Le prix des denrées alimentaires et du carburant flambent et se répercute sur le portefeuille des consommateurs arabes

Un vendeur de fleurs syrien dans la rue regarde des protestataires brûler des pneus lors d'une manifestation contre l'augmentation des prix des denrées vitales à Beyrouth, au Liban. (AP)
Un vendeur de fleurs syrien dans la rue regarde des protestataires brûler des pneus lors d'une manifestation contre l'augmentation des prix des denrées vitales à Beyrouth, au Liban. (AP)
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Publié le Jeudi 18 mars 2021

Le prix des denrées alimentaires et du carburant flambent et se répercute sur le portefeuille des consommateurs arabes

  • Le prix des denrées alimentaires et du carburant qui flambent se répercute sur le portefeuille des consommateurs arabes
  • La flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant frappe les consommateurs arabes

LONDRES: Les prix montent en flèche dans le monde arabe, alors que les prix des denrées alimentaires et du carburant érodent rapidement le pouvoir d'achat.

Certains analystes s'attendent à une accélération de l'inflation dans de nombreux pays, dont les États-Unis, car les consommateurs commencent à dépenser massivement pour des achats importants.

Une hausse des prix à la consommation aux États-Unis et en Europe pourrait également être une mauvaise nouvelle pour les pays du Moyen-Orient, en raison de l’augmentation du coût des importations, tandis que certains, comme le Liban et la Syrie, sont déjà frappés par l'effondrement de leurs monnaies, qui augmente l’inflation.

«Nous pensons que l’inflation sous-jacente va augmenter au cours des prochains mois dans la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en raison de la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires», déclare à Arab News, Monica Malik, économiste en chef à l’Abu Dhabi Commercial Bank.

La campagne de vaccination dans le monde et l'assouplissement progressif des restrictions dans certaines grandes économies ouvrent les vannes de la consommation. Cette tendance commence déjà à se manifester dans l'augmentation des dépenses par carte de crédit selon Bank of America, qui constate une augmentation des dépenses américaines d'environ 10 % par rapport à l’année dernière.

Contrôler les prix

Les craintes inflationnistes croissantes dans la plus grande économie du monde constituent la toile de fond de la réunion clé de mercredi des responsables de la Réserve fédérale, qui  espèrent une croissance économique potentielle de 6,2 % cette année, le taux le plus élevé en trente-sept ans.

Plus tôt ce mois-ci, les Émirats arabes unis (EAU) ont révélé qu'ils envisagent de contrôler les prix de certaines denrées comme le poulet et le lait alors que les prix mondiaux des denrées alimentaires atteignent leur plus haut niveau en six ans.

«Nous étudions cela très attentivement et nous pourrions avoir besoin de faire quelques ajustements», déclare Mariam Almheiri, ministre d’État chargée de la Sécurité alimentaire et de l’Eau du pays.

Les données publiées par l’organisme des statistiques de l’Arabie saoudite la semaine dernière montrent que si l’inflation globale est tombée à 5,2 % en février, les prix des aliments et des boissons restent élevés, enregistrant la plus forte augmentation annuelle à 11,2 %. Des signes de hausse des prix apparaissent dans d'autres États du Golfe, Oman devenant le prochain centre de préoccupation alors que le pays se prépare à introduire une taxe sur la valeur ajoutée le mois prochain.

Pressions inflationnistes

Les consommateurs ont payé plus cher de nombreux produits alimentaires l'année dernière, car les producteurs et les groupes de supermarchés ont profité de la demande croissante pendant la pandémie pour augmenter leurs marges bénéficiaires. Les producteurs alimentaires régionaux, dont Savola en Arabie saoudite, ont également multiplié leurs marges, profitant de ce même contexte.

Pour les États du Golfe, les pressions inflationnistes retombent, mais ce n’est pas le cas pour d'autres pays de la région, notamment le Liban et la Syrie.

«Pour la plupart des pays du CCG, l'inflation part d'un niveau relativement faible, beaucoup constatant une offre excédentaire de logements», déclare Mme Malik. «Dans le cas de l'Arabie saoudite, le taux d'inflation devrait se modérer fortement au second semestre alors que l'impact de la hausse de la TVA disparaîtra des données annuelles. Oman, en revanche, devrait connaître une plus grande inflation à partir d'avril avec l'introduction de la TVA.»

Cette semaine, la Syrie a augmenté de plus de moitié les prix de l'essence dans les territoires sous contrôle du gouvernement, la livre syrienne accusant une nouvelle chute.

