Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla

Les 4x4 emmèneront les participants dans un voyage à travers les pics et les dunes sur une piste conçue pour mettre en valeur la beauté du paysage désertique sans perturber son écosystème (Photo, Fournie)
Les 4x4 emmèneront les participants dans un voyage à travers les pics et les dunes sur une piste conçue pour mettre en valeur la beauté du paysage désertique sans perturber son écosystème (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla en Arabie saoudite (Photo, Fournie)
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Annabel's AlUla (Photo, Fournie)
Annabel's AlUla (Photo, Fournie)
Annabel's AlUla (Photo, Fournie)
Annabel's AlUla (Photo, Fournie)
L'une des salles à manger privées d'Annabel sur le thème AlUla (Photo, Fournie)
L'une des salles à manger privées d'Annabel sur le thème AlUla (Photo, Fournie)
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Publié le Dimanche 21 mars 2021

Luxe et aventure attendent les visiteurs avec la panoplie de fraicheurs et saveurs proposées par AlUla

  • RCU positionnera AlUla comme une destination patrimoniale et culturelle de premier plan grâce à ses atouts naturels
  • L’une des dernières destinations gastronomiques du site est le célèbre club privé, Annabel’s, qui a ouvert ses portes lors de l’évènement «Hiver à Tantora» et qui revient avec le thème du léopard d’Arabie

DJEDDAH: Depuis la première visite d'Arab News à AlUla en 2017, beaucoup de choses ont changé et continuent d'évoluer rapidement. De nouvelles expériences culinaires ont vu le jour ainsi que des loisirs passionnants pour les amateurs d'aventure. 

L’une des dernières destinations gastronomiques du site patrimonial est le célèbre club privé, Annabel’s, qui a ouvert ses portes lors de l’évènement «Hiver à Tantora» et qui revient avec le thème du léopard d’Arabie. 

Le club entier a été transformé en forêt tropicale pour un évènement de collecte de fonds, l'année dernière, au profit de la forêt tropicale brésilienne. En s’implantant à AlUla, le club a décidé d'apporter un peu de forêt tropicale à Hegra pour transformer le site patrimonial en une oasis, avec une série de salles à manger privées à thème. 

Installé au sein du site du patrimoine mondial de l'UNESCO de Hegra, ce club promet aux clients une expérience mémorable. L'Annabel’s d'AlUla est ouvert pour dîner tous les jours, et offre un menu et des cocktails sans alcool sur mesure inspirés par AlUla. 

L'autre expérience culinaire, Suhail, rassemble différents plats locaux sur une seule table pour ceux qui ont soif d'authenticité. Le restaurant porte le nom de l'étoile brillante à laquelle se fiaient autrefois les Arabes lors de longs voyages. 

« Vous n’aurez pas de grand gratte-ciel. Nous appliquons des règles de construction et de développement strictes. Tout s'intégrera dans l'environnement, à la fois d'un point de vue naturel et esthétique, sans superposer quoi que ce soit qui ne le soit pas. » 

Phillip Jones, directeur du marketing et de la gestion des destinations de RCU 

Suhail est un concept de restauration saoudien haut de gamme alliant tradition et luxe, servant une cuisine traditionnelle maison qui ravive le goût authentique, avec la véritable hospitalité saoudienne dans un environnement inspiré du design moderne. 

Tous les plats ont été sélectionnés par le chef exécutif du restaurant, Rakan Al-Oraifi, connu pour son succès médiatique, dans «Top Chef Middle East» et dans ses propres émissions de cuisine dans la région. Il a été nommé meilleur chef saoudien 2018 par les Saudi Tourism Excellence Awards, meilleur chef saoudien 2019 et ambassadeur de la saison de Riyad 2019 par la Saudi General Entertainment Authority. 

Le troisième restaurant est le Pink Camel, une boulangerie-pâtisserie traditionnelle à l'entrée du Wadi près de l'Oasis. Les clients peuvent y savourer une friandise ou une collation salée, une tasse de café et profiter du paysage au milieu des parfums et des palmiers qui ondulent. 

Pour les férus d'aventure, la Commission royale pour AlUla (RCU) a prévu un florilège d'activités, y compris une tyrolienne, qui atteint une vitesse de plus de 100 km / h sur une vue des montagnes environnantes du Hijaz. 

Les accros d’aventure peuvent également profiter d'une randonnée chargée d’adrénaline et à faible impact. Des buggies emmèneront les participants dans un voyage à travers les crêtes et les dunes sur une piste conçue pour mettre en valeur la beauté du paysage désertique sans perturber son écosystème. Les promenades sont proposées par des guides expérimentés, qui conduisent les visiteurs à travers des canyons étroits, de hautes dunes de sable et les zones difficiles du Wadi Rum. 

