La "déclaration de paix" de Riyad, un pas vers la stabilité au Soudan

La "déclaration de paix" de Riyad, un pas vers la stabilité au Soudan
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Publié le Vendredi 14 août 2020

La "déclaration de paix" de Riyad, un pas vers la stabilité au Soudan

  • « La réunion intervient à un moment crucial pour le groupe et elle est la première à traiter largement le sujet du processus de paix »
  • La déclaration de paix a appelé toutes les parties engagées dans le conflit à s'investir de bonne foi dans le processus de paix et à s'abstenir de demandes contre-productives

DJEDDAH: « En tant que président du groupe des Amis du Soudan, l’Arabie saoudite a appelé à un processus de paix durable et inclusif pour le pays », a déclaré l’envoyé du Royaume à Khartoum à Arab News.

Les participants à la huitième réunion des Amis du Soudan, convoquée mercredi par vidéoconférence, ont saisi cette opportunité pour réaffirmer leur plein engagement envers le gouvernement soudanais de transition à élaborer un plan de paix durable et inclusif ainsi qu’un programme de réforme économique.

Le groupe, présidé par l’Arabie saoudite, était représenté par le ministre des Affaires étrangères du Royaume, le prince Faisal ben Farhan.

Avec leurs partenaires internationaux, via la réunion des Amis du Soudan à Riyad, les participants expriment leur pleine confiance dans la transition menée par des civils sous la direction du Premier ministre, Dr. Abdallah Hamdok, alors qu'ils continuent d’accorder la priorité à un plan de paix global et inclusif malgré les défis imprévus dus à la pandémie de Covid-19.

L’ambassadeur saoudien au Soudan, Ali ben Hassan Jafar, a déclaré à Arab News que la réunion intervient à un moment crucial pour le groupe et qu’elle est la première à discuter de manière plus large du processus de paix.

Reconnaissant son rôle de médiateur, l'Arabie saoudite a convié à la réunion, pour la première fois, des représentants du gouvernement du Soudan du Sud en tant qu'invités d'honneur, à la suite de leur rôle constructif dans les pourparlers de paix à Juba.

La représentation de haut niveau est dirigée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Soudan du Sud, l'ambassadrice Beatrice Khamisa Wani, et le président du Comité du gouvernement du Sud-Soudan pour la médiation de la paix au Soudan, Tut Galuak. Tous deux sont reconnus pour leur rôle et la bonne foi dont ils font preuve en ce qui concerne l'avancement des négociations de paix à Juba.

Les Amis du Soudan se sont félicités de la participation du Front révolutionnaire soudanais (FRS) et du Mouvement de libération du Soudan (MLS) à la réunion. Ils y ont reconnu un signe de leur bonne volonté et de leur engagement constructif avec la communauté internationale pour travailler avec le gouvernement soudanais de transition afin d’instaurer une paix durable dans leur pays.

« L’Arabie saoudite a déployé de grands efforts avec l'aide de ses partenaires internationaux lors de la réunion des Amis du Soudan, pour appeler toutes les parties concernées à revenir à la table des négociations, les engageant à saisir l’opportunité historique de parvenir à un consensus dans les pourparlers de paix durable qui assureront l'unité, la stabilité et la prospérité du Soudan », a déclaré l'ambassadeur.

Le groupe des Amis du Soudan a été créé en 2018 en tant qu’entité informelle incluant des pays et des organisations engagés dans une action conjointe pour soutenir ce gouvernement de transition.

Des représentants ont assisté aux réunions et ont discuté des meilleurs moyens de coordonner l’appui et de travailler avec le gouvernement soudanais de transition afin de parvenir à la stabilité économique, à la prospérité et à une paix durable en ce moment critique que traverse le pays.

« La réunion était une première avancée pour le groupe des Amis du Soudan, réaffirmant leur engagement à aider le pays à parvenir à une paix durable. Sous l’initiative de l’Arabie saoudite, le groupe a publié la déclaration intitulée “Partenaires pour une paix durable au Soudan” », a ajouté l’ambassadeur.

Selon ce dernier, la déclaration a salué la résolution et les réponses apportées à la plupart des questions restées en suspens lors des pourparlers de paix à Juba.

« Le chemin à parcourir sera difficile », a ajouté l'envoyé.

Lors de la déclaration des partenaires pour une paix durable au Soudan (Déclaration de paix), ils se sont dit préoccupés du fait qu'un certain nombre de parties restaient en dehors de ce processus.

La Déclaration a appelé toutes les parties à s'engager de bonne foi dans le processus de paix et à s'abstenir de demandes contre-productives. Elle met en garde contre d’éventuelles conséquences tous ceux qui portent atteinte au processus ou à la mise en œuvre de l'accord politique et de la charte constitutionnelle du 17 août 2019.

L’intégration des femmes et des jeunes dans le processus de paix et le gouvernement de transition a également été soulignée lors de la réunion.

La déclaration réaffirme l’engagement et la volonté du groupe de rester impliqué et d’aider le gouvernement de transition. « Toute obstruction au processus de paix prolongera les souffrances du peuple soudanais », ont déclaré les partenaires.

À l’aune de la crise financière mondiale due à la pandémie de Codiv-19, le groupe des Amis du Soudan a exhorté les parties en place dans les pourparlers de paix à prendre conscience des défis économiques du Soudan.

Le groupe a également encouragé les parties à prioriser les demandes qui traduisent la compréhension et l'appréciation de ces défis et à collaborer afin de trouver des solutions communes et pertinentes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com