A Tulum, au Mexique, la fête continue et la Covid est de la partie

Des touristes apprécient le site maya précolombien de Tulum, construit sur la côte orientale de la péninsule du Yucatan, sur la mer des Caraïbes, dans l'État mexicain de Quintana Roo, le 9 mars 2021. (Daniel SLIM / AFP)
Des touristes apprécient le site maya précolombien de Tulum, construit sur la côte orientale de la péninsule du Yucatan, sur la mer des Caraïbes, dans l'État mexicain de Quintana Roo, le 9 mars 2021. (Daniel SLIM / AFP)
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Publié le Dimanche 21 mars 2021

A Tulum, au Mexique, la fête continue et la Covid est de la partie

  • Connue autant pour ses eaux turquoise et ses "babas cool" aux regards et à la diction parfois floues, la petite ville n'a rien perdue de ses charmes au plus fort de l'épidémie de coronavirus
  • "Ce coronavirus, c'est une broutille. La vie doit continuer. Rien de grave ne se passe", assure Greta, une touriste espagnole toute réjouie d'avoir participé

TULUM : Avec ses festivals de musique électronique, ses fêtes clandestines et ses discothèques, Tulum, station balnéaire "hippie" sur les rivages mexicains de la mer des Caraïbes, est le point de chute incontournable des fêtards qui se rient de la pandémie.

Connue autant pour ses eaux turquoise et ses "babas cool" aux regards et à la diction parfois floues, la petite ville n'a rien perdue de ses charmes au plus fort de l'épidémie de coronavirus. On y recherche toujours autant la détente, la fête et la communion avec la nature, à la plage ou en forêt tropicale.

Mais son ambition est désormais de profiter de cette période pour devenir aussi le théâtre des plus grands festivals de musique électronique au Mexique, pourtant troisième pays le plus durement frappé par l'épidémie en chiffres absolus, avec près de 200.000 morts.

"Ce coronavirus, c'est une broutille. La vie doit continuer. Rien de grave ne se passe", assure Greta, une touriste espagnole toute réjouie d'avoir participé, sans masque ni distanciation sociale, à une "rave" en décembre.

"Faire la fête à Tulum, c'est magique, avec la jungle comme décor et le vent qui souffle sur la plage. C'était fantastique", se souvient-elle, les yeux brillants de l'envie d'y retourner. 

Ce qui pour Greta s'apparente à un rêve tout éveillé, est pour d'autres une source de malaise. La ville de 46.000 habitants est en effet la cible de critiques virulentes pour son laxisme sanitaire.

Elles se sont multipliées depuis la fin de l'année 2020, lorsque des rassemblements musicaux et artistiques y ont été organisés, avec parfois plus de 1.000 personnes présentes au mépris de toutes les règles sanitaires du moment.

Il n'empêche. Au cours des deux dernières semaines, 21 fêtes privées ont été organisées, selon un comptage de l'AFP réalisés à partir des comptes de groupes WhatsApp qui font la promotion de ces rassemblements.

Contrairement à d'autres pays, le Mexique n'a pas imposé de limitation au tourisme et a été le troisième pays au monde le plus visité en 2020.

Dans des destinations comme Cancun, voisine de Tulum, les hôtels offrent même des rabais pour séjour en quarantaine au cas où des clients seraient contaminés.

Que la fête continue 

Lors du festival Art With Me en novembre, auquel participaient même des membres des autorités locales, une cinquantaine de personnes avaient été contaminées au Covid-19. 

Quelques semaines après, fin décembre, le Zamna Festival, un rassemblement de musique électronique de 16 jours, avait été annulé pour être reporté à avril, avec une affiche proposant des DJ's réputés comme les Allemands Boris Brejcha et Claptone et les Anglais Nick Warren et Damian Lazarus.

Quintana Roo, l'État où se trouvent Tulum, Cancun et la Riviera Maya, est au niveau d'alerte "jaune", le troisième sur l'échelle officielle, après une baisse du nombre des contaminations qui avaient culminé en janvier.

Dans cette zone, où des centaines de milliers de visiteurs sont attendus pendant les vacances de Pâques, l'exploitation de bars et de boîtes de nuit reste officiellement interdite.

Cependant, des fêtes importantes continuent d'être organisées clandestinement, selon des responsables du secteur hôtelier, qui voient d'un mauvais oeil ces rassemblements. L'un d'eux, David Ortiz, président de l'association hôtelière de Tulum, estime ainsi qu'ils "ternissent" l'image du lieu.

Bataille perdue 

Ce qui ne semble pas déranger les membres du groupe WhatsApp Eddy's Tulum Party Squad, dont l'organisateur met le calendrier des événements programmés.

Sur Instagram, des dizaines d'utilisateurs partagent des vidéos et des photos de ces fêtes, où la discrétion est aussi peu de mise que les masques chirurgicaux.

A Cancun, au kilomètre 9 de la longue zone des hôtels, épicentre de la vie nocturne, la musique qui retentit des boîtes de nuit est assourdissante bien que le flux de clients soit moins dense que les années précédentes.

Là, bars et discothèques ont trouvé le moyen d'ouvrir en proposant un concept de "restaurant-bar".

Dans l'un d'eux, la touriste équatorienne Alexandra Freire est encore toute surprise de la scène à laquelle elle a assisté alors qu'elle dinait: le volume de la musique d'ambiance du restaurant a soudain été augmenté pour la plus grande joie des clients qui se sont mis à se trémousser sans leurs masques. 

"C'est ce qui m'a le plus marqué pendant la pandémie. C'est comme si le Covid ne s'était jamais arrêté à Cancun", confie Alexandra, 35 ans.

Pour Dario Flota, représentant du Conseil de promotion du tourisme de Quintana Roo, mettre fin à ces grandes fêtes est "une véritable bataille", parfois perdue en raison du grand nombre de contaminations qu'elles engendrent.


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.