Télétravail : le gouvernement bat le rappel

Une étude de l'Institut Pasteur réalisée en mars 2021 montre que les contaminations au travail représentent 15% des cas identifiés de Covid-19. (Photo, AFP)
Une étude de l'Institut Pasteur réalisée en mars 2021 montre que les contaminations au travail représentent 15% des cas identifiés de Covid-19. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 20 mars 2021

Télétravail : le gouvernement bat le rappel

  • Le gouvernement rappelle que le protocole en entreprise prévoit que le télétravail doit être la règle pour l'ensemble des activités qui le permettent
  • Jean Castex a demandé jeudi aux entreprises et administrations qui le peuvent de pousser « au maximum » le télétravail pour le mettre en place « au moins quatre jours » par semaine

PARIS : Après l'appel de Jean Castex jeudi à pousser « au maximum » le télétravail, le gouvernement a demandé aux préfets des actions pour renforcer le recours à ce mode de travail qui a stagné ces dernières semaines malgré les consignes.

« Dans les départements en surveillance renforcée, nous vous demandons de mettre en place un plan d'action visant à renforcer l'effectivité du recours au télétravail », écrivent Gérald Darmanin (Intérieur), Elisabeth Borne (Travail) et Amélie de Montchalin (Fonction publique) dans cette instruction.

Ils rappellent que le protocole en entreprise prévoit que le télétravail doit être la règle pour l'ensemble des activités qui le permettent. Depuis janvier, s'est ajoutée la possibilité pour les salariés en télétravail à 100% de revenir un jour par semaine s'ils le souhaitent.

Conformément à ce protocole, Jean Castex a demandé jeudi aux entreprises et administrations qui le peuvent de pousser « au maximum » le télétravail pour le mettre en place « au moins quatre jours » par semaine, un objectif dont beaucoup d'entreprises « sont encore loin aujourd'hui »", selon lui.

Une étude de l'Institut Pasteur réalisée en mars 2021 montre que les contaminations au travail représentent 15% des cas identifiés de Covid-19.

Les préfets sont donc invités à « faire remonter » les actions envisagées d'ici au 22 mars. Pour le privé, il pourra s'agir de « contacts plus systématiques avec les entreprises » ou d'actions de sensibilisation « à destination du grand public, des partenaires sociaux et des chambres de commerce ». 

Les contrôles vont se poursuivre, alors que 55 mises en demeure ont été prononcées par l'inspection du travail depuis octobre. Les administrations publiques sont aussi appelées à « intensifier » le télétravail.

Le courrier souligne que les dernières données disponibles « font état d'un niveau de télétravail qui reste inférieur à celui du mois de novembre pour les salariés. Dans la fonction publique, le niveau s'est accru mais demeure encore insuffisant dans certains services déconcentrés », indiquent les ministres.

13% en télétravail intégral

Le gouvernement s'appuie notamment sur une enquête en ligne d'Harris Interactive –  auprès de 1 160 actifs en emploi – qui montre que l'érosion observée entre novembre et janvier a été stoppée mais sans s'inverser.

Selon ce sondage transmis à l'AFP, 35% des actifs ont télétravaillé pendant la semaine du 8 au 14 mars (contre 36% mi-janvier et 41% début novembre) alors même que 58% disent que leur métier peut être exercé en télétravail. Seuls 13% l'ont fait à temps complet contre 14% en janvier et 20% en novembre).

Et parmi les actifs pouvant télétravailler facilement, 35% étaient exclusivement en présentiel (comme en janvier).

Parmi les salariés du privé pouvant télétravailler, 24% disent n'avoir reçu aucun encouragement au sein de leur entreprise à le faire, en dépit des consignes gouvernementales. Ces dernières sont connues de 87% des actifs et perçues comme « justifiées » et « claires » par plus de 80%.

La difficulté pour le gouvernement et les entreprises est que le sondage fait en même temps état d'une dégradation des indicateurs sur le vécu du télétravail.

Ainsi, 48% des salariés (+4 points entre janvier et mars) se sentent isolés et 35% sont parfois angoissés (+4 points aussi) à cause du télétravail.

Depuis des mois, le gouvernement exhorte les entreprises à renforcer le télétravail. Début février, Élisabeth Borne avait reçu certains secteurs (banque, assurance, ingénierie/conseil notamment) désignés comme mauvais élèves.

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, avait aussi constaté lundi que le télétravail n'était « pas suffisamment pratiqué » en région parisienne. « A l'automne, il y avait 30% de personnes seulement dans les transports; aujourd'hui, il y en a 55% » (par rapport au trafic antérieur), avait-elle dit.

Le Premier ministre a aussi annoncé un « protocole significativement renforcé pour la restauration collective en entreprise », notant que « le moment des repas sur les lieux de travail » est particulièrement à risque.

Des concertations auront lieu lundi ou mardi. Le protocole sera mis à jour dans la foulée sur ce seul volet.

 


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.