Le FMI veut augmenter sa capacité à prêter de 650 milliards de dollars

Les ministres des Finances du G7, réunis vendredi en visioconférence sous l'égide du Royaume-Uni, avaient déjà officiellement soutenu l'idée de renforcer les aides aux pays défavorisés fragilisés par la pandémie, par l'intermédiaire du FMI (Photo, AFP).
Les ministres des Finances du G7, réunis vendredi en visioconférence sous l'égide du Royaume-Uni, avaient déjà officiellement soutenu l'idée de renforcer les aides aux pays défavorisés fragilisés par la pandémie, par l'intermédiaire du FMI (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 24 mars 2021

Le FMI veut augmenter sa capacité à prêter de 650 milliards de dollars

  • Le but est d'augmenter les actifs du Fonds et «faire tout ce qui est possible pour surmonter la pire récession depuis la Grande Dépression», provoquée par la pandémie
  • Avec cette nouvelle allocation, $224 milliards devraient être immédiatement disponibles pour les nations à bas et moyen revenus

WASHINGTON: Le Fonds monétaire international veut augmenter ses réserves et capacités à prêter de 650 milliards de dollars à travers une nouvelle émission de droits de tirage spéciaux (DTS), l'instrument monétaire du FMI, a indiqué mardi sa directrice générale Kristalina Georgieva.

La responsable a précisé avoir un large soutien parmi les pays membres du FMI pour augmenter les actifs du Fonds et «faire tout ce qui est possible pour surmonter la pire récession depuis la Grande Dépression». 

Une proposition formelle sera soumise d'ici juin au Conseil d'administration de l'institution.

«Je suis très encouragée par les discussions initiales sur la possibilité d'une allocation de DTS de 650 milliards de dollars», a déclaré la patronne du FMI. 

«En répondant au besoin mondial à long terme d'actifs de réserves, une nouvelle allocation de DTS profiterait à tous nos pays membres et soutiendrait la reprise mondiale après la crise de la COVID-19», a indiqué la patronne du FMI.

La proposition porte sur une allocation de DTS d'un montant équivalent à 650 milliards de dollars qui fournira des munitions supplémentaires à l'institution pour aider les pays à surmonter la crise provoquée par la pandémie »en apportant des liquidités supplémentaires au système économique», selon la dirigeante du FMI.

Les ministres des Finances du G7, réunis vendredi en visioconférence sous l'égide du Royaume-Uni, avaient déjà officiellement soutenu l'idée de renforcer les aides aux pays défavorisés fragilisés par la pandémie, par l'intermédiaire du Fonds monétaire international.

Le Chancelier britannique Rishi Sunak et «les ministres des Finances du G7 sont favorables à une émission de droits de tirage spéciaux nouvelle et importante pour aider les pays vulnérables à traverser la crise actuelle», avait indiqué le communiqué des grands argentiers du Royaume-Uni, de la France, d'Allemagne, d'Italie, du Canada, des Etats-Unis et du Japon.

Cette nouvelle émission de DTS, des droits équivalant à des actifs pour fournir de la liquidité aux pays concernés, sera la première depuis 2009, juste après la crise financière qui a conduit à la Grande Récession.

Libérer des ressources

Si elle était approuvée, l'allocation «augmenterait substantiellement les liquidités des pays, sans alourdir le fardeau de la dette», a encore plaidé Mme Georgieva. 

«Cela permettrait également de libérer des ressources indispensables aux pays membres pour aider à lutter contre la pandémie, notamment pour soutenir les programmes de vaccination et d’autres mesures urgentes. Et cela compléterait la gamme d'outils déployés par le FMI pour soutenir nos membres en cette période de crise», a-t-elle ajouté.

Créés en 1969 par le FMI pour compléter les réserves de change de ses pays membres, les DTS (SDR en anglais) peuvent être échangés dans les comptes d'un pays membre contre des devises. Leur valeur repose sur un panier de cinq grandes monnaies internationales, le dollar, l'euro, la livre, le renminbi ou yuan, et le yen.

Du côté des partenaires du G7, ce soutien des grands argentiers «pose les bases d'un accord potentiel aux réunions d'avril du G20 et du Comité du FMI» pour qu'«aucun pays ne soit laissé à la traîne de la reprise économique après (la pandémie de) coronavirus», avait indiqué le ministre britannique.

L'ONG Jubilee a qualifié mardi cette annonce «de progrès incroyable», selon Eric LeCompte, directeur de Jubilee USA Network. 

