Les dirigeants musulmans britanniques appellent au «respect de l’islam»

Les dirigeants musulmans britanniques avertiront le Premier ministre britannique que le pays «pourrait devenir comme la France» suite à la controverse sur un enseignant partageant une image du prophète Mahomet avec des étudiants (Fichier / Getty Images)
Les dirigeants musulmans britanniques avertiront le Premier ministre britannique que le pays «pourrait devenir comme la France» suite à la controverse sur un enseignant partageant une image du prophète Mahomet avec des étudiants (Fichier / Getty Images)
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Publié le Dimanche 28 mars 2021

Les dirigeants musulmans britanniques appellent au «respect de l’islam»

  • L'incident a eu lieu à Batley Grammar School, West Yorkshire
  • Des leaders musulmans ont insisté sur le respect de l'islam et ont exigé le licenciement de l'enseignant

LONDRES: Les dirigeants musulmans britanniques avertiront le Premier ministre britannique Boris Johnson que le pays «pourrait devenir comme la France» suite à la controverse sur un enseignant partageant une image du prophète Mahomet avec des étudiants. 

L'incident a eu lieu au Batley Grammar School, dans le West Yorkshire. Des leaders musulmans ont insisté sur le respect de l'islam et ont exigé que l'enseignant soit renvoyé. 

Adil Shahzad, imam de l'Institut Al-Hikam de Bradford, déclare qu'une lettre relatant les sentiments de la communauté musulmane britannique va être envoyée à Johnson et à plusieurs députés locaux, rapporte le Times. 

Il ajoute : « Tout ce que nous demandons, c'est un peu de respect. Si un enseignant peut le faire, un autre le fera cinq ans plus tard, et nous ne voulons pas que ce soit le cas. Sinon, nous ne pouvons pas être tenus responsables des actions de certains individus. » 

Réagissant de plus en plus violemment, plusieurs parents musulmans menacent de transférer leurs enfants dans des écoles islamiques si l'enseignant au cœur de la controverse reste en poste. 

 Adil Shahzad ajoute : « Nous espérons que l'école fera ce qu'il faut et créera un précédent, car si c'est la première fois, ce qui est le cas dans ce pays, alors il est très probable que nous suivrons la voie que la France a prise. Par exemple… d'abord c'est «insultons le prophète», ensuite c'est «nous allons commencer à interdire la burqa». » 

Les militants musulmans ont juré de continuer à manifester devant l'école jusqu'à ce que l'enseignant soit limogé. 

L'enseignant qui a montré l'image, qui serait une caricature du magazine français Charlie Hebdo, est père de quatre enfants. 

Il a été placé sous protection policière et des voisins affirment que sa famille « n’a pas été vue depuis jeudi », lorsque les manifestations ont commencé. 

Un voisin, Jamal Alterk, déclare qu'il s'entend bien avec la famille. « Ils sont corrects. Je pense que ce qui s'est passé n'est pas intentionnel ou raciste ou quoi que ce soit de ce genre. Nous sommes musulmans. À l'Aïd, ils nous donnaient des cartes de Eid Mubarak pour les enfants, et même des bonbons, des bonbons halal pour les enfants. Il ne savait probablement pas que le dessin pouvait être choquant. " 

Un autre voisin dit : « Je ne pense pas qu’il ferait quoi que ce soit pour insulter qui que ce soit. Nous sommes musulmans et ils forment une très belle famille. » 

Parmi les manifestants à l'extérieur de l'école il y a des parents, mais aussi des personnes venant de Leeds et Rochdale à proximité. 

M. Shahzad indique que des personnalités musulmanes locales ont tenté d'apaiser les tensions vendredi avec des sermons. « Nous veillons à ce que personne ne fasse quoi que ce soit d’irresponsable, que nous ne propagions pas la haine, que nous ne répandions pas la violence et que nous le fassions de manière pacifique, dans le cadre de notre droit démocratique. » 

Les écoliers à qui on a montré l'image du prophète « avec un turban et une bombe attachée à sa ceinture» ont immédiatement réagi, selon les parents, qui ajoutent que «le cours s’est vite transformé en pagaille». 

Farooq Hussain déclare: «S'ils ne réagissent pas, je devrai changer mon enfant d’école. Beaucoup de parents le feront probablement. Nous avons nos propres écoles qui prodiguent le même enseignement - les écoles islamiques. » 

Un autre parent, Muhammad, 40 ans, dit ne pas « blâmer l’école », mais souhaite que l'affaire «soit prise au sérieux». 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.