Covid: face à la troisième vague qui monte, Macron va parler

Emmanuel Macron s'adressera aux Français dans une allocution à 20 heures (Archive / AFP)
Emmanuel Macron s'adressera aux Français dans une allocution à 20 heures (Archive / AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 31 mars 2021

Covid: face à la troisième vague qui monte, Macron va parler

  • Emmanuel Macron s'adressera aux Français dans une allocution à 20 heures
  • De nouvelles mesures d'ampleur sont attendues face à la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 en France

PARIS : Le président Emmanuel Macron s'adressera aux Français dans une allocution à 20 heures mercredi soir, a annoncé l'Elysée, alors que de nouvelles mesures d'ampleur sont attendues face à la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 en France.

Les Français sont suspendus aux arbitrages que le chef de l'Etat rendra avec les ministres les plus concernés lors du Conseil de défense dans la matinée à l'Elysée. 

Il les présentera lui-même lors d'une allocution télévisée, annonciatrice de mesures de grande ampleur, comme depuis le début de la crise il y a un an. La précédente date du 27 novembre.

Graphique montrant la courbe des nouvelles hospitalisations par jour en France et les principales mesures de la lutte contre l'épidémie du Covid-19 (Graphique, AFP).

Le Premier ministre Jean Castex prononcera jeudi une déclaration, qui sera suivie d'un débat et d'un vote devant les deux chambres du parlement, "sur l'évolution de la situation sanitaire et les mesures nécessaires pour y répondre", ont annoncé mercredi ses services à l'AFP. M. Castex s'était engagé à se présenter devant le Parlement en cas de nouvelles décisions de portée nationale.

Pour se décider, Emmanuel Macron tiendra compte des dernières données épidémiques, sans pouvoir réellement évaluer encore l'effet du confinement hybride mis en place il y a 13 jours dans 16, puis 19, départements.

Les précédentes allocutions d'Emmanuel Macron sur la crise du Covid-19

- 12 mars 2020: "confiance dans la science" - 

Face à "la plus grave crise sanitaire depuis un siècle", Emmanuel Macron annonce la fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées et universités à partir du 16 mars.

Un mécanisme exceptionnel de chômage partiel pour les salariés contraints à rester chez eux va être mis en place, les interventions chirurgicales non urgentes seront déprogrammées. Mais les élections municipales du 15 mars sont maintenues. 

"Un principe nous guide pour définir nos actions (...) et il doit continuer de le faire : c'est la confiance dans la science", déclare le président.

La France compte alors 61 morts pour moins de 3.000 contaminés. Droite et gauche prônent l'"unité nationale".

- 16 mars 2020: "nous sommes en guerre" - 

"Nous sommes en guerre", martèle le président qui annonce le premier confinement à compter du mardi 17 mars à midi.

Les déplacements sont strictement restreints, le mot d'ordre est "Restez chez vous", résumeront ensuite les ministres.

Le second tour des élections municipales est reporté, toutes les réformes dont celle des retraites sont suspendues.

- 13 avril 2020: "jours heureux" en perspective - 

Alors que le bilan de l'épidémie approche les 15.000 morts en France, Emmanuel Macron annonce la prolongation du confinement strict jusqu'au 11 mai.

Crèches, écoles, collèges et lycées pourront progressivement rouvrir à cette date, mais bars et restaurants resteront fermés.

Le chef de l'Etat promet le retour des "jours heureux", prônant "solidarité", "confiance" et "volonté". 

L'allocution est suivie par 36,7 millions de téléspectateurs, record absolu pour une déclaration officielle.

- 14 juin 2020: la France au "vert" -

Emmanuel Macron proclame un quasi retour à la normale. Toute la France, sauf la Guyane et Mayotte, passe au "vert". 

Tous les cafés et restaurants peuvent rouvrir le lendemain, écoles et collèges peuvent accueillir tous les élèves à partir du 22 juin. Le second tour des municipales est fixé au 28 juin.

Le chef de l'Etat fait l'éloge de la gestion de la crise sanitaire en France, les oppositions de tous bords critiquent un "exercice d'autosatisfaction". 

La France compte quelque 30.000 morts.

- 28 octobre 2020: la France "submergée" -

Face à une "accélération soudaine" de l'épidémie qui "submerge" la France comme toute l'Europe, Emmanuel Macron annonce un deuxième confinement, au moins jusqu'au 1er décembre.

