Les EAU convoquent le chargé d'affaires iranien à Abou Dhabi pour protester contre les « menaces » iraniennes

Le président iranien Hassan Rohani a violemment critiqué la décision des Emirats arabes unis. (Iranian Presidency/AFP)
Le président iranien Hassan Rohani a violemment critiqué la décision des Emirats arabes unis. (Iranian Presidency/AFP)
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Publié le Lundi 17 août 2020

Les EAU convoquent le chargé d'affaires iranien à Abou Dhabi pour protester contre les « menaces » iraniennes

  • Les Emirats arabes unis ont dénoncé dimanche un discours « inacceptable et provocateur », qui pourrait avoir selon eux « de graves répercussions sur la sécurité et la stabilité de la région »
  • Samedi, le président Rohani avait qualifié de « grosse erreur » la décision des Emirats de normaliser leurs liens avec Israël, les « mettant en garde contre l'ouverture pour Israël d'une voie d'accès à la région »

DUBAI : Les Emirats arabes unis ont convoqué dimanche le chargé d'affaires iranien à Abou Dhabi pour protester contre les « menaces » proférées par le président iranien, Hassan Rohani, après l'annonce d'un accord de normalisation des relations entre Israël et ce pays du Golfe voisin de l'Iran.

« Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale a convoqué le chargé d'affaires iranien (...) et lui a transmis une lettre dans des termes forts pour protester contre les menaces proférées dans un discours du président iranien, Hassan Rohani, contre la souveraineté des Emirats », a rapporté l'agence officielle émiratie WAM.

Samedi, le président Rohani avait qualifié de « grosse erreur » la décision des Emirats de normaliser leurs liens avec Israël, les « mettant en garde contre l'ouverture pour Israël d'une voie d'accès à la région », selon l'agence de presse iranienne Mehr. 

Si cela devait arriver, « ce serait une autre histoire, et ils (les Emirats, NDLR) seraient traités d'une autre manière », a averti le président iranien.

Les Emirats arabes unis ont dénoncé dimanche un discours « inacceptable et provocateur », qui pourrait avoir selon eux « de graves répercussions sur la sécurité et la stabilité de la région ».

Ce riche pays arabe du Golfe et Israël doivent signer d'ici trois semaines à Washington un accord de normalisation de leurs relations, annoncé par surprise jeudi par le président américain Donald Trump.

Cet accord, dénoncé par les Palestiniens, fera des Emirats le troisième pays arabe à suivre ce chemin depuis la création de l'Etat hébreu en 1948, après l'Egypte et la Jordanie, deux pays frontaliers d'Israël.

Samedi, le journal ultraconservateur iranien Kayhan a affirmé que les Emirats étaient devenus une « cible légitime » pour les forces pro-Téhéran, dénonçant l'accord comme une « trahison » de la cause palestinienne.

Le gouvernement iranien a condamné la « stupidité stratégique d'Abou Dhabi et de Tel-Aviv qui renforcera sans aucun doute l'axe de la résistance », en référence aux alliés de Téhéran au Moyen-Orient.

Partenaires économiques

Abou Dhabi a réduit en 2016 ses relations avec Téhéran dans un contexte de vives tensions entre les deux poids lourds de la région : l'Arabie saoudite, proche alliée des Emirats, et l'Iran.

Le chef de la diplomatie iranienne a néanmoins tenu début août avec son homologue émirati de rares discussions ayant porté notamment sur la coopération dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.

La République islamique et les Emirats, deux pays riverains du Golfe, sont d'importants partenaires économiques, en particulier Dubaï, géant portuaire et plus grand hub aéroportuaire au monde pour les passagers étrangers.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.