PARIS : Le journaliste et historien franco-marocain Maâti Monjib, incarcéré au Maroc depuis trois mois et en grève de la faim, demande son transfert dans un hôpital, a fait savoir lundi son comité de soutien français.
"Maâti Monjib demande à être transféré dans un centre hospitalier afin d'être suivi par un cardiologue et de pouvoir continuer sa grève de la faim sous surveillance médicale", selon un communiqué.
Il a commencé sa grève de la faim le 4 mars. "Maâti Monjib souffre de maladies chroniques (diabète, arythmie cardiaque)", "est nettement affaibli après 18 jours de grève de la faim, et "a perdu conscience à plusieurs reprises".
"Le comité France souligne la responsabilité des autorités marocaines et françaises face au danger que fait peser la grève de la faim sur la vie de Maâti Monjib" poursuivent les soutiens. M. Monjib a la nationalité française en plus de la marocaine.
Militant des droits humains, le journaliste est détenu dans la prison d'El Arjat, près de Rabat. Il a été arrêté le 29 décembre dans une enquête pour "blanchiment de capitaux", des faits qu'il conteste.
Cet opposant a parallèlement été condamné à un an de prison le 27 janvier pour "fraude" et "atteinte à la sécurité de l'Etat" au terme d'un procès ouvert en 2015.
Celui-ci concernait des accusations de malversations dans la gestion d'un centre qu'il avait créé pour promouvoir notamment le journalisme d'investigation.