Chrissy Teigen, Thierry Henry...: ces personnalités qui en ont marre des réseaux

L'Américaine Chrissy Teigen, mannequin et présentatrice télé à la 62e cérémonie des Grammy Awards, le 26 janvier 2020 au Staples Center, à Los Angeles, Californie (Photo, AFP)
L'Américaine Chrissy Teigen, mannequin et présentatrice télé à la 62e cérémonie des Grammy Awards, le 26 janvier 2020 au Staples Center, à Los Angeles, Californie (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 31 mars 2021

Chrissy Teigen, Thierry Henry...: ces personnalités qui en ont marre des réseaux

  • L'Américaine Chrissy Teigen, mannequin et présentatrice télé, annonçait à ses 13 millions d'abonnés qu'elle quittait le réseau à l'oiseau bleu, invoquant une trop grande «négativité»
  • Thierry Henry a annoncé se retirer des réseaux, tant qu'ils n'auront pas pris des mesures efficaces face à un «volume considérable de racisme, d'intimidation et de torture mentale»

PARIS: Quel est le point commun entre Chrissy Teigen, Thierry Henry et Cécile Duflot ? Ces personnalités se sont retirées de Twitter (et de l'ensemble des réseaux sociaux pour l'ex-attaquant), pour dénoncer la violence et le harcèlement en ligne ou s'en protéger. 

La semaine dernière, l'Américaine Chrissy Teigen, mannequin et présentatrice télé, annonçait à ses 13 millions d'abonnés qu'elle quittait le réseau à l'oiseau bleu, invoquant une trop grande « négativité ». Elle y avait été critiquée pour un partenariat avec Kris Jenner, la matriarche du clan Kardashian, et pour avoir partagé sur Instagram des photos prises après une fausse-couche, dont l'une avec son bébé mort-né. 

Vendredi, l'ancien international français Thierry Henry a annoncé se retirer des réseaux, tant qu'ils n'auront pas pris des mesures efficaces face à un « volume considérable de racisme, d'intimidation et de torture mentale ». 

D'autres les ont précédés, à l'image de la star de la série « Stranger things », la Britannique Millie Bobby Brown, qui, à 14 ans, a abandonné Twitter pendant un an après une campagne de dénigrement. Ou l'ancienne ministre Cécile Duflot qui s'est retirée temporairement de Twitter fin 2020, parce qu'elle y recevait des menaces répétées d'un homme pourtant condamné pour l'avoir harcelée. 

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L'entraîneur-chef du CF Montréal, Thierry Henry lors d'une séance d'entraînement au stade Ricardo Saprissa à San Jose, le 18 février 2020 (Photo, AFP)

Des démarches qui ne reflètent toutefois pas une tendance de fond jusqu'ici, selon des spécialistes des réseaux sociaux. 

« Ce n'est pas un mouvement général, même si malheureusement les problèmes de harcèlement ou les critiques touchent tout le monde », estime Frédéric Foschiani, fondateur et président de l'agence d'« e-réputation » QSN-DigiTal. 

« Chez beaucoup de mes clients, il y a cette peur d'être exposés. Mais si on n'accepte pas de dire des choses sur soi, ce ne sont plus des réseaux sociaux. Et à partir du moment où on donne des opinions, on ouvre le flanc aux critiques. Je leur explique qu'il faut être dans la maitrise, pas dans le contrôle », confie Odile Ambry, experte en conseil et stratégie de communication. 

« C'est un joli paradoxe de cette époque que de décider de se taire pour dire quelque chose. C'est une façon d'avoir le dernier mot, comme une forme de rupture », dit-elle, voyant surtout dans l'initiative de Chrissy Teigen « de la com' ». 

« Il faut apprendre à relativiser », abonde Frédéric Foschiani pour qui « les plateformes sont un reflet de la société ». « On sait très bien que sur ces outils, il y aura toujours des critiques ». 

Un impact limité 

En outre, « on est tous d'accord pour dire qu'il faut empêcher ce genre de comportements et que les plateformes doivent travailler davantage pour les identifier et réagir plus rapidement aux signalements, mais on leur demande parfois de prendre des décisions qui seraient du ressort de la justice », remarque-t-il. 

Pour lui, l'impact sur les plateformes est limité, car seules des mégastars peuvent réellement les bousculer, comme Rihanna qui a étrillé publiquement Snapchat et fait chuter son cours. 

Autre motif qui peut conduire à quitter les réseaux, la lutte contre une forme d'addiction: « certains se rendent compte que c'est non stop, il faut publier sans arrêt pour ne pas perdre de followers », rappelle Odile Ambry. 

Une fatigue qui n'épargne pas Instagram (filiale de Facebook), préféré à Twitter par beaucoup de célébrités pour sa réputation de havre de paix. « C'est le réseau des Bisounours, où tout le monde est beau et fait des choses formidables... Ceux qui le quittent le font plutôt pour dénoncer ce narcissisme », souligne l'experte. 

Certaines stars se passent même depuis toujours des réseaux, comme Mylène Farmer, « qui a toujours cultivé une forme de secret, ce qui ne l'a jamais empêchée de remplir les salles », note-t-elle. 

Mais ils restent un « outil de communication incontournable » pour la plupart des personnalités, « y compris les politiques », souligne Frédéric Foschiani, et aussi des marques, comme la marque italienne de luxe Bottega Veneta. Elle a quitté en janvier Instagram, mais des influenceurs et des fans y font désormais sa promotion...  

Quoi qu'il en soit, les plateformes doivent lutter en permanence contre « un effet de lassitude » et une concurrence acharnée qui les obligent à se renouveler pour ne pas décliner, note Odile Ambry. Comme l'a fait Instagram avec les « stories » inspirées de Snapchat, ou Twitter avec sa fonction audio, en écho à Clubhouse... 


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.