Si la gastronomie et les loisirs font partie de la campagne de RCU pour attirer les voyageurs, l’hospitalité et le luxe relèvent également de la mission de la commission. 

Arab News s'est entretenu avec Phillip Jones, directeur du marketing et de la gestion des destinations de RCU, qui nous a fait découvrir le projet de la commission pour positionner AlUla en tant que destination patrimoniale et culturelle de premier plan. 

EN BREF

• L’une des dernières destinations gastronomiques du site patrimonial est le célèbre club privé, Annabel’s, qui a ouvert ses portes lors de l’évènement Hiver à Tantora et qui revient avec le thème du léopard d’Arabie.  

• L'ensemble du club a été transformé en forêt tropicale pour un événement l'année dernière de collecte de fonds au profit de la forêt tropicale brésilienne. En s’implantant à AlUla, le club a décidé d'apporter un peu de forêt tropicale à Hegra pour transformer le site patrimonial en une oasis, avec une série de salles à manger privées à thème. 

• L'autre expérience culinaire, Suhail, rassemble différents plats locaux sur une seule table pour ceux qui ont soif d'authenticité. Le restaurant porte le nom de l'étoile brillante à laquelle se fiaient autrefois les Arabes lors de longs voyages. 

• Le troisième restaurant est le Pink Camel, une boulangerie-pâtisserie traditionnelle à l'entrée du Wadi près de l'Oasis. Les clients peuvent y savourer une friandise ou une collation salée, une tasse de café et profiter du paysage au milieu des parfums et des palmiers qui ondulent. 

Arab News a été l’une des premières à faire l’expérience de la phase zéro du développement de RCU. «Vous allez constater plus de changements dans la région du Wadi. Ce sera notre quartier touristique. Les arts et la culture seront mis en avant à l'automne. C’est quelque chose de nouveau qui sera présenté aux visiteurs, avec des galeries, des expositions et des festivals », déclare Jones dans une interview exclusive avec Arab News. 

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172 nouvelles chambres d'hôtel viendront augmenter le potentiel d'AlUla d'ici août de cette année. Phillip Jones 

Il ajoute : «Ce que nous essayons de faire, c’est de mettre en valeur tous ces incroyables atouts naturels, puis de construire des infrastructures et de les assembler de manière authentique. Cela attirera les visiteurs qui s'intéressent à la culture, au patrimoine, à l'aventure, à l'offre culinaire et aux arts. » Jones précise qu’en vue du développement du tourisme, la commission s'est concentrée au cours des 18 derniers mois sur la mise en place d'un écosystème pour accueillir les visiteurs. «Nous n’avions pas de très bons aéroports, hôtels et restaurants. Nous n'avions pas de vieille ville rénovée et restaurée. " 

Le RCU s'est également concentré sur l’organisation d'aventures pour les touristes, y compris la tyrolienne, la randonnée, le VTT, l'observation des étoiles et l'équitation - tout cela a été mis en place au cours des six derniers mois. 

Pour les férus d’aventure, la Commission royale pour AlUla a mis en place un florilège d'activités, y compris une tyrolienne, qui atteint une vitesse de plus de 100 km / h. 

Les nouveaux hôtels et spas seront les prochains à l'ordre du jour de la commission. « Au cours des trois prochaines années, nous aurons trois complexes Aman très haut de gamme. Nous avons également un Banyan Tree, une marque Sofitel, et Habitas, qui est une marque mexicaine et américaine en cours de construction. » 

Selon Jones, 172 nouvelles chambres d’hôtel viendront augmenter le potentiel d’AlUla d’ici août de cette année. Les hôtels et centres de villégiature comprendront des spas, des restaurants et des piscines extérieures dont les clients pourront profiter en été. 

Bien que les activités d’AlUla se déroulent toute l’année, Jones reconnaît que la haute saison sera d’octobre à avril, et l’été la basse saison. 

«Si vous allez dans le sud de la France, c’est ouvert du printemps à l’automne, et en hiver, c’est fermé. En basse saison, les visiteurs bénéficieront de très bons tarifs », ajoute-t-il. 

« Nous cherchons également à proposer certaines activités d'endurance comme les courses de vélo et les courses d'endurance dans le désert pour encourager d’autres catégories de visiteurs à venir pendant l'été, mais aussi les étudiants et les visites éducatives. » 

Une autre attraction majeure proposée par AlUla est la salle Maraya, qui est utilisée pour des activités et des événements spéciaux pendant l'été. « La bonne nouvelle, c'est qu'elle est magnifiquement climatisée.»