«Les pays en développement ont besoin de ces ressources pour confronter la crise aussi vite que possible», a-t-il ajouté espérant qu'avec cette nouvelle allocation, 224 milliards de dollars devraient être immédiatement disponibles pour les nations à bas et moyen revenus. 


France: le déficit commercial se creuse encore en juin et au premier semestre

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
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  • L'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis
  • Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens

PARIS: Le déficit commercial de la France s'est encore creusé en juin pour atteindre 7,7 milliards d'euros, notamment affecté une dégradation du solde énergétique et des produits manufacturés, ont indiqué les douanes jeudi.

Pour l'ensemble du premier semestre, le déficit atteint 43 milliards d'euros, soit une dégradation de 4,4 milliards d'euros par rapport au second semestre 2024, en raison d'une hausse des importations qui dépasse celle des exportations, détaillent les douanes.

Depuis l'entrée en vigueur des droits de douane additionnels provisoires aux États-Unis début avril, devenus effectifs jeudi pour les produits en provenance de dizaines d'économies, les exportations de la France vers les Etats-Unis "diminuent légèrement" en glissement annuel, constatent les douanes.

En revanche, l'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis en comparaison à la même période en 2024.

Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens.

Et la hausse des importations en provenance de la Chine, d'Asie du sud-est, du Mexique et du Canada pourrait traduire un "possible report vers la France" et l'UE d'une partie des exportations de ces pays, note encore le communiqué.

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros.

Sur ce mois, le creusement du déficit commercial s'explique notamment par une diminution du solde énergétique (-0,1 milliard d'euros) en raison d'une légère hausse des importations, ainsi que celui des produits manufacturés (-0,3 milliards d'euros), selon les douanes.


Air France-KLM détecte un «accès frauduleux» aux données personnelles de clients

Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
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  • Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects"
  • A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident"

PARIS: Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne.

"Aucune donnée sensible telle que des mots de passe, des données de voyage, le solde de Miles Flying Blue (le programme de fidélité d'Air France, ndlr), des numéros de passeport ou de carte de crédit n'ont été divulguées", a assuré Air France dans une déclaration transmise à l'AFP.

En revanche, selon un mail adressé à une cliente mercredi soir et consulté par l'AFP, la "violation" a pu concerner le "prénom", "nom de famille", des "informations de contact", ou encore "l'objet de demandes formulées par email".

Le nombre de personnes concernées n'a pas été communiqué.

Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects".

A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident".

"Les systèmes d'Air France et de KLM ne sont pas impactés et leur sécurité n'a pas été remise en cause", a affirmé le groupe, qui a mis en place "des mesures de protection renforcées" pour éviter que des données personnelles soient à nouveau compromises.

Selon la compagnie, l'incident a été signalé à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

 


Le pétrole faiblit après l'augmentation de la production de l'Opep+

Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
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  • Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.
  • Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

LONDRES : Les cours du pétrole ont baissé lundi, après l'annonce dimanche par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) d'une forte hausse de la production, le marché anticipant une offre abondante au quatrième trimestre.

Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.

Cette décision, attendue par le marché, marque le retour complet de l'une des trois tranches de réduction de la production, celle de 2,2 millions de barils par jour, que l'Opep+ avait mises en œuvre en 2022 et 2023 pour lutter contre l'érosion des prix.

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,15 % à 68,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en septembre, perdait 1,22 % à 66,51 dollars. 

« La question est maintenant de savoir si le groupe va commencer à mettre en œuvre la prochaine série, soit 1,66 million de barils par jour », affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.

Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

Mais à partir de l'automne, « l'équilibre entre l'offre et la demande indique des prix du pétrole plus bas », précise l'analyste.

Si rien ne change sur le marché, « le groupe a terminé ses hausses d'approvisionnement », selon les analystes d'ING. Beaucoup dépend cependant « de ce qui arrivera aux flux pétroliers russes ».

La semaine dernière, Donald Trump a menacé Moscou de sanctions si le conflit en Ukraine ne prenait pas fin d'ici « dix jours ».

Il a notamment évoqué des « droits de douane secondaires » pour les pays qui continuent d'acheter des produits provenant de Russie, ciblant notamment l'Inde, deuxième acheteur de pétrole russe après la Chine, avec près de 1,6 million de barils par jour.

« Si aucun autre acheteur ne se présentait pour ce pétrole, l'excédent prévu pour le quatrième trimestre et l'année 2026 serait effacé, ce qui laisserait l'opportunité à l'Opep+ d'augmenter encore sa production », expliquent les analystes d'ING.