Condamnation internationale de l’attaque de drone contre une raffinerie à Riyad

 La communauté internationale a condamné l'attaque de vendredi contre une raffinerie de pétrole dans la capitale saoudienne Riyad. (Fichier / Getty Images)
La communauté internationale a condamné l'attaque de vendredi contre une raffinerie de pétrole dans la capitale saoudienne Riyad. (Fichier / Getty Images)
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Publié le Samedi 20 mars 2021

Condamnation internationale de l’attaque de drone contre une raffinerie à Riyad

  • L’attaque a provoqué un incendie qui a été maîtrisé, et l’approvisionnement en pétrole et en produits pétroliers n’a pas été affecté
  • Washington a exprimé sa « profonde inquiétude » au sujet de la « fréquence des attaques visant l'Arabie saoudite »

LONDRES: La communauté internationale a condamné l’attaque de vendredi sur une raffinerie de pétrole dans la capitale saoudienne, Riyad, revendiquée par les rebelles Houthis du Yémen.

L’attaque, qui a eu lieu à 6h05, heure locale, a provoqué un incendie qui a été maîtrisé. Personne n’a été blessé, et l’approvisionnement en pétrole et en produits pétroliers n’a pas été affecté par l’attaque, selon le ministre de l’Énergie du Royaume.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Nayef Falah Mubarak al-Hajjraf, a condamné l’attaque de drone.

M. Al-Hajjraf a affirmé que les pays du CCG se tenaient aux côtés du Royaume et soutenaient toutes les mesures dissuasives mises en place par l’Arabie saoudite pour protéger ses capacités et réalisations nationales.

Le CCG soutient également les efforts du Royaume pour mettre fin à de tels actes de sabotage terroristes, et pour s’opposer à toutes les entités qui les mettent en œuvre ou les soutiennent, a déclaré l’organisation.

L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, a dénoncé l’attaque et a réitéré le rejet absolu par Paris de toute action déstabilisant la sécurité de la région.

Les Etats-Unis ont « condamné fermement » l'attaque. « Nous condamnons les tentatives des Houthis pour perturber l'approvisionnement énergétique mondial en ciblant les infrastructures saoudiennes. Cette attitude démontre un mépris flagrant pour la sécurité des civils qui travaillent ou vivent près de ces sites », a déclaré une porte-parole du département d'Etat américain, Jalina Porter, à la presse.

Elle a dit la « profonde inquiétude » de Washington au sujet de la « fréquence des attaques visant l'Arabie saoudite ».

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a dénoncé le «ciblage par le groupe terroriste houthi» de la raffinerie de pétrole à Riyad au moyen de drones. Le ministère a condamné la «poursuite de ces actes terroristes répétés et lâches».

De même, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats arabes unis a dénoncé cette «attaque lâche» et souligné que la poursuite d’actes terroristes des Houthis témoignait de leur mépris flagrant de la communauté internationale et des lois internationales.

Le ministère a ajouté que la sécurité des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite demeurait indivisible et que toute menace ou tout danger visant le Royaume était considéré par le pays comme une menace à sa propre sécurité et sa propre stabilité.

Le ministère des Affaires étrangères de Bahreïn a aussi fermement condamné la milice houthie, soutenue par l’Iran, l’accusant d’être à l’origine des drones envoyés sur la raffinerie de pétrole de Riyad et de «cibler la sécurité énergétique et les installations civiles du Royaume en violation permanente du droit humanitaire international».

«Le ministère réaffirme la solidarité de Bahreïn avec l’Arabie saoudite contre tout ce qui menace sa sécurité et sa sûreté, soulignant la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités en condamnant les actes criminels et terroristes perpétrés par la milice houthie qui menacent la sécurité régionale», indique un communiqué.

Se joignant aux autres condamnations internationales, le Parlement arabe a dénoncé l’attaque et souligné qu’elle représentait une extension des actes terroristes perpétrés par la milice houthie soutenue par l’Iran. 

Il a appelé les pays et les organisations internationales à se dresser contre les attaques terroristes qui visent la sécurité et l’approvisionnement en énergie et a affirmé sa pleine solidarité avec le Royaume.

Le Koweït a aussi condamné l’attaque et exprimé sa solidarité avec le Royaume et son soutien aux mesures prises par le Royaume pour assurer sa sécurité et sa souveraineté. Quant à l’Égypte, elle a condamné l’attaque et indiqué qu’elle représentait une «menace directe à l’Arabie saoudite et à l’approvisionnement en énergie».

«Nous avons fermement dénoncé ces attaques de drone qui ciblent les civils et les infrastructures civiles et nous continueront à le faire», a assuré le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric.

Enfin, l’ambassadeur du Djibouti en Arabie saoudite, Diaa-Eddin Saed Bamakhrama a lui aussi «fermement» condamné l’attaque en affirmant que «les actes terroristes répétés, y compris la tentative de cibler la raffinerie de Ras Tanura, ne visent pas uniquement le Royaume, mais aussi la sécurité et la stabilité de l’approvisionnement énergétique mondial».


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com