Jones souligne que tout ce qui est construit à AlUla est axé sur le développement durable, ainsi que sur la protection et la préservation de l'environnement naturel. 

« Vous n’aurez pas de grand gratte-ciel. Nous appliquons des règles de construction et de développement strictes. Tout s'intégrera dans l'environnement, à la fois d'un point de vue naturel et esthétique, sans superposer quoi que ce soit qui ne le soit pas. » 

Jones déclare, corroborant la réputation d'Aman pour le luxe, qu'entre 2021 et la fin de 2023, la commission ciblera principalement les voyageurs de luxe premium. 

« Toutefois, nous ne voulons pas que les gens viennent séjourner dans un hôtel de luxe qu’ils trouveront partout ailleurs. Il doit être authentique et réel », conclut-il. « Vous n’aurez pas le sentiment d’être à Londres ou dans l'Arizona - ce sera très local et typique d’AlUla. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La bibliothèque Jadal est une oasis culturelle dans la province orientale de l'Arabie saoudite

Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
Ali Al-Herz (photo) a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres. (Photo Fournie)
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  • Ali Al-Herz a transformé sa maison en une bibliothèque contenant plus de 37 000 livres, offrant aux visiteurs un espace où la mémoire, la philosophie et la culture prennent vie.
  • adal n'est pas seulement une bibliothèque, c'est bien plus que cela. C'est un musée à explorer, un espace philosophique propice à la réflexion et un rempart contre l'oubli des histoires culturelles importantes.

DHAHRAN : Dans le village tranquille d'Umm Al-Hamam, situé dans la province orientale de l'Arabie saoudite, une passion de longue date pour les livres s'est transformée en un havre culturel.

Ali Al-Herz, bibliophile et archiviste littéraire, a transformé sa maison en une bibliothèque d'exception nommée Jadal, un véritable trésor contenant plus de 37 000 livres, plus de 100 000 journaux et magazines, ainsi que des antiquités, dont certaines datent de plus d'un siècle.

Mais Jadal n'est pas seulement une bibliothèque, c'est bien plus que cela. C'est un musée à explorer, un espace philosophique propice à la réflexion et un rempart contre l'oubli des histoires culturelles importantes.

Al-Herz a déclaré à Arab News : « Depuis ma naissance, j'ai été entouré des livres de ma mère. J'ai grandi immergé dans cette passion, à tel point qu'elle m'a complètement envahi ; je suis devenu un rat de bibliothèque. »

L'étincelle qui a tout déclenché a été la rencontre d'Al-Herz avec l'épopée Sirat Antar à l'âge de 13 ans. « À partir de cette épopée, et à travers elle, j'ai commencé à explorer d'autres mondes », a-t-il déclaré. 

C'est cette curiosité et cette fascination qui ont finalement conduit Al-Herz à créer l'une des initiatives les plus originales du royaume d'Arabie saoudite.

Le nom « Jadal » signifie « débat » ou « discussion » en arabe, reflétant l'esprit curieux de la bibliothèque. Pour Al-Herz, l'objectif n'est pas seulement de préserver les textes, mais aussi l'idée de questionner et d'explorer les idées.

Al-Herz a déclaré : « J'ai choisi ce nom pour la bibliothèque, car il est profondément ancré dans l'histoire philosophique de la Grèce antique, ainsi que dans notre propre tradition culturelle arabo-islamique, en particulier dans notre héritage religieux. »

L'atmosphère philosophique imprègne les trois salles principales, nommées d'après Socrate, Platon et Aristote, qui accueillent les visiteurs dans un univers dédié à la lecture et à la réflexion. 

Des manuscrits rares, des textes anciens, des journaux et des antiquités ont été soigneusement archivés. Chaque pièce est un murmure du passé qui s'adresse à l'avenir. 

Al-Herz explique : « Même mon intérêt récent pour l'achat de livres s'est principalement orienté vers les éditions rares et les imprimés anciens, afin de créer une harmonie entre patrimoine et modernité. »

Mais Jadal ne se laisse pas envahir par la nostalgie, car Al-Herz organise toutes les deux semaines une réunion littéraire. Cet événement fait revivre une tradition qui était autrefois importante dans la vie intellectuelle des Arabes.

C'est un environnement où écrivains, universitaires et penseurs se réunissent autour d'un café arabe pour échanger des idées dans une atmosphère animée. 