«De nombreux Syriens ainsi que des entreprises ont des comptes en dollars américains au Liban, auxquels ils n’ont plus accès depuis l'automne 2019 alors que la crise financière au Liban s’aggrave. L’absence de croissance économique, les taux de chômage élevés, la dévaluation rapide de la monnaie, la pénurie de réserves de devises étrangères et la pandémie de Covid-19 sont parmi les nombreux facteurs contribuant à la situation actuelle», indique à Arab News Monika Tothova, économiste à l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

«Insécurité alimentaire»

Le Bureau central des statistiques de Syrie fait état d'un taux d'inflation moyen de 200 % en 2020 par rapport à 2019, avec une inflation des prix des denrées atteignant 300 %.

La FAO estime qu'environ 12,4 millions de personnes (60 % de la population totale) sont désormais en situation d’«insécurité alimentaire», soit 5,4 millions de plus qu'à la fin de 2019.

Au Liban voisin, les prix augmentent aussi rapidement, la livre libanaise atteignant de nouveaux records de dévaluation par rapport au dollar cette semaine. La situation devrait s’aggraver encore.

«Dans les mois à venir, alors que la Banque centrale sera à court de réserves de devises, la suppression des subventions des produits alimentaires, des médicaments essentiels et du carburant (parmi d’autres) entraînera probablement une nouvelle augmentation des prix des produits essentiels», souligne Mme Tothova de la FAO. «Sans perspective de croissance économique et sans possibilités d’emploi, les moyens de subsistance des ménages libanais et des réfugiés pauvres seront affectés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Des ministres arabes dénoncent les propos de Netanyahu sur le "Grand Israël"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. (AFP/Photo d'archives)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. (AFP/Photo d'archives)
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  • Dans une déclaration conjointe, les ministres ont affirmé que les propos tenus par Netanyahu et ses ministres constituent « une violation flagrante et dangereuse » du droit international
  • La déclaration a été signée par les ministres des Affaires étrangères de 31 pays ainsi que les secrétaires généraux de la Ligue arabe, de l’OCI et du CCG

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères des pays arabes et musulmans ont condamné samedi les propos rapportés du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu évoquant un « Grand Israël », à la suite des déclarations de ses alliés d’extrême droite appelant à l’annexion de territoires palestiniens.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont qualifié ces propos de Netanyahu et de ses ministres de « violation flagrante et dangereuse du droit international ».

« Ils constituent également une menace directe pour la sécurité nationale arabe, la souveraineté des États, ainsi que pour la paix et la sécurité régionales et internationales », indique la déclaration relayée par l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les signataires incluent les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Algérie, de Bahreïn, du Bangladesh, du Tchad, des Comores, de Djibouti, d’Égypte, de Gambie, d’Indonésie, d’Irak, de Jordanie, du Koweït, du Liban, de Libye, des Maldives, de Mauritanie, du Maroc, du Nigeria, d’Oman, du Pakistan, de Palestine, du Qatar, du Sénégal, de Sierra Leone, de Somalie, du Soudan, de Syrie, de Turquie, des Émirats arabes unis et du Yémen. Étaient également signataires les secrétaires généraux de la Ligue des États arabes, de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Les ministres ont souligné que, « tout en réaffirmant le respect de la légitimité internationale et de la Charte des Nations Unies — notamment l’article 2, paragraphe 4, interdisant le recours à la force ou à la menace de l’utiliser — leurs États adopteront toutes les politiques et mesures nécessaires à la préservation de la paix, dans l’intérêt de tous les États et peuples, en faveur de la sécurité, de la stabilité et du développement, loin des illusions de domination et d’imposition de la force ».

Les ministres ont également dénoncé l’approbation par le ministre israélien extrémiste Bezalel Smotrich du plan de colonisation dans la zone dite « E1 » en Cisjordanie, ainsi que ses déclarations radicales et racistes rejetant la création d’un État palestinien.

Des pays européens, également préoccupés, ont appelé Israël à faire marche arrière, l’Allemagne avertissant que le projet de colonisation dans la zone E1 et l’expansion de Maalé Adoumim aggraveraient encore les restrictions de déplacement des Palestiniens en divisant la Cisjordanie en deux et en la coupant de Jérusalem-Est.

La déclaration commune indique que ce plan constitue « une violation flagrante du droit international et une atteinte manifeste au droit inaliénable du peuple palestinien à établir un État indépendant et souverain dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem occupée comme capitale ».

