La Turquie envisage d’envoyer un ambassadeur en Israël

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, tient une conférence de presse après une réunion du Cabinet, à Ankara. (AFP)
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, tient une conférence de presse après une réunion du Cabinet, à Ankara. (AFP)
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Publié le Mercredi 31 mars 2021

La Turquie envisage d’envoyer un ambassadeur en Israël

  • La Turquie a informé Israël qu'elle était sur le point de nommer un ambassadeur à Tel Aviv une fois qu'Israël se sera engagé à faire de même
  • Du côté turc, toute réconciliation diplomatique avec Israël viendrait briser son isolement régional et conviendrait également à l’administration du président américain, Joe Biden

ANKARA : La Turquie a informé Israël qu'elle était sur le point de nommer un ambassadeur à Tel Aviv une fois qu'Israël se sera engagé à faire de même, selon un rapport des médias.

Le journal Israel Hayom, citant un haut responsable turc, a fait cette déclaration lundi. La Turquie n'a pas confirmé ce rapport.

Des analystes ont déclaré qu'après une décennie de détérioration des relations bilatérales, en particulier après l'incident de Mavi Marmara – lorsque des commandos israéliens sont montés à bord d'un navire d'une flottille d'aide à Gaza et que des militants turcs sont morts –, les deux parties devraient rétablir une confiance mutuelle par des mesures concrètes et sincères, et non pas attendre qu’on leur déroule immédiatement le tapis rouge.

Du côté turc, toute réconciliation diplomatique avec Israël viendrait briser son isolement régional et conviendrait également à l’administration du président américain, Joe Biden.

Obstacle majeur

Cependant, la présence de hauts responsables du Hamas en Turquie est un obstacle majeur à tout rapprochement entre les deux pays.

Le bureau du Hamas à Istanbul, considéré comme un havre de paix pour les hauts responsables du groupe, serait dirigé par la branche militaire du Mouvement de la résistance islamique palestinienne. Le groupe aurait établi une installation secrète à Istanbul pour mener des cyberattaques contre Israël.

L’accueil par la Turquie d’une délégation de haut niveau du Hamas l’année dernière a également été condamné par Washington.

Briser son isolement

Mais, depuis décembre, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a atténué la rhétorique et fait allusion à la volonté de la Turquie de rétablir les liens avec Israël. Il a déclaré publiquement que la coopération des services de renseignement israéliens et turcs se poursuivait.

«Ankara avait déjà fait part de son souhait d’améliorer les relations avec Israël il y a quelques mois, mais la réponse d’Israël aux ouvertures turques a été assez discrète», a déclaré à Arab News Gallia Lindenstrauss, chercheuse principal à l’Institut d’études sur la sécurité nationale en Israël. «Il semble que la Turquie perde patience et souhaite voir rapidement le retour des ambassadeurs afin de briser une partie de son isolement sur le front diplomatique.»

 

En bref

Des analystes ont déclaré qu'après une décennie de détérioration des relations bilatérales, en particulier après l'incident de Mavi Marmara – lorsque des commandos israéliens sont montés à bord d'un navire d'une flottille d'aide à Gaza et que des militants turcs sont morts –, les deux parties devraient rétablir une confiance mutuelle par des mesures concrètes et sincères, et non pas attendre qu’on leur déroule immédiatement le «tapis rouge».

Le président israélien, Reuven Rivlin, devrait entamer des consultations avec les représentants des partis élus à la Knesset pour lancer le processus de formation d'un nouveau gouvernement, à la suite des récentes élections. Mais il existe toujours une possibilité de cinquième élection dans un laps de temps de deux ans.

Lindenstrauss a ajouté qu'il n'y avait pas d'obstacle majeur au retour des ambassadeurs à Tel Aviv et à Ankara, les relations n'ayant pas été officiellement dégradées en 2018. C'est, a-t-elle expliqué, une question qui pourrait théoriquement être mise en avant, même avec un gouvernement intérimaire en Israël, par l’intermédiaire d’un diplomate.