Cette fois crèches, écoles, collèges et lycées restent ouverts, mais les bars, restaurants et "commerces non essentiels" doivent à nouveau fermer. Les attestations dérogatoires de sortie font leur retour, le télétravail redevient la règle.

La deuxième vague "sera sans doute plus dure et plus meurtrière que la première", avertit Emmanuel Macron.

L'épidémie a fait plus de 35.000 morts dans le pays. L'opposition fustige l'"échec" de la gestion de la crise par l'exécutif.

- 24 novembre 2020: "poursuivre les efforts" - 

A l'approche des fêtes de Noël, Emmanuel Macron annonce un allègement des restrictions. Le confinement sera levé le 15 décembre et remplacé par un couvre-feu national.

Bars et restaurants restent fermés. Le chef de l'Etat fixe à 5.000 le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes pour que les musées, théâtres et cinémas puissent rouvrir.

Condition qui ne sera pas remplie.

Neuf lits de réanimation sur 10 occupés

La tendance reste inquiétante avec une hausse des chiffres mettant l'hôpital sous une très forte tension. Le nombre de malades en réanimation a grimpé à 5.072, au-delà des capacités hospitalières normales et du pic de la deuxième vague de novembre. Le taux d'incidence a également augmenté.

En comptant les malades du Covid et les autres, près de neuf lits de réanimation sur 10 (6.833 sur 7.665 à la date du 26 mars) sont actuellement occupés, selon le ministère de la Santé.

Cette dégradation n'a fait qu'accentuer la pression sur le chef de l'Etat, pressé par de nombreux médecins, mais aussi l'opposition, de prendre des mesures plus efficaces, voire un confinement strict qu'Emmanuel Macron a jusqu'ici refusé.

Covid-19 : Attal admet des "erreurs" de l'exécutif

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a admis mercredi des "erreurs" dans la gestion de l'épidémie, comme sur l'attestation pour les déplacements, en réponse à une question sur le refus par Emmanuel Macron de tout "mea culpa" pour avoir décidé fin janvier de ne pas reconfiner.

Le président doit s'exprimer mercredi soir à la télévision pour annoncer de nouvelles mesures destinées à freiner l'épidémie de Covid-19, qui s'aggrave. Jeudi, il avait estimé avoir "eu raison de ne pas reconfiner la France" fin janvier.

"On a toujours regardé avec lucidité et humilité la gestion de cette épidémie. Il y a des choses qui ont été réussies. Il y a des points qui l’ont moins été. Il y a eu des erreurs probablement. Je crois que l’important, c'est de le reconnaître", a déclaré le représentant du gouvernement interrogé à ce sujet à l'issue du conseil des ministres.

"Il y a quelques jours ou quelques semaines, dans l’épisode autour de l'attestation, on sait reconnaître quand il y a des choses qui ne vont pas", a-t-il ajouté, en référence à l'attestation que le gouvernement voulait mettre en place pour les sorties limitées à 10 kilomètres autour de chez soi, dans les 19 départements confinés. 

Critiquée pour sa complexité, cette attestation avait été aussitôt simplifiée. Elle n'est finalement nécessaire que pour les déplacements durant le couvre-feu (de 19H00 jusqu'à 06H00), et pour ceux qui dépassent les 10 km.

M. Attal a rappelé que la pandémie était "un drame mondial" et que "ce que recherchent la France, (…) et tous les pays du monde, c’est à limiter au maximum (son) impact. L’impact sanitaire évidemment, mais aussi l'impact sur le moral de nos compatriotes, l’impact sur l’éducation de nos enfants, l’impact sur l’activité économique".

Il a fait valoir "la cohérence" de l'action du gouvernement depuis un an, "le fait d’avoir refusé depuis le début de cette crise de mettre notre hôpital en situation de trier les malades, le fait de continuer à accélérer notre campagne de vaccination, qui nous permet d’avoir une lumière au bout du tunnel".

 

Fermeture des écoles

La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a demandé mercredi la fermeture des écoles dans la capitale, au vu de la situation sanitaire "très grave" et de la "désorganisation très grande" dans les établissements.

Elle a indiqué sur BFMTV et RMC qu'"environ 20.000 élèves" n'étaient aujourd'hui "pas en classe soit parce qu'ils sont malades, soit parce que les classes sont fermées", celles-ci étant au nombre de 850.

