Un responsable saoudien nie avoir menacé l'enquêteuse de l'ONU au sujet de Khashoggi

Awwad Alawwad, s'est lui-même désigné comme étant le responsable jeudi dernier, tout en niant avoir eu la moindre intention de menacer.( Photo Fournie)
Awwad Alawwad, s'est lui-même désigné comme étant le responsable jeudi dernier, tout en niant avoir eu la moindre intention de menacer.( Photo Fournie)
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Publié le Jeudi 25 mars 2021

Un responsable saoudien nie avoir menacé l'enquêteuse de l'ONU au sujet de Khashoggi

  • Un haut responsable saoudien a démenti jeudi dernier avoir menacé l'experte des droits de l'homme qui a mené l'enquête de l'ONU sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi
  • Agnès Callamard, l'experte de l'ONU spécialisée dans les meurtres sommaires, a déclaré qu'un responsable saoudien l’avait menacée lors d'une réunion au mois de janvier 2020 à Genève

RIYAD: Un haut responsable saoudien a démenti jeudi dernier avoir menacé l'experte des droits de l'homme qui a mené l'enquête de l'ONU sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, après que les Nations unies eurent confirmé le récit de l’experte concernant cette menace.

Agnès Callamard, l'experte de l'ONU spécialisée dans les enquêtes sur les meurtres sommaires, a déclaré qu'un responsable saoudien l’avait menacée lors d'une réunion en janvier 2020 à Genève et qu'elle serait en péril si elle n’avait pas ralenti son enquête sur le meurtre du journaliste.

Elle a déclaré que le commentaire qui lui avait été adressé avait été interprété par les responsables de l'ONU comme une «menace de mort». Les Nations unies ont confirmé son récit mercredi dernier.

Ni Callamard ni les Nations unies n'ont identifié le responsable saoudien auteur de ce commentaire. Cependant, le chef de la Commission des droits de l'homme d'Arabie saoudite, Awwad Alawwad, s'est lui-même désigné comme étant le responsable jeudi dernier, tout en niant avoir eu la moindre intention de menacer.

«Il a été porté à mon attention que Mme Agnès Callamard […] ainsi que certains responsables de l'ONU estiment que j'ai exprimé une menace voilée contre elle il y a plus d'un an», a posté Alawwad sur Twitter.

«Bien que je ne puisse pas me souvenir des conversations exactes, je n'aurais jamais souhaité ou menacé de préjudice une personne nommée par l'ONU, ni quiconque d'ailleurs», a-t-il fait savoir.

Awwad Alawwad s'est défini comme un défenseur des droits de l'homme. Il a déclaré: «que tout ce que j'ai dit puisse être interprété comme une menace me décourage.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.