Pas facile de vendre des comptoirs en étain quand les bars sont fermés

Les moules pour l’étain qui seront utilisés pour la fabrication des comptoirs (Photo, AFP).
Les moules pour l’étain qui seront utilisés pour la fabrication des comptoirs (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 31 mars 2021

Pas facile de vendre des comptoirs en étain quand les bars sont fermés

  • Créé en 1930, l'atelier est l’un des trois derniers en France à encore pratiquer cette technique traditionnelle de fabrication de comptoirs en étain
  • L’entreprise dacquoise affiche une perte de chiffre d’affaires de 11% en 2020 et voit sa production réduite de moitié à cause de la Covid-19

DAX: Difficile de vendre des « zincs » de comptoirs quand tous les bars et restaurants sont fermés par la crise sanitaire : les ateliers Nectoux de Dax (Landes), fabricant historique pour cafés et bistrots, voient leur carnet de commandes s'amaigrir.

« Et la crise est devant nous », dit leur patron Maxime Dethomas. « Quand l’activité des brasseries reprendra, leur priorité ne sera pas d’investir dans un comptoir. La crise va être longue et elle sera, pour nous, à retardement », anticipe le dirigeant, à la tête depuis deux ans de l'atelier historique de la famille Nectoux et de ses six salariés.

Créé en 1930 au numéro 74 de la rue de Charonne à Paris, l'atelier parti à Puteaux (Hauts-de-Seine) en 1995 puis à Dax en 2011, est l’un des trois derniers en France à encore pratiquer cette technique traditionnelle de fabrication de comptoirs en étain.

Pour doper ses ventes, l'entreprise peut compter depuis 2009 sur son label Entreprise du patrimoine vivant, créé pour distinguer les savoir-faire artisanaux d’excellence, « la garantie d’obtenir un produit de luxe », précise Dethomas.

Les ateliers Nectoux de Dax (Photo, AFP).

Mais malgré cette certification haut de gamme, l’entreprise dacquoise affiche une perte de chiffre d’affaires de 11% en 2020 et voit sa production réduite de moitié à cause de la Covid-19, passant d'une dizaine de comptoirs livrés chaque mois à seulement quatre ou cinq en période d’épidémie, selon les calculs de l’entrepreneur.

« Nous n’avons pas de visibilité, mais nos clients en ont encore moins », résume Maxime Dethomas, accoudé au comptoir d'un zinc flambant neuf en partance pour les Pays-Bas.

Les ateliers avaient déjà connu une « traversée du désert » dans les années 70/80 avec la concurrence du formica et de l'inox, moins onéreux, avant de retrouver des couleurs à la fin du XXe siècle, marqué par le retour en grâce de la bistronomie française.

Mais la crise de la Covid-19 et la fermeture en pointillé des bars et restaurants, principaux clients des ateliers Nectoux, est venue interrompre cet engouement.

Sans obsolescence programmée

Dans un coin de l'atelier, Matthias Goncalves s'affaire au ponçage des soudures d'un comptoir de 12 mètres de longueur. La commande, représentative de l’année 2021, a été effectuée par un architecte estonien pour un client à Palma de Majorque.

« Avant, on travaillait uniquement sur des comptoirs traditionnels mais les demandes se modernisent », constate l’ouvrier aux mains recouvertes d’étain, formé « sur le tas » au mitan des années 2000 dans les anciens ateliers de Puteaux.

Conséquence de la chute des ventes sur le marché national, les exportations sont en hausse, passant de 21% en 2019 à 30% en 2020.

« Nous avons enregistré de très grosses commandes en Suède, au Danemark, aux Etats-Unis et pour la première fois en Arabie Saoudite », se réjouit Dethomas. 

Communément appelé « zinc », ces comptoirs pourtant réalisés en étain doivent leur surnom à la déformation du mot « Zinn », signifiant étain en allemand, fondu par l'occupant pendant la Seconde Guerre mondiale pour fabriquer des amorces d’obus.

Un employé travaille avec de l’étain fondu (Photo, AFP).

Produite à partir de lingots d’étain pur importés d’Indonésie, chaque pièce nécessite une centaine d’heures de travail. Le métal est d’abord fondu, puis versé dans l'un des trente moules en acier permettant de réaliser les bordures qui ornent la devanture du comptoir. 

« Il faut ensuite souder puis râper les bordures », précise Maxime Dethomas, avant d’assembler « la piste » d’étain sur un châssis en bois.

Les tarifs varient entre 1 200 et 1 700 euros le mètre, en fonction du choix et de l’épaisseur de la bordure. 

« C'est le juste prix » d’un produit « intemporel, garantie sans obsolescence programmée », promet l’entrepreneur de Dax.

« La faiblesse de notre business model, c’est que le client ne revient jamais », poursuit-il, « mais c’est aussi notre meilleur ambassadeur ».


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.