait pendant longtemps animé plusieurs fois par semaine son propre club, le Kilimandjaro.

Sur Twitter, l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall a salué le départ d'un « véritable monument de la musique sénégalaise ». « Talentueux, libre et constant dans la création, il fut une figure marquante de sa génération », a abondé le président Macky Sall.

« Thione Seck fait partie des artistes héros d'une époque (...) Il a persisté dans la création, passant du traditionnel au moderne, bravant les écueils et l'incompréhension d'une société qui a peu cru à l'art comme mode de vie et moyen de vivre », a souligné El Hadji Hamidou Kassé, conseiller culturel du chef de l'Etat.

Une foule de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes, selon les images des médias locaux, a accompagné sa dépouille jusqu'au cimetière musulman de Yoff, une commune de la capitale, où il a été inhumé dans l'après-midi.

Faux billets et démêlés judiciaires

Les dernières années du musicien ont toutefois été ternies par une longue et rocambolesque saga judiciaire. Arrêté en mai 2015 – un sac contenant « 50 millions d'euros », qui se sont avérés être des faux billets, avait été retrouvé à son domicile – , il avait fait neuf mois de détention préventive.

Lors de son procès en mai 2019, Thione Seck avait affirmé avoir été « victime d'un complot » monté par des Gambiens vivant en Suède, qui lui avaient fait miroiter un contrat de 100 millions d'euros pour une série de 105 concerts en Europe.

Il avait obtenu en première instance l'annulation de la procédure car il n'avait pas bénéficié de l'assistance d'un avocat durant sa garde à vue après son arrestation. Mais il avait été condamné en appel en juin 2020 à trois ans de prison, dont 8 mois ferme.

Le 4 mars dernier, huit jours avant son 66e anniversaire, la Cour suprême du Sénégal a « cassé et annulé toute la procédure », à nouveau en raison de l'absence d'avocat lors de sa garde à vue, a toutefois souligné dimanche son avocat, Ousmane Seye.

« Quand je lui ai expliqué que les professeurs de droit enseigneraient cette décision à leurs étudiants en Afrique, il en a été heureux et il m'a dit: "Mon nom est rentré dans l'Histoire" », a-t-il ajouté.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com