Depuis lundi, un seul cas de Covid justifie la fermeture d'une classe dans les régions les plus touchées par l'épidémie.

Pourcentage de personnes vaccinées, par classe d'âge, au 29 mars (Graphique, AFP).

Le taux d'incidence du Covid-19 chez les 15-19 ans est de 850 pour 100.000 à Paris, a précisé Mme Hidalgo, en rappelant que la situation est "très grave" dans la région parisienne, avec "1.500 personnes en réanimation" à l'hôpital.

Le gouvernement ne veut se résoudre qu'en dernier recours à la fermeture des établissements scolaires afin de limiter les contaminations, en raison de son impact sur l'échec scolaire, sur la santé mentale des jeunes, mais aussi sur l'économie, rendant plus difficile le travail des parents obligés de garder les enfants à la maison.


Droit du travail: le gouvernement se donne jusqu'en septembre pour cadrer la négociation

Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
Cette photographie montre l'entrée du ministère du Travail, à Paris, le 17 janvier 2025. (AFP)
Short Url
  • Le gouvernement lance des négociations larges sur le droit du travail et l’assurance chômage, avec une lettre de cadrage attendue la semaine prochaine
  • Parmi les mesures envisagées : monétisation de la cinquième semaine de congés, suppression de deux jours fériés, lutte contre les temps partiels subis et assouplissement des CDD et intérim

PARIS: Le ministère du Travail a indiqué vendredi que la feuille de route de la négociation sur le droit du travail, avec notamment la possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés, serait envoyée en septembre pour poursuivre "la concertation préalable".

Plaidant qu'"il faut travailler plus", le Premier ministre François Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent des négociations sur une nouvelle réforme de l'assurance chômage et sur le droit du travail pour participer à l'effort budgétaire.

Le ministère doit adresser "dans le courant de la semaine prochaine" la "lettre de cadrage" fixant le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme de l'assurance chômage avec des discussions prévues "jusqu’à la mi-novembre", ainsi que le document d'orientation concernant la suppression de deux jours fériés pour une négociation qui doit durer "jusqu’à la fin du mois de septembre".

Mais les autres mesures ayant trait à "la modernisation du marché du travail et la qualité du travail" feront l'objet d'un document d'orientation à la rentrée. Outre la monétisation de la cinquième semaine de congés payés, il s'agit notamment de lutter contre les temps partiels subis, de "fluidifier" le marché du travail avec des assouplissements sur les CDD et les contrats d'intérim ou encore de dispositions sur l’indemnisation des arrêts maladie.

"Un envoi en septembre plutôt que début août répond à une demande de certains des partenaires sociaux de pouvoir poursuivre la concertation préalable à l’envoi de ce document d’orientation", a expliqué le ministère, ajoutant que cela "permettra de continuer à recueillir leurs avis, leurs idées et leurs priorités pour enrichir ce document".

Le calendrier de cette négociation doit s'étendre "sur plusieurs mois, au minimum jusqu’à la fin de l’année 2025", selon la même source.


Paris salue la conférence de New York et poursuit l’initiative avec Riyad

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Short Url
  • Paris et Riyad poussent pour une reconnaissance collective de l’État palestinien
  • La France appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus et le désarmement du Hamas

PARIS: Sur fond de crise humanitaire d’une cruauté inqualifiable dans la bande de Gaza, le président Emmanuel Macron a annoncé une opération de largage de vivres conduite par la France, avec le soutien de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Allemagne.

« Face à l’urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza », a déclaré le chef de l’État sur X, en remerciant les partenaires impliqués et saluant l’engagement des forces armées françaises.

Mais, de son point de vue, ces largages restent insuffisants : « Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire », a-t-il insisté, réitérant l’exigence française d’une levée immédiate du blocus des aides.

Au-delà de la réponse d’urgence, Paris entend porter une initiative diplomatique structurante : la conférence internationale co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite a marqué un tournant en posant un cadre politique ambitieux.

Cette conférence, tenue en l’absence des États-Unis et d’Israël, a réuni plus de 40 ministres et 120 participants, aboutissant à l’adoption d’un plan d’action en 42 points.

Malgré les réticences et le scepticisme ambiants, elle a permis l’émergence d’une dynamique inédite vers la reconnaissance de l’État palestinien et un processus de paix régional.

