Turbulences dans la finance mondiale après des ventes massives d'actions à Wall Street

Les déboires du fonds ont fait craindre des réactions en chaîne dans le monde de la finance (Photo, AFP).
Les déboires du fonds ont fait craindre des réactions en chaîne dans le monde de la finance (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 mars 2021

Turbulences dans la finance mondiale après des ventes massives d'actions à Wall Street

  • Cette vente d'actions en bloc de plus de 20 milliards de dollars, inhabituelle par son ampleur, a été réalisée notamment par deux banques d'affaires américaines
  • Elle concerne notamment les actions des sociétés chinoises, tels les géants de l'internet Baidu Inc et Tencent Music Entertainment Group

ZURICH: La finance mondiale était confrontée lundi à de fortes turbulences après la vente massive d'actions par Archegos Capital Management, société d'investissement basée à New York, deux grandes banques ayant d'ores et déjà prévenu que leurs résultats allaient en pâtir.

Principalement touchés, le numéro deux helvétique du secteur, Credit Suisse, qui s’effondrait de 13,5% à 10,79 francs suisses à la Bourse de Zurich vers 8H50 GMT, ainsi que la japonaise Nomura, qui a clôturé en très forte baisse de 16,33% à 603 yens, à la bourse de Tokyo.

Egalement à la peine, l’allemande Deutsche Bank qui plongeait de 5,50% à 9,91 euros et la française BNP Paribas qui accusait la plus forte chute de l’indice CAC 40 avec une baisse de 2,34% à 50,46 euros.

Vendredi, Archegos Capital Management, qui gère la fortune de l'homme d'affaires Bill Hwang, s'est délestée massivement de parts détenues dans des entreprises américaines de médias et des sociétés chinoises cotées à la Bourse de New York, avait rapporté l'agence de presse Bloomberg, citant des sources proches du dossier.   

Cette vente d'actions en bloc de plus de 20 milliards de dollars, inhabituelle par son ampleur, a été réalisée notamment par les banques d'affaires américaines Morgan Stanley et Goldman Sachs, selon l'agence financière. 

Elle concerne notamment les actions des sociétés chinoises, tels les géants de l'internet Baidu Inc et Tencent Music Entertainment Group, le détaillant de rabais en ligne Vipshop Holding ainsi que des entreprises américaines, comme les conglomérats de médias de masse, ViacomCBS et Discovery, qui ont plongé vendredi en Bourse. 

La société d'investissement aurait été bousculée par la forte baisse plus tôt dans la semaine de ViacomCBS, dont il détenait beaucoup d'actions, selon le quotidien britannique des affaires Financial Times, qui cite lui aussi des sources proches du dossier. 

Ce repli a conduit un des courtiers d'Archegos à demander des fonds supplémentaires pour couvrir la dépréciation de cet investissement et in fine a conduit Archegos à liquider certaines de ses positions.

Les déboires du fonds ont fait craindre des réactions en chaîne dans le monde de la finance. 

« Perte significative »

Lundi, la banque japonaise Nomura a averti  qu'un « événement » le vendredi 26 mars « pourrait soumettre une de ses filiales aux Etats-Unis à une perte significative » émanant de transactions liées à un client basé aux Etats-Unis. Elle n'a pas dévoilé le nom de ce dernier. 

La banque nipponne est actuellement en train d'évaluer la perte potentielle ainsi que ses possibles répercussions sur ses résultats financiers, estimant pour l'instant que les déboires liés à ce client pourrait lui coûter 2 milliards de dollars (1,6 milliards d'euros) sur la base des cours vendredi. Le montant pourrait cependant devoir être ré-évalué, a-t-elle prévenu, en fonction de dénouement des transactions et fluctuations de marchés. 

Déjà secouée par la faillite de la société financière britannique Greensill, la banque Credit Suisse a, à son tour, émis un avertissement sur ses résultats. Le numéro deux du secteur bancaire helvétique a, lui aussi, évoqué les déboires d'un « fonds spéculatif basé aux Etats-Unis » qui pourrait se traduire par une perte substantielle, sans toutefois la chiffrer. 

Bien qu'il soit « pour le moment prématuré » de quantifier la taille exacte de la perte qui pourrait en résulter, la banque suisse, qui est comme d'autres banques en train de se désengager de ce fonds, a-t-elle précisé, a évoqué un impact potentiellement « hautement significatif et substantiel » pour ses résultats du premier trimestre. 

Comme Nomura, la banque suisse n'a pas donné le nom du fonds à l'origine de cette perte potentielle. Elle est cependant liée aux déboires d'Archegos Capital Management, a indiqué une personne au fait du dossier. L'avertissement de la banque Nomura est également liée à ce fonds, a indiqué une personne proche du dossier à l'agence Bloomberg.  


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com