À une époque où les gens recherchent des informations instantanées en ligne, Al-Herz continue d'utiliser des méthodes traditionnelles. « Il y a une lutte permanente entre deux générations », observe-t-il. « La victoire reviendra finalement à cette dernière génération, une fois que ma génération aura disparu. Les bibliothèques papier seront alors transformées en musées. »

Il a peut-être raison, mais pour l'instant, au cœur de la campagne de Qatif, la bibliothèque Jadal continue d'exister, et c'est un lieu où l'encre, la mémoire, le débat et le patrimoine continuent de façonner l'âme culturelle du Royaume. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Amin Maalouf apporte un soutien inattendu aux langues régionales

Cette photographie montre la façade de l'Institut de France avant la présentation de la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie française, qui est le dictionnaire officiel de la langue française, à Paris, le 14 novembre 2024. (Photo de Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Cette photographie montre la façade de l'Institut de France avant la présentation de la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie française, qui est le dictionnaire officiel de la langue française, à Paris, le 14 novembre 2024. (Photo de Ludovic MARIN / POOL / AFP)
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  • Ce dernier a écrit au Premier ministre François Bayrou et à la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, pour leur proposer un corpus d'œuvres en langues régionales destiné aux professeurs,
  • Le Collectif pour les littératures en langues régionales a constitué, avec l'aide de spécialistes, un recueil intitulé Florilangues, comprenant 32 textes en langue originale.

PARIS : Une initiative d'un collectif visant à enseigner le patrimoine littéraire dans les langues régionales de France a reçu lundi  un soutien inattendu : celui du secrétaire perpétuel de l'Académie française, Amin Maalouf.

M. Maalouf, écrivain franco-libanais, a été élu en 2023 à la tête d'une institution dont la mission est de veiller au rayonnement et à l'intégrité de la langue française.

Toutefois, il soutient la démarche du Collectif pour les littératures en langues régionales, qui suggère un enseignement de ce type au collège ou au lycée, a indiqué ce collectif à l'AFP.

Ce dernier a écrit au Premier ministre François Bayrou et à la ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, pour leur proposer un corpus d'œuvres en langues régionales destiné aux professeurs, afin de sensibiliser à la « richesse de la production littéraire » dans d'autres langues que le français. 

« M. Maalouf, comme nous, est convaincu qu'il est nécessaire que les élèves français découvrent ces trésors culturels », écrit ce collectif à M. Bayrou, qui parle lui-même le béarnais.

Le Collectif pour les littératures en langues régionales a constitué, avec l'aide de spécialistes, un recueil intitulé Florilangues, comprenant 32 textes en langue originale (de l'alsacien au tahitien, en passant par le basque ou le corse), traduits en français.

On y trouve entre autres un poème en provençal de Frédéric Mistral (prix Nobel de littérature en 1904) intitulé Mirèio, une chronique en breton de Pierre-Jakez Hélias intitulée Bugale ar Republik, un court récit en créole martiniquais de Raphaël Confiant intitulé Bitako-a, ainsi qu'une chanson en picard d'Alexandre Desrousseaux intitulée Canchon dormoire (plus connue sous le nom de P'tit Quinquin).

« Il ne s'agit pas de donner des cours de langues régionales, mais de présenter des œuvres issues des littératures en langues régionales, que ce soit en français ou en version bilingue », précise le collectif.

Idéalement, selon lui, les élèves aborderaient des langues issues d'autres régions que la leur. « Pourquoi seuls les élèves antillais apprendraient-ils qu'il existe une littérature en créole ? », demande ce collectif, qui présente son initiative à la presse lors d'une visioconférence lundi après-midi. 


L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle

L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle. (Photo Fournie)
L'artiste saoudien Ahaad Alamoudi présente « The Social Health Club » à Bâle. (Photo Fournie)
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  • Fraîchement conçue, cette installation baignée de jaune, ancrée dans les œuvres passées de l'artiste, offre une expérience sensorielle riche et complexe ainsi qu'un commentaire culturel incisif.
  • « The Social Health Club » s'articule autour d'objets trouvés au marché Haraj de Djeddah en 2018.

RIYAD : Ce mois-ci, l'artiste saoudienne Ahaad Alamoudi fait monter la température au Basel Social Club qui se tient jusqu'au 21 juin dans la ville suisse avec sa dernière installation, « The Social Health Club ». 

Fraîchement conçue, cette installation baignée de jaune, ancrée dans les œuvres passées de l'artiste, offre une expérience sensorielle riche et complexe ainsi qu'un commentaire culturel incisif. Elle marque également une première pour l'artiste avec un élément de performance en direct.

Basée à Djeddah, Alamoudi est connue pour créer des installations multimédias immersives s'inspirant de la dynamique complexe de son pays natal en pleine évolution. « The Social Health Club » s'articule autour d'objets trouvés au marché Haraj de Djeddah en 2018, notamment divers équipements de sport, dont un rameur.