Le 20 mars, certaines chaînes de télévision basées à Istanbul et affiliées aux Frères musulmans – El Sharq TV, Watan TV, Mekameleen – ont reçu l'ordre d'Ankara de cesser de diffuser des discours anti-égyptiens dans leurs émissions politiques, sous peine de sanctions.

Message de réconciliation

Cette décision de réduire les chaînes des Frères musulmans pourrait être considérée comme un autre message de réconciliation avec Israël si la Turquie s’engage aussi à répondre aux demandes d’Israël dans ce domaine et à retirer certains hauts dirigeants du Hamas vivant en Turquie.

«En ce qui concerne l’activité du Hamas, Ankara a également signalé qu’il était moins tolérant envers l’activité militaire du mouvement sur son sol, et qu’il allait donc dans la bonne direction sur cette question du point de vue d’Israël», a déclaré Lindenstrauss.

Lors d’une visite à Chypre au début du mois de mars, le ministre israélien de l’Énergie, Yuval Steinitz, a déclaré que Tel Aviv était prêt à coopérer avec la Turquie sur le gaz naturel en Méditerranée orientale et a exprimé l’espoir qu’Ankara pourrait rejoindre le Forum du gaz de la Méditerranée orientale à l’avenir.

Politique expansionniste

Mais la semaine dernière, le ministère turc des Affaires étrangères a publié une déclaration sévère sur les «récentes décisions d’évacuation, de destruction et de confiscation d’Israël contre les Palestiniens», violant le droit international. Il a également exhorté la communauté internationale à se tenir aux côtés du peuple palestinien contre la politique expansionniste d'Israël.

«La Turquie a récemment lancé une offensive de charme pour rétablir les relations avec les pays de la région, y compris Israël et l'Égypte», a déclaré à Arab News le Dr Selin Nasi, représentante à Londres d’Ankara Policy Center. «Alors qu’Israël a accueilli les propositions de la Turquie avec scepticisme, il laisse néanmoins la porte ouverte à des négociations.»

Préoccupations sécuritaires

Le Dr Nasi a déclaré qu'Ankara pourrait également prendre des mesures face aux préoccupations sécuritaires d'Israël, par exemple limiter les activités des bureaux du Hamas opérant sur le territoire turc ou expulser de hauts responsables du Hamas, comme le faisait la Turquie avant l'accord de normalisation avec Israël en 2016.

«La Turquie et Israël ont des intérêts convergents en matière de sécurité régionale, de relations commerciales et de coopération énergétique. Cependant, Israël n’est pas pressé de rétablir ses relations avec la Turquie, car il a acquis une position avantageuse au Moyen-Orient, aux dépens de la Turquie, dans le paysage sécuritaire de l’après-accord d’Abraham.»

Selin Nasi a également déclaré que la Turquie avait peut-être intensifié ses efforts de normalisation avec Israël à la suite de rapports de presse disant que Biden qualifierait le massacre des Arméniens de 1915 de «génocide» lors de la prochaine commémoration du 24 avril.

Efforts de normalisation

«La Turquie espère peut-être regagner le soutien des lobbies israéliens au Congrès américain à cet égard. Dans ce contexte, Israël est susceptible de revoir les liens de la Turquie avec le Hamas comme une condition de la normalisation.»

La Turquie a rappelé son ambassadeur en 2018 mais n'a pas abaissé le niveau de la représentation diplomatique, a expliqué Selin Nasi, et renvoyer des ambassadeurs était une question technique. Maintenant que les élections étaient terminées, la conjoncture politique intérieure d’Israël a fourni un environnement plus propice aux efforts de normalisation d’Ankara.

«Pourtant, étant donné le passé houleux entre les deux dirigeants, un changement de gouvernement en Israël permettrait à Erdogan de faire le premier pas dans le rétablissement des liens avec Israël», a déclaré Nasi.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.