Boris Johnson n’exclut pas une intervention militaire au Yémen

Le premier ministre britannique Boris Johnson. (Photo, PRU/AFP)
Le premier ministre britannique Boris Johnson. (Photo, PRU/AFP)
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Publié le Jeudi 25 mars 2021

Boris Johnson n’exclut pas une intervention militaire au Yémen

  • « C’est une piste que nous serions prêts à examiner si les conditions sont propices », affirme Johnson
  • Le Premier ministre britannique s’exprimait devant la Commission des Affaires étrangères

RIYADH: Le Premier ministre britannique Boris Johnson a révélé hier que le gouvernement étudiait la possibilité d'envoyer des troupes au Yémen si les conditions sont réunies.

Boris Johnson précise par contre que la situation devrait être très différente avant qu’une l'implication militaire britannique ne soit envisagée.

«Il n'y a eu aucune demande ou suggestion spécifique au sujet d’un éventuel engagement du Royaume-Uni, mais c'est certainement une piste que nous serions prêts à examiner si les conditions sont propices», a déclaré Johnson devant la Commission des Affaires étrangères.

Le conflit yéménite a débuté lorsque les milices houthies, qui sont soutenues par l'Iran, ont chassé le gouvernement du pouvoir dans la capitale Sanaa en 2014.

L'Arabie saoudite a annoncé lundi une initiative de grande envergure visant à aider les factions yéménites à trouver une solution pacifique à un conflit qui fait maintenant rage depuis six ans. Ce plan, qui prévoit un cessez-le-feu à l'échelle nationale, a recueilli un large soutien.

M. Johnson a déclaré que le cessez-le-feu était encourageant et qu'il espérait qu'il conduirait à des "progrès politiques sérieux" et qu'il était maintenant possible d'aller plus loin.

Ces commentaires font suite à une question du président conservateur de la commission, Tobias Ellwood, qui a demandé si M. Johnson s'engagerait à envoyer des forces pour aider à stabiliser la nation déchirée par la guerre.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a salué mardi l'initiative saoudienne et a exhorté toutes les parties à saisir l'occasion de poursuivre la paix.

Mercredi, l'ONU a également félicité le gouvernement yéménite pour avoir autorisé quatre navires de ravitaillement en carburant à entrer dans le port de Hodeidah.

Ces dernières semaines, les Houthis ont intensifié les attaques de missiles et de drones contre le Royaume, suscitant la condamnation des alliés régionaux et internationaux.

Le Premier ministre yéménite Maeen Abdulmalik a déclaré que la nouvelle initiative saoudienne montrerait au peuple yéménite quelle partie refuse de mettre fin à la guerre.  "[Ils] sont confrontés à une véritable confrontation avec le peuple yéménite et la communauté internationale, pour exposer ceux qui rejettent tous les efforts de paix et insistent sur la poursuite de la guerre", a-t-il déclaré au journal Asharq Al-Awsat.

Rajih Badi, porte-parole du gouvernement yéménite, a déclaré que la milice considérait l'appel à la désescalade comme le "langage de la faiblesse" et que le peuple yéménite n'accepterait pas l'ingérence iranienne dans son pays.

Dans un coûteux bourbier militaire dans la province centrale de Marib, les milices ont vu leur offensive d'un mois s'enliser et n'ont pas été en mesure de reprendre la capitale de la province et ses champs pétroliers et gaziers.

Selon les experts yéménites, l'impasse militaire a incité les rebelles à déplacer leur objectif de la prise de la ville de Marib à l'utilisation potentielle de l'offensive comme monnaie d'échange dans les futurs pourparlers de paix.

"Alors que les Houthis avaient initialement un élan dans leur offensive sur Marib, la bataille s'est transformée en une impasse familière", a déclaré Samuel Ramani, chercheur en relations internationales à l'Université d'Oxford, à Arab News.

La milice a également été accusée par Human Rights Watch de tirer de l'artillerie et des missiles sur des zones fortement peuplées du gouvernorat de Marib depuis février.

Au début du mois, 45 personnes sont mortes dans un centre de détention de migrants dans la capitale contrôlée par les Houthis, lorsque des gardes ont provoqué un incendie en réprimant une manifestation contre les mauvais traitements. Cette tentative ratée a été largement dénoncée.

L'ambassadeur du Royaume-Uni au Yémen, Michael Aron, a condamné le traitement des migrants par les Houthis et a demandé qu'une "enquête crédible, transparente et indépendante soit menée, comprenant un compte rendu complet des personnes tuées et blessées". 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.