Un laboratoire landais «à ciel ouvert» pour le camélia, emblème de Coco Chanel

Ils sont là une poignée de cueilleurs à ramasser à la main les fleurs blanches, délicates et inodores, aux pétales symétriquement imbriqués (Photo, AFP).
Ils sont là une poignée de cueilleurs à ramasser à la main les fleurs blanches, délicates et inodores, aux pétales symétriquement imbriqués (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 20 mars 2021

Un laboratoire landais «à ciel ouvert» pour le camélia, emblème de Coco Chanel

  • Sur ces riches terres de Chalosse, au sud-est de Dax, le mois de mars correspond au pic de floraison du Camellia Japonica Alba Plena
  • Sur le domaine, 40 hectares sont cultivés sans intrant chimique et en agroforesterie, avec introduction d'autres arbres pour l'équilibre de l'éco-système et la biodiversité

GAUJACQ: Des camélias plantés par milliers sur d'anciennes terres agricoles, une vieille demeure transformée en poste d'analyses : la maison Chanel développe dans un « laboratoire à ciel ouvert » à Gaujacq (Landes), culture et recherches sur la fleur emblématique de sa créatrice, Coco Chanel.

Sur ces riches terres de Chalosse, au sud-est de Dax, le mois de mars correspond au pic de floraison du Camellia Japonica Alba Plena. Ils sont là une poignée de cueilleurs à ramasser à la main les fleurs blanches, délicates et inodores, aux pétales symétriquement imbriqués. Il faudra 2 200 fleurs pour créer un kilo d'actif hydratant, entrant dans la composition d'une gamme de crèmes créée en 2009.

Dans sa « Ferme aux camélias », le « laboratoire à ciel ouvert » de Chanel compte des milliers de camélias Alba Plena et Oleifera. Ces derniers, tout juste plantés, sont destinés à fournir de l'huile de camélia, une production aujourd'hui faite en Chine et que la marque de luxe dit vouloir relocaliser à terme dans les Landes.

Sur le domaine, 40 hectares sont cultivés sans intrant chimique et en agroforesterie, avec introduction d'autres arbres pour l'équilibre de l'éco-système et la biodiversité. Et un tout nouveau laboratoire de phytoanalyses vient d'intégrer une bâtisse rénovée. « L'Alba Plena est le point de départ mais l'idée est d'étudier les molécules d'autres variétés de plantes », précise Nicola (bien Nicola) Fuzzati, directeur innovation des cosmétiques, lors d'une visite presse.

Pour créer ce centre de culture et expérimentation, fermé au public mais qui pourrait s'ouvrir aux lycées agricoles, trois exploitations ont été rachetées ces dernières années par Chanel à des producteurs de maïs, canards et poulets partant à la retraite. 

« Le fleuriste de la rue Cambon »

Amateurs de fleurs et touristes connaissaient déjà le chemin de Gaujacq après l'installation en 1985 de l'expert botaniste Jean Thoby. C'est d'ailleurs grâce à lui que Chanel a fait le choix de ce village de 450 habitants.

Ce pépiniériste de renommée mondiale qui travaille avec la marque depuis 20 ans, y conserve, dans son Plantarium attenant à un château du XVIIe siècle, une collection exceptionnelle de camélias, « 2 000 variétés sur cinq hectares ».

« Le Alba Plena est très compliqué à cultiver et il a fallu 10 ans d'expérimentation avant de réussir à mettre une culture en place à partir de deux pieds-mères. Sans Chanel, c'est une espèce qu'on aurait peut-être perdue », précise-t-il sans manquer de saluer le climat landais qui permet, selon lui, de faire pousser des plantes des cinq continents.

Ses premiers camélias viennent de la collection familiale à Nantes. Ses parents y avaient racheté les pépinières Guichard, réputées pour la beauté de ces arbustes originaires d'Asie présentés à l'Exposition universelle de Paris en 1900. Gabrielle Chanel les aurait peut-être admirés là, ou « plus sûrement chez le fleuriste de la rue Cambon à Paris qui se fournissait chez eux », rapporte Jean Thoby, dépité d'avoir perdu, lors d'un dégât des eaux, une facture attestant de leur prestigieuse cliente.

Jusqu'ici restée plutôt confidentielle, la présence de Chanel n'apparaît encore sur aucun dépliant touristique. Mais le fait que la célèbre maison communique désormais sur les lieux est « une chance pour Gaujacq et pour le château, ça amène une notoriété internationale et sans doute de nouveaux visiteurs », se réjouit Philippe Casedevant, propriétaire et guide de cette demeure seigneuriale avec galerie à l'italienne.

Chanel a financé la rénovation des salles de réception qui, en contrepartie, n'accueilleront plus de mariages mais des événements privés de la marque ou des manifestations culturelles ouvertes au public.

Côté Plantarium Thoby, le chemin de ronde aux camélias, aujourd'hui peu accessible, devrait s'ouvrir véritablement aux visites l'an prochain. Via le mécénat Chanel, cette partie du site se refait une beauté, en s'habillant de tableaux informatifs sur les variétés fleurissant dans cet ancien camp gallo-romain.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
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  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com