L'économie repartira un peu plus fort qu'anticipé, juge la Banque de France

Pour la Banque de France, l'année 2021 sera coupée en deux: un premier semestre avec une activité stable, l'institution faisant l'hypothèse d'une «combinaison de périodes de durcissement des mesures et de périodes de relâchement relatif» (Photo, AFP).
Pour la Banque de France, l'année 2021 sera coupée en deux: un premier semestre avec une activité stable, l'institution faisant l'hypothèse d'une «combinaison de périodes de durcissement des mesures et de périodes de relâchement relatif» (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 16 mars 2021

L'économie repartira un peu plus fort qu'anticipé, juge la Banque de France

  • La banque centrale française a relevé lundi à 5,5% sa prévision de croissance pour la France cette année, contre 5% anticipé lors de ses précédentes prévisions de décembre
  • Autre légère amélioration sur le front de l'emploi, avec un taux de chômage qui va bien atteindre un pic cette année, mais réévalué à 9,5%, contre 10,5% prévus précédemment.

PARIS: L'économie française va connaître un rebond un peu plus fort qu'anticipé, mais il faudra attendre le deuxième semestre pour qu'il se concrétise, prévoit la Banque de France, qui affiche une certaine prudence pour la première moitié de l'année. 

La banque centrale française a relevé lundi à 5,5% sa prévision de croissance pour la France cette année, contre 5% anticipé lors de ses précédentes prévisions de décembre.

Une prévision qui se rapproche donc des 6% anticipés par le gouvernement, et des 5,9% prévus par l'OCDE.

La croissance française serait ainsi légèrement plus forte que la moyenne de la zone euro cette année, après une chute du PIB qui a également été plus brutale en 2020.

Pour la Banque de France, l'année 2021 sera coupée en deux: un premier semestre avec une activité stable, l'institution faisant l'hypothèse d'une «combinaison de périodes de durcissement des mesures (de restrictions) et de périodes de relâchement relatif».

Cette stabilité de l'activité s'expliquerait notamment par le fait que les entreprises se sont adaptées à ces restrictions, en particulier dans l'industrie.

La Banque de France semble ainsi un peu moins optimiste que l'Insee, qui table sur une croissance de 1% au premier trimestre, puis encore de 1% au deuxième, en misant sur une levée progressive des restrictions dès le deuxième trimestre.

Pour la banque centrale, il faudra attendre le deuxième semestre pour voir ce scénario se réaliser et la croissance repartir.

Consommation, investissement, stimulé notamment par le plan de relance, commerce extérieur: toutes les composantes de l'activité porteront le rebond de l'économie, après la récession record de 8,2% enregistrée l'an dernier.

Peu de créations d'emplois

L'épargne financière des ménages continuerait ainsi de croître tout le premier semestre, même si la Banque de France a revu à la baisse le surplus d'épargne accumulé par les ménages à la fin de l'année à 165 milliards d'euros, contre 200 milliards précédemment.

Autre légère amélioration sur le front de l'emploi, avec un taux de chômage qui va bien atteindre un pic cette année, mais réévalué à 9,5%, contre 10,5% prévus précédemment. 

«L'ajustement au choc d’activité (s'est) fait davantage que prévu par le nombre d'heures travaillées plutôt que par les effectifs», explique la BdF.

Il ne devrait toutefois y avoir aucune créations nettes d'emploi cette année, puis seulement 25 000 en 2022, avant 125 000 en 2023, estime-t-elle, ce qui signifie que ce haut niveau de chômage devrait perdurer plusieurs années.

Après cette année de rebond, le redressement de l'économie française se poursuivrait en 2022 et 2023, avec une croissance de 4% et 2% respectivement, ramenant la France sur le rythme de l'ensemble de la zone euro, et à son niveau d'avant-crise autour de la mi-2022.

Toutefois face à l'incertitude sur l'évolution de l'épidémie, la Banque de France maintient ses deux scénarios alternatifs. Le plus favorable reste sur une prévision de croissance de 7% cette année, comme en décembre dernier. 

Le plus pessimiste, qui repose sur une circulation accélérée de l'épidémie durant l'année, fait lui désormais ressortir une croissance de 3%, contre une contraction du PIB de 1% auparavant. 


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.