« Ce sont des pièces que j'ai chinées dans des brocantes. J'aime le fait qu'aucune instruction n'accompagne ces machines : je ne connais ni leur nom, ni leur provenance, ni leur fabricant. Mais elles font désormais partie du paysage urbain dans lequel j'évolue. J'ai essayé de créer un espace ludique », a-t-elle déclaré à Arab News. 

Dans « The Social Health Club », les équipements, peints principalement dans un jaune vif et saturé, restent intacts, symbolisant une culture obsédée par l'auto-optimisation. Au cœur de l'installation se trouve un caméo représentant un fer à repasser peint en jaune, déjà présent dans son œuvre vidéo de 2020 intitulée « Makwah Man » (Makwah signifie « fer à repasser » en arabe).

« Beaucoup de mes œuvres sont issues d'un récit que je crée dans une vidéo. Dans « Makwah Man », cet homme vêtu d'une thobe jaune repasse un long morceau de tissu jaune au milieu du désert. Et pendant qu'il repasse, il nous dit comment vivre notre vie. Mais en nous disant comment vivre notre vie, il commence aussi à remettre en question la sienne, à comprendre le rôle du pouvoir, à prendre conscience de la pression du changement et de l'adaptation », explique Alamoudi. 

« Le jaune est présent dans la vidéo, mais l'artiste porte également une thobe jaune. Il y a aussi, dans cette version présentée à Art Basel, un portant de thobes jaunes qui tournent dans l'exposition. Pour moi, la thobe jaune est un symbole unificateur. J'essaie de dire que nous vivons tous cela différemment. Ainsi, dans la performance (pour « The Social Health Club »), un culturiste local vêtu d'une thobe jaune fera des exercices sur ces machines. Il n'a pas de règles à suivre. Il ne connaît rien, ne sait pas comment utiliser « correctement » l'équipement. Il entrera dans l'espace et utilisera les machines comme il le pourra.

« La performance sera enregistrée. Mais je pense que c'est plutôt une activation », a-t-elle poursuivi. « Ce n'est pas l'œuvre elle-même. L'œuvre existe sous la forme des machines. 

« Le Social Health Club » a été créé en étroite collaboration avec la conservatrice Amal Khalaf. Ensemble, ils se sont rendus à Djeddah où Alamoudi a pu découvrir avec elle des « machines un peu inhabituelles, différentes des machines classiques que l'on trouve dans les salles de sport et dont tout le monde connaît immédiatement l'utilité », explique Alamoudi.

« Elle est vraiment incroyable », a-t-elle poursuivi. « Nous avons vraiment construit cet espace ensemble. En gros, j'ai principalement créé la vidéo ; tout le reste a été construit à partir de là. Elle m'a beaucoup aidée. Elle s'est vraiment intéressée aux changements sociaux et à la manière dont nous les abordons. Notre collaboration a été parfaite. »

Le jaune domine chaque centimètre carré de l'œuvre, de manière délibérée et intense. 

« Je suis obsédé par les symboles dans certaines de mes œuvres. Et cela s'accompagne également d'une couleur », explique Alamoudi. « Je voulais mettre en valeur quelque chose de luxueux, de coloré, presque comme de l'or, mais qui n'est pas de l'or. Son apparence est assez austère. » 

Le jaune est à la fois une invitation et un avertissement. « Je pense que le jaune est également assez trompeur. J'aime cette couleur qui incite les gens à s'approcher pour voir ce qui se passe, mais qui les amène en même temps à se demander ce que c'est  elle est si agressive qu'elle en devient un peu inconfortable. »

L'interaction du spectateur est essentielle à la signification de l'œuvre. 

« Je pense que les machines représentent quelque chose et qu'elles véhiculent quelque chose, mais elles sont en réalité activées par les gens, par ce que les gens font avec elles », explique Alamoudi. « C'est pourquoi j'encourage beaucoup de spectateurs à interagir avec les œuvres, à les utiliser ou à essayer de les utiliser sans aucune instruction. Beaucoup de personnes qui entrent dans l'espace peuvent avoir peur de les toucher ou d'interagir avec elles. La présence de l'artiste qui active les structures ajoute une autre dimension à l'œuvre elle-même. »

Elle espère que les visiteurs se sentiront libres d'explorer les œuvres, sans être encombrés par des attentes.

« Les gens sont censés les utiliser à leur guise. Ils peuvent s'asseoir dessus, se tenir debout dessus, les toucher — ils peuvent aussi les laisser tranquilles », conclut-elle en riant. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com