Les ministres ont averti qu’« en ignorant délibérément les droits des Palestiniens, de ses voisins et de la communauté internationale dans son ensemble, Israël alimente directement les cycles de violence et de conflit, et compromet les perspectives d’une paix juste et globale dans la région ».

Ils ont réaffirmé « leur rejet et leur condamnation des crimes d’agression, de génocide et de nettoyage ethnique commis par Israël », ainsi que l’urgence d’un cessez-le-feu à Gaza, et la nécessité de garantir un accès humanitaire inconditionnel afin de mettre fin à la politique de famine systématique utilisée comme arme de génocide.

En défiant la pression internationale, Israël a tué au moins 61 827 Palestiniens dans sa guerre de représailles à Gaza depuis l’attaque surprise du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023, qui avait causé la mort de 1 219 personnes et la capture de dizaines d’otages — dont la plupart ont été libérés à la suite de négociations.

Malgré la destruction presque totale de Gaza, Israël continue d’empêcher l’accès des agences humanitaires internationales chargées d’acheminer de la nourriture aux réfugiés affamés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Santé, science et qualité de vie : l’Arabie saoudite entre dans une nouvelle ère

La désignation de Djeddah par l'OMS comme ville saine est l'aboutissement des efforts déployés par cette ville de la côte de la mer Rouge pour améliorer les services de santé et promouvoir un mode de vie sain et actif. (SPA)
La désignation de Djeddah par l'OMS comme ville saine est l'aboutissement des efforts déployés par cette ville de la côte de la mer Rouge pour améliorer les services de santé et promouvoir un mode de vie sain et actif. (SPA)
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  • Djeddah et Médine se distinguent comme les premières villes du Moyen-Orient de plus de 2 millions d’habitants à obtenir cette accréditation

RIYAD : Le système national de santé d’Arabie saoudite continue de consolider sa place sur la scène mondiale à travers une série de réalisations majeures en recherche scientifique et en reconnaissance internationale.

Le ministère de la Santé a souligné la désignation de 16 sites en tant que « Villes-Santé » selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Parmi elles, Djeddah et Médine se démarquent en devenant les premières villes du Moyen-Orient de plus de 2 millions d’habitants à recevoir cette accréditation, marquant une étape clé du programme « Villes-Santé » du ministère et de ses efforts pour améliorer la qualité de vie.

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Le style architectural distinctif de Médine et les initiatives urbaines centrées sur l'homme ont renforcé l'identité visuelle de la ville sainte et amélioré l'accès des piétons à la mosquée du prophète. (SPA)

Cette réussite reflète la collaboration efficace entre les acteurs gouvernementaux et communautaires, à travers l’application de plus de 80 critères internationaux répartis en neuf domaines clés couvrant la santé, le développement et la durabilité.

L’Arabie saoudite a également réalisé des avancées remarquables en matière de recherche médicale et d’innovation.

Une étude menée par le Centre hospitalier et de recherche spécialisé King Faisal sur la transplantation hépatique robotisée a été classée parmi les 10 publications scientifiques les plus influentes de 2024 par l’American Society of Transplantation.

Par ailleurs, sept hôpitaux saoudiens figurent dans le rapport 2025 de Brand Finance sur les 250 meilleurs hôpitaux mondiaux, mettant en lumière l'infrastructure de santé solide du Royaume, sa compétitivité internationale et son engagement envers des soins de qualité.

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La désignation de Djeddah par l'OMS comme ville saine est l'aboutissement des efforts déployés par cette ville de la côte de la mer Rouge pour améliorer les services de santé et promouvoir un mode de vie sain et actif. (SPA)

Ces accomplissements s’inscrivent pleinement dans les objectifs de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, en particulier les piliers « Une société dynamique » et « Une économie prospère », qui visent à améliorer la qualité de vie tout en soutenant l’innovation et le progrès scientifique.

Ensemble, ces avancées illustrent les efforts intégrés du système national de santé et des différents secteurs, renforçant la position du Royaume en tant que pôle régional et destination mondiale de la santé avancée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Premier ministre libanais dénonce la menace de guerre civile du chef du Hezbollah

Des partisans du Hezbollah écoutent un discours télévisé du chef du mouvement, Naim Qassem, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 6 juillet 2025. (Photo d'archives AFP)
Des partisans du Hezbollah écoutent un discours télévisé du chef du mouvement, Naim Qassem, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 6 juillet 2025. (Photo d'archives AFP)
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  • Naim Qassem promet de s’opposer au plan gouvernemental visant à désarmer le groupe armé
  • Nawaf Salam affirme que les décisions de son gouvernement sont « purement libanaises » et que « toute intimidation liée à une guerre est totalement inacceptable »

BEYROUTH: Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a accusé vendredi le gouvernement libanais de "livrer" le pays à Israël en poussant au désarmement de son mouvement et mis en garde contre une guerre civile, des propos jugés "inacceptables" par le Premier ministre Nawaf Salam.