Le plan d’action validé à New York constitue désormais un socle politique partagé entre acteurs européens, puissances arabes, Union européenne et Ligue arabe.

Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à l’acheminement massif de l’aide humanitaire, mais surtout à la mise en œuvre concrète de la solution à deux États.

Il prévoit notamment un processus progressif de désarmement du Hamas, condition indispensable à la stabilisation durable de la région.

Pour la France, ce texte marque une rupture avec l’impasse diplomatique des dernières décennies et propose pour la première fois un mécanisme concerté de démilitarisation et de réintégration de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.

Le document évoque même la possibilité de confier les armes du Hamas à une tierce partie sous supervision internationale, afin de garantir qu’elles ne soient plus utilisées.

Ce volet, essentiel pour Israël, est aussi le fruit d’un consensus entre les États arabes partenaires, y compris ceux perçus comme proches du Hamas.

Sur le front politique, Paris se réjouit de l’effet de levier de la conférence : peu après, plusieurs pays — Portugal, Royaume‑Uni, Canada — ont annoncé leur volonté de reconnaître l’État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Une coalition de volontaires est en train de se constituer : quinze États, aux côtés de la Ligue arabe et de l’Union européenne, ont d’ores et déjà signé une déclaration commune en ce sens.

La France espère ensuite entraîner d’autres partenaires européens, notamment l’Allemagne. « Nous continuons à travailler en E3 avec nos partenaires allemands et britanniques », indique une source haut placée.

Si Berlin reste prudent, des signes d’évolution apparaissent dans les récentes déclarations de sa ministre des Affaires étrangères. Paris entend maintenir ces échanges diplomatiques jusqu’à septembre.

Contrairement aux critiques israéliennes et américaines, la France affirme que cette dynamique de reconnaissance ne constitue pas un obstacle à la paix, mais un levier pour la relancer.

Le président Macron estime que cette reconnaissance, inscrite dans un cadre politique exigeant — avec une gouvernance palestinienne réformée et un désarmement du Hamas — peut rebâtir les conditions d’une solution durable.

Les ruptures des négociations avec le Hamas sont antérieures aux annonces de Paris, souligne-t-on à l’Élysée, et ne peuvent donc pas lui être imputées.

La reconnaissance collective envisagée en septembre serait également un signal fort en direction des modérés palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée début juin à respecter une série d’exigences posées par la communauté internationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.

Un des apports majeurs de la conférence de New York est l’introduction formelle de la question du désarmement du Hamas dans un cadre diplomatique multilatéral.

Jusqu’ici marginalisée ou qualifiée d’irréaliste, cette exigence est clairement codifiée dans le plan d’action. Des discussions sont en cours, y compris sur l’exil éventuel de certains cadres du mouvement auprès d’États tiers.

Le Hamas n’a pas accepté ces conditions, mais le message politique est clair : son isolement au sein du monde arabe s’accentue et sa marge de manœuvre se rétrécit.

Face à cette dynamique, Israël et l’administration américaine ont haussé le ton, estimant qu’une reconnaissance unilatérale de la Palestine constituerait une « insulte » aux victimes israéliennes du 7 octobre.

Le président américain Donald Trump a même imposé des sanctions ciblées contre certains membres de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, en contradiction avec les efforts en cours pour renforcer cette autorité.

La position américaine révèle un décalage croissant avec une partie de la communauté internationale, y compris des alliés traditionnels, en raison de son soutien inconditionnel à Israël, malgré l’ampleur des pertes civiles à Gaza et la persistance de la colonisation en Cisjordanie.

Cet état de fait suscite déjà des interrogations en Europe, où des pays comme la Suède exigent, par exemple, le gel de la partie commerciale de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La France, de son côté, entend poursuivre cette dynamique au-delà de la conférence de New York. Un sommet est prévu les 21 et 22 septembre, juste avant l’Assemblée générale de l’ONU, pour réunir les États prêts à reconnaître collectivement la Palestine et à faire vivre ce nouveau cadre politique.

« Il s’agit d’une coalition inédite, qui repose sur un équilibre entre exigences sécuritaires et reconnaissance des droits politiques du peuple palestinien », souligne-t-on à Paris.

En réaffirmant l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus humanitaire, la libération des otages, mais aussi le désarmement du Hamas et la mise en place d’un État palestinien souverain, la France, de concert avec l’Arabie saoudite, tente de reconstruire une architecture de paix.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.