Pour Emmanuel Macron, un seul mot d'ordre: la vaccination

Le président Emmanuel Macron en visite dans un centre de vaccination de Valenciennes, le 23 mars (Photo, AFP).
Le président Emmanuel Macron en visite dans un centre de vaccination de Valenciennes, le 23 mars (Photo, AFP).
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Pour Emmanuel Macron, un seul mot d'ordre: la vaccination

  • Un seul mot d’ordre : la vaccination, en particulier chez les personnes les plus vulnérables
  • Le président a énoncé les objectifs du gouvernement : 10 millions de Français vaccinés mi-avril, 20 millions mi-mai et 30 millions mi-juin

PARIS: Le président Emmanuel Macron a fait le bilan de la situation sanitaire en France alors qu’il visitait une pharmacie et un centre de vaccination, à Valenciennes ce mardi.

Quatre jours après le confinement décrété dans les 16 départements (dont l’Ile-de-France) ls plus touchés par l’épidémie, le président français a tenu à rendre compte de l’action du gouvernement et de ses priorités pour les mois à venir.

Un seul mot d’ordre : la vaccination, en particulier chez les personnes les plus vulnérables, âgées de plus de 55 ans, atteintes de diabète, d’obésité et d’hyper-tension. Pour ces catégories, « On doit continuer à vacciner le plus fortement, le plus vite parce c’est là qu’on les formes graves du virus » a-t-il expliqué.

Le président a énoncé les objectifs du gouvernement : 10 millions de Français vaccinés mi-avril, 20 millions mi-mai et 30 millions mi-juin. Puis à la fin de l’été, pouvoir offrir « la possibilité à tous les adultes qui le veulent de se faire vacciner ».

Dans le but de freiner la progression de l’épidémie et en tandem avec l’effort demandé aux citoyens de limiter les contacts, l’Elysée « se bat pour avoir le plus de doses de vaccins possible ».

Le président a notamment évoqué le vaccin d’AstraZeneca, dont la réputation a été mise à mal dernièrement, faisant état de la volonté du gouvernement que le laboratoire « honore son contrat » en fournissant toutes les doses initialement prévues à la France.

Face aux « questions légitimes » sur les dangers du vaccin d’AstraZeneca qui « ont conduit à suspendre la vaccination quelques jours », le président a cité les autorités sanitaires et européennes qui lui auraient assuré de son « efficacité » et de sa « sécurité ».

Le gouvernement semble beaucoup compter sur cette version du vaccin, qui présente l’avantage de pouvoir être conservé facilement et qui devrait, selon Macron, être fourni à l’ensemble du personnel soignant, médecins traitants et pharmacies compris.

Les deux autres vaccins disponibles en France, des laboratoires Pfizer/BioNTech et Moderna, seront selon Macron réservé aux centres de vaccination. Le gouvernement va mettre en place un numéro dédié pour les personnes âgées n’ayant pas encore été vaccinés pour qu’ils obtiennent un rendez-vous prioritaire.

Mélenchon appelle à faire venir les vaccins "de partout"

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé mardi à faire "venir des vaccins de partout", y compris de Russie, en réponse aux promesses d'Emmanuel Macron d'une intensification de la vaccination, et pris la défense des participants au carnaval de Marseille.


"Il n'y a pas assez de doses de vaccins, c'est le problème. C'est la raison pour laquelle on lui dit faites venir des vaccins de partout où il y en a et que les gens aient le choix+", a lancé M. Mélenchon, lors d'un rassemblement en soutien à un "décrocheur" de portrait du président de la République jugé à Amiens. 


Interrogé sur les promesses d'Emmanuel Macron dans la matinée d'accélérer la vaccination, en l'élargissant dès ce week-end aux plus de 70 ans et aux enseignants, il a répondu: "comme d'habitude, ce sont des paroles verbales, du bruit avec sa bouche."  


"Si vous voulez vacciner nuit et jour, et le maximum de monde, il faut un maximum de doses, donc il faut faire venir des vaccins de partout", "un raisonnement" qu'Emmanuel Macron "n'arrive pas à comprendre", a-t-il ajouté, évoquant le vaccin russe. 


Pour lui, il ne faut pas "s'arrêter à des préjugés idéologiques ou des règlements de comptes entre pays".

Une « course de vitesse contre le virus »

« La bataille du vaccin est essentielle » a-t-il martelé. « Tout ce qui nous permettra d’accélérer » la vaccination, « nous le ferons ». « Matin, midi et soir, le gouvernement et le personnel soignant sera mobilisé ». « Infirmiers, médecins, étudiants, tous seront mobilisés sans trêve » a-t-il poursuivi.

Fin avril, la France disposera selon Macron d’un « nombre croissant » de doses disponibles, grâce à partie à l’entrée du vaccin de Johnson and Johnson dans l’Hexagone qui « augmentera le flux ». Commenceront alors des campagnes ciblées sur des professions à risque comme les enseignants, auquel le président a réaffirmé son soutien.

Les vaccins seront déployés en priorité dans les territoires les plus touchés par l’épidémie, selon lui.

Face à la surcharge actuelle des services de réanimation dans plusieurs départements, le président a de nouveau lancé un appel à la « conscience collective » et demandé « instamment aux entreprises de favoriser le télétravail », dans le but de réduire au maximum les contacts. Il a également averti que de nouveaux territoires du pays pourraient eux aussi faire l’objet de « mesures restrictives » selon la progression de l’épidémie

« C’est une course de vitesse contre le virus. On continuera à faire tout le possible pour le freiner » a-t-il enfin assuré.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.