Le Hezbollah est sorti très affaibli d'une guerre en 2024 contre Israël, qui a détruit une partie de son arsenal et décimé sa direction. Après avoir dominé pendant des années la vie politique au Liban, son influence a depuis nettement reculé.

Sous pression des Etats-Unis et face aux craintes d'une intensification des attaques israéliennes au Liban, le gouvernement a chargé le 5 août l'armée de préparer un plan pour désarmer d'ici la fin 2025 le Hezbollah, fondé et financé par l'Iran, ennemi juré d'Israël.

Mais le mouvement chiite, seule faction libanaise autorisée à conserver ses armes après la guerre civile au Liban (1975-1990), avait aussitôt rejeté cette décision.

- "Tyran israélien insatiable" -

"Ce gouvernement exécute l'ordre américano-israélien de mettre fin à la résistance, même si cela entraîne une guerre civile et des conflits internes", a accusé M. Qassem dans un discours télévisé, deux jours après avoir rencontré le chef du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Larijani, lors de sa visite au Liban.

"La résistance ne rendra pas les armes tant que l'agression et l'occupation (israéliennes, ndlr) se poursuivront. Nous livrerons bataille (...) si nécessaire pour contrer ce projet israélo-américain, quel qu'en soit le prix. Et nous sommes sûrs de l'emporter", a-t-il ajouté.

M. Qassem a affirmé que la "mission du gouvernement était d'assurer la stabilité et de reconstruire le Liban, et non de livrer le pays à un tyran israélien insatiable ou à un tyran américain cupide".

Il a tenu le gouvernement "entièrement responsable de toute explosion interne" et appelé à "ne pas entraîner l'armée dans une discorde".

"Toute menace ou insinuation relative à une telle guerre est totalement inacceptable", a réagi sur X le Premier ministre Nawaf Salam, en publiant l'extrait d'une interview qu'il a accordée au quotidien saoudien Asharq Al-Awsat.

Il a encore estimé que les propos de Naïm Qassem "comportent une menace implicite de guerre civile".

"Parler du gouvernement libanais comme mettant en œuvre un projet américano-israélien est une affirmation erronée (...) Nos décisions sont purement libanaises, prises par notre conseil des ministres, et personne ne nous les dicte", a-t-il martelé.

"Méfiez-vous des actions irresponsables qui encouragent la sédition !", a-t-il ajouté.

- "Droit à la stabilité" -

Le Liban a récemment durci le ton contre le Hezbollah et Téhéran, le président libanais Joseph Aoun et M. Salam ayant tout deux fait part mercredi à M. Larijani de leur refus de "toute ingérence" dans les "affaires internes" du Liban, après des critiques de l'Iran sur la décision de désarmer le Hezbollah.

Jamais des responsables libanais ne s’étaient publiquement adressés avec une telle fermeté à un haut responsable iranien.

La décision du gouvernement libanais s'inscrit dans le cadre de l'application du cessez-le-feu conclu sous médiation américaine, qui a mis fin le 27 novembre à plus d'un an de conflit entre le Hezbollah et Israël dont deux mois de guerre ouverte.

La Banque mondiale a estimé le coût de la reconstruction à 11 milliards de dollars.

"Les Libanais ont droit à la stabilité et à la sécurité (...), sans quoi le pays ne pourra pas se relever, et aucune reconstruction ni investissement n'auront lieu", a encore déclaré M. Salam dans son interview publiée par Asharq Al-Awsat.

Le Hezbollah accuse Israël de violer le cessez-le-feu en continuant ses frappes meurtrières au Liban et en occupant des positions dans le sud du Liban. Israël affirme cibler des infrastructures du mouvement, qu'il accuse de tenter de se reconstituer, et menace d'étendre ses opérations militaires si les autorités libanaises échouent à le désarmer.

M. Qassem a dit que son mouvement, avec son allié, le mouvement Amal, avaient convenu de reporter des "manifestations de rue" afin de permettre un dialogue et éviter "la confrontation". Mais, a-t-il ajouté, "si on nous l'impose, nous y sommes préparés. Des manifestations auront alors lieu au Liban et elles atteindront l'ambassade des Etats-Unis".