Nadim Hobeika: un vent de fraîcheur dans l'univers du vidéoclip arabe

BEYROUTH : Nadim Hobeika a un regard cinématographique et une oreille musicale. (photo fournie)
BEYROUTH : Nadim Hobeika a un regard cinématographique et une oreille musicale. (photo fournie)
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Publié le Vendredi 26 mars 2021

Nadim Hobeika: un vent de fraîcheur dans l'univers du vidéoclip arabe

  • «Je réalise des vidéoclips pour la beauté de l'art. Je ne veux pas que ça devienne un devoir.»
  • «Il y a en moi une volonté de briser les règles de ce que doit être un vidéoclip», affirme le jeune réalisateur

BEYROUTH : Nadim Hobeika a un regard cinématographique et une oreille musicale. Diplômé de l'Institut des études audiovisuelles et cinématographiques de l'université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) en 2014, il a ensuite assisté aux cours de la prestigieuse School of Visual Arts de New York. Il s'est fait remarquer avec des courts-métrages indépendants de qualité notamment Before We Heal en 2018. Cet apport du septième art se voit, se ressent, et se complète avec sa passion pour la musique dans les nombreux vidéoclips qu'il a réalisés. Très prisé, il a réalisé entre novembre 2020 et mars 2021 trois vidéoclips très différents les uns des autres, avec à chaque fois le dessein de briser les normes et les codes traditionnels de cet univers dans les pays arabes. Arab News en français décrypte le phénomène Nadim Hobeika.

Ode à la simplicité

Nadim Hobeika traverse au début de l'année 2016 une période délicate. De retour de New York, il décide de quitter son travail à Beyrouth, dérouté et déprimé. Il raconte ses déboires à un ami de longue date Anthony Khoury, chanteur du groupe Adonis, alors en pleine préparation d’un troisième album. «Il m'a invité le soir-même pour écouter les chansons. Je lui ai dit que j'ai envie de partager mes sentiments. C'est ainsi que j'ai réalisé mon premier vidéoclip», raconte t-il. 

nadim hobeika

Le partage d'émotions est la ligne directrice de Nadim Hobeika. Dans son profil Vimeo, il présente son travail avec une simple phrase: Film to Feel («réaliser pour sentir»). «J'ai toujours voulu être celui qui raconte l'histoire. Lorsque j'étais gamin, j'attendais toute la journée que ma musique préférée passe à la télévision pour ensuite mettre en scène mon propre vidéoclip de la chanson, souvent avec l'aide de mes cousins. C'était peut-être enfantin, mais cette passion ne m'a plus jamais quitté», explique-t-il.

L'évocation de son enfance et de sa maison familiale n'est pas anodine. Il a ainsi réalisé dans sa maison de campagne, dans le charmant petit village montagnard de Rechmaya, son premier vidéoclip La Bel Haki pour le groupe Adonis. «Je me suis rendu compte que c’est un format que je souhaite explorer. C'est la raison pour laquelle j'ai depuis réalisé pour Adonis au moins un vidéoclip chaque année.»

L'œuvre de Nadim Hobeika est magnétique – simple et efficace. «Dans le vidéoclip de Shayef [réalisé en 2018], j'ai mis en scène des situations simples de la vie quotidienne mais filmées de manière très cinématographique. C'est ce qui a permis aux gens de se sentir concernés et connectés», raconte-t-il.

nadim hobeika

Cette simplicité mêlée d'un délicat drap de mélancolie se pose ainsi en contradiction avec les normes classiques du vidéoclip dans le monde arabe.  «Il y a en moi la volonté de briser les règles de ce que doit être un vidéoclip. C’est un format tellement extraordinaire pour exprimer des émotions. Or, dans le monde arabe, cet aspect se dissout souvent à cause du “bling-bling”.»

Un perfectionniste

Nadim Hobeika est catégorique sur un point en particulier. Il ne souhaite pas que son œuvre devienne répétitive. «Je réalise des vidéoclips pour la beauté de l'art. Je ne veux pas qu’ils deviennent un devoir. Je ne dors pas la nuit lorsque je travaille sur un projet. Cela en devient même obsessionnel.»

Perfectionniste, il n'a pas peur de relever des défis et de changer d'univers. Son travail avec Dana Hourani, figure de la mode arabe et chanteuse, a été un véritable tournant dans sa jeune carrière. «On a construit une relation de confiance. Elle me permet de faire de nouvelles expérimentations d'un point de vue esthétique, technique et narratif.»

nadim hobeika

Dans le vidéoclip Enti Anna (2020), les fans de Dana Hourani ont été ébahis par le travail cinématographique réalisé. «Deux commentaires du public m’ont beaucoup touché. L’un disait que mes clips ressemblent à des films, et le second que mon travail était nouveau.»

Dans le dernier vidéoclip Yay de Dana Hourani réalisé en janvier et mis en ligne le 15 mars dernier, Nadim Hobeika a opéré un véritable changement de paradigme. «Je suis connu pour mon univers rempli de mélancolie. Mais étant donné la situation dramatique au Liban, qui nous affecte tous, j'ai opté pour une nouvelle approche beaucoup plus esthétique avec des couleurs vives et un côté minimaliste assumé», précise-t-il.

Face à la monotonie ambiante, Nadim Hobeika apporte incontestablement un vent de fraîcheur

nadim hobeika

 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.