Washington se veut ferme face à Pékin, sans attendre des résultats immédiats

Les entretiens dans la ville d'Anchorage entre Antony Blinken et Jake Sullivan d'une part, et Yang Jiechi et Wang Yi d'autre part, représentent «une première discussion pour comprendre nos intérêts, intentions, et priorités» (Photo, AFP).
Les entretiens dans la ville d'Anchorage entre Antony Blinken et Jake Sullivan d'une part, et Yang Jiechi et Wang Yi d'autre part, représentent «une première discussion pour comprendre nos intérêts, intentions, et priorités» (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 17 mars 2021

Washington se veut ferme face à Pékin, sans attendre des résultats immédiats

  • «Il y a parfois le sentiment à Pékin que notre message public diffère de notre message privé, et nous pensons qu'il est très important de dissiper rapidement cette idée»
  • Washington se montrerait ferme vis-a-vis la répression des Ouïghours, qu’elle qualifie de «génocide» et «les activités chinoises de plus en plus agressives à travers le détroit de Taïwan»

WASHINGTON: Le gouvernement américain de Joe Biden entend afficher sa fermeté face à la Chine lors de sa première rencontre avec les chefs de la diplomatie chinoise, jeudi en Alaska, mais ne s'attend pas à des résultats immédiats, ont déclaré mardi des responsables américains.

Les entretiens dans la ville d'Anchorage entre le secrétaire d'Etat Antony Blinken et le conseiller de la Maison Blanche pour la sécurité nationale Jake Sullivan d'une part, et le haut responsable chinois Yang Jiechi et le ministre des Affaires étrangères Wang Yi d'autre part, représentent «une première discussion pour comprendre nos intérêts, intentions, et priorités», a dit une de ces responsables à des journalistes. 

«Il y a parfois le sentiment, la perception, ou peut-être l'espoir à Pékin que notre message public diffère de notre message privé, et nous pensons qu'il est très important de dissiper très rapidement cette idée», a-t-elle ajouté.

Elle a donc assuré que les diplomates américains se montreraient aussi fermes dans le huis clos des rendez-vous que dans leurs déclarations récentes quant à leurs «profondes inquiétudes» sur la répression des musulmans ouïghours, qualifiée de «génocide» par Washington, l'autonomie de Hong Kong, «la coercition économique» subie par les voisins de la Chine ainsi que «les activités chinoises de plus en plus agressives à travers le détroit de Taïwan».

Selon un autre haut responsable américain, «Pékin parle de sa volonté de changer le ton de la relation» avec Washington, mais les Etats-Unis» veulent voir des actes plutôt que des mots sur ce front», en «gardant bien à l'esprit la tendance bien ancrée de la Chine à ne pas tenir ses promesses». 

Pour autant, l'administration Biden assure ne pas vouloir entrer dans des négociations détaillées à ce stade et donc ne pas s'attendre à des annonces immédiates. Il n'y aura d'ailleurs aucune déclaration commune à l'issue de la rencontre d'Anchorage.

«Nous sommes au milieu du processus pour développer une stratégie chinoise assez exhaustive» et cette réunion «n'est que le début de ce processus», a dit la première responsable.

«Nous allons présenter certains sujets spécifiques sur lesquels nous pensons que Pékin doit faire quelque chose pour changer d'attitude», a-t-elle ajouté.

«Nous ne demandons pas à la Chine de faire autre chose que de respecter les règles internationales», a poursuivi le second responsable, assurant que Washington n'avait «pas d'attentes irréalistes» et voulait avant tout «ouvrir les lignes de communication».


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.