Les entrepreneurs du secteur touristique saoudien vont pouvoir bénéficier de la nouvelle initiative Tourism Shapers

Des touristes regardent des hommes saoudiens exécuter une danse folklorique traditionnelle au village culturel de Rijal Almaa, dans la banlieue d’Abha, en Arabie saoudite (Photo/ Archives, Reuters)
Des touristes regardent des hommes saoudiens exécuter une danse folklorique traditionnelle au village culturel de Rijal Almaa, dans la banlieue d’Abha, en Arabie saoudite (Photo/ Archives, Reuters)
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Publié le Mardi 16 mars 2021

Les entrepreneurs du secteur touristique saoudien vont pouvoir bénéficier de la nouvelle initiative Tourism Shapers

  • Tourism Shapers vise non seulement à soutenir la croissance de l’écosystème touristique, mais aussi à encourager les petites et moyennes entreprises à identifier les opportunités du secteur
  • Voyageuse passionnée, Hessa Alajaji a fondé son agence il y a environ deux ans afin de promouvoir la philanthropie en encourageant la culture saoudienne locale

DJEDDAH: Dans le cadre de la stratégie audacieuse de l’Arabie saoudite visant à faire du tourisme un moteur du changement économique pour stimuler la croissance, une initiative a été lancée pour accroître la visibilité des entreprises privées dans le secteur. 

L’autorité saoudienne du tourisme (STA) a mis en place Tourism Shapers afin de promouvoir le développement des partenaires commerciaux locaux dans le secteur privé touristique. Elle intervient à un moment où le Royaume développe ses offres de destinations pour les touristes locaux, régionaux et internationaux. 

En juin 2020, l’Arabie saoudite a injecté 4 milliards de dollars (environ 3,35 milliards d’euros) dans le secteur du tourisme, via le Fonds de développement touristique (FDT), afin de fournir des opportunités d’investissement aux entreprises touristiques. 

«Dans tout le pays, nous constatons que différents types de petites et moyennes entreprises transforment leurs modèles de travail et leurs offres pour que le tourisme soit au cœur de leur produit de base», observe Fahd Hamidaddin, PDG de la STA. 

«Les entreprises commencent à envisager l’avenir autrement, à reconnaître les immenses opportunités de croissance dans le secteur du tourisme, et réfléchissent à la façon de s’adapter, d’évoluer et d’innover pour répondre aux besoins de leurs clients», affirme-t-il. 

Tourism Shapers a non seulement pour objectif de soutenir la croissance de l’écosystème touristique mais aussi d’encourager les petites et moyennes entreprises à identifier les opportunités dans le secteur. 

Hessa Alajaji, le fondateur de Maalim, une agence touristique haut de gamme qui organise des séjours touristiques au Royaume pour les Saoudiens et les touristes raconte son expérience. «Voyager dans le Royaume m’a fait prendre conscience de l’importance non seulement de l’explorer mais aussi de découvrir les différentes cultures et facettes qui composent l’Arabie saoudite.» 

Voyageuse passionnée, elle a fondé son agence il y a environ deux ans afin de promouvoir la philanthropie en encourageant la culture saoudienne locale. 

«Le secteur touristique du Royaume a beaucoup de potentiel. C’est un marché inexploité et en pleine croissance, propice aux investissements», assure-t-elle. «Il y a tant à voir et à faire. La découverte de nos régions avec l’aide des agences de voyages locales offrira aux touristes une expérience incroyable.» 

«L’avenir du tourisme dépend de l’établissement de partenariats à tous les niveaux», explique M. Hamidaddin. «Tourism Shapers n’est qu’une initiative grâce à laquelle la STA partage des idées et des connaissances qui permettront à nos partenaires d’attirer plus de touristes.» 

La STA organise une série de webinaires touristiques, dont le premier a eu lieu en février. Les sessions sont axées sur une grande variété de sujets afin de fournir au public un guide des meilleures pratiques, des idées clés et des informations nécessaires pour rester informé de l’évolution du secteur du tourisme. 

Parmi les participants à la première session figuraient Aya Sadder, experte en voyages et fondatrice de la start-up Why Bolt, Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d’Arab News, et Abdelrahman Bakhsh, directeur des partenariats avec le secteur privé chez la STA. 

Mme Sadder, la principale intervenante, a mis en lumière la nécessité pour les entreprises d’être plus souples en période d’incertitude. 

«L’avenir du secteur se focalisera sur l’établissement de communautés et d’entreprises plus résilientes grâce à l’innovation, à des partenariats efficaces et à la volonté d’adopter la numérisation», a-t-elle affirmé. 

Le prochain webinaire, axé sur la stratégie de tarification des entreprises touristiques, sera diffusé le 17 mars 2021 à 19h, heure d’Arabie saoudite, sur le site Web de Tourism Shapers  www.tourismshapers.com.  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
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  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
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  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
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  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.