En Alsace, "Au nom du père", l'expo anthologie de Yan Pei-Ming

Le peintre franco-chinois, Yan Pei-Ming, devant son tableau «Pandémie» lors d'une visite de presse pour présenter l'exposition «Au nom du père» consacrée à son travail au musée Unterlinden de Colmar, l'est de la France, le 31 mars 2021. Sébastien Bozon / AFP
Le peintre franco-chinois, Yan Pei-Ming, devant son tableau «Pandémie» lors d'une visite de presse pour présenter l'exposition «Au nom du père» consacrée à son travail au musée Unterlinden de Colmar, l'est de la France, le 31 mars 2021. Sébastien Bozon / AFP
Un visiteur regarde un tableau intitulé "Paysage International-forêt" de l'artiste franco-chinois Yan Pei-Ming, lors d'une visite de presse de l'exposition "Au nom du père" consacrée à son travail à le musée Unterlinden à Colmar, dans l'est de la France, le 31 mars 2021. Sébastien Bozon / AFP
Un visiteur regarde un tableau intitulé "Paysage International-forêt" de l'artiste franco-chinois Yan Pei-Ming, lors d'une visite de presse de l'exposition "Au nom du père" consacrée à son travail à le musée Unterlinden à Colmar, dans l'est de la France, le 31 mars 2021. Sébastien Bozon / AFP
Une visiteuse regarde un tableau intitulé "Autoportrait 3" de l'artiste franco-chinois Yan Pei-Ming, lors d'une visite de presse de l'exposition "Au nom du père" consacrée à son travail au musée Unterlinden de Colmar, l'est de la France, le 31 mars 2021. (Sébastien Bozon/AFP)
Une visiteuse regarde un tableau intitulé "Autoportrait 3" de l'artiste franco-chinois Yan Pei-Ming, lors d'une visite de presse de l'exposition "Au nom du père" consacrée à son travail au musée Unterlinden de Colmar, l'est de la France, le 31 mars 2021. (Sébastien Bozon/AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 02 avril 2021

En Alsace, "Au nom du père", l'expo anthologie de Yan Pei-Ming

  • Yan Pei-Ming, coqueluche du monde de la peinture, expose plus de quatre décennies de création en Alsace (Est), au Musée Unterlinden de Colmar
  • Intitulée "Au nom du père", la rétrospective détourne la connotation religieuse de son titre -même si l'œuvre de Yan Pei-Ming est bien souvent d'inspiration christique- pour célébrer ses deux figures paternelles : son père biologique et Mao

COLMAR, France : Il est né à Shanghai en 1960, dans la Chine de la Révolution culturelle, avant que son talent ne s'épanouisse en France, son pays d'adoption: Yan Pei-Ming, coqueluche du monde de la peinture, expose plus de quatre décennies de création en Alsace (Est), au Musée Unterlinden de Colmar.

Cette rétrospective inédite, qui devait ouvrir ses portes vendredi au public et doit se refermer le 6 septembre, est, comme tant d'autres expositions, une victime collatérale de l'épidémie de Covid-19.

En attendant, une série de conférences en ligne jalonnera les prochaines semaines avec, le 8 avril, une "introduction" par la commissaire de l'exposition, Frédérique Goerig-Hergott.

Intitulée "Au nom du père", la rétrospective détourne la connotation religieuse de son titre -même si l'œuvre de Yan Pei-Ming est bien souvent d'inspiration christique- pour célébrer ses deux figures paternelles : son père biologique et Mao, dont le culte de la personnalité a profondément marqué la jeunesse du peintre.

En France, où il pose ses valises à 20 ans, en 1980, à la faveur de l'ouverture de la Chine populaire engagée par Deng Xiaoping, il fait ses classes aux Beaux-Arts de Dijon (Est), la ville qui abrite aujourd'hui encore son atelier.

Peintre de la propagande dans sa Chine natale, il découvre dans sa nouvelle patrie la fascination qu'exerce la figure de Mao et la détourne à son profit pour asseoir sa renommée, sa "contre-propagande" selon sa propre expression.

 Talent précoce

D'abord modestes, les formats se font de plus en plus monumentaux. Avec leurs infinies nuances de gris et de noirs, brossés à grands traits énergiques, ils deviennent sa marque de fabrique et font sa célébrité. Dans l'écrin immaculé des salles du Musée Unterlinden de Colmar, redessinées par le cabinet d'architectes bâlois Herzog & de Meuron, ces toiles immenses sont à leur aise.

Une soixantaine d'œuvres y sont accrochées, provenant de collections privées, de grands musées et des propres fonds de l'atelier du peintre.

Les autoportraits à la mine de plomb du "cabinet des curiosités" qui ouvrent l'exposition révèlent, sous les apparences de l'académisme enseigné par ses maîtres chinois, un talent précoce.

L'exposition s'achève sur une œuvre originale dont le titre claque comme un coup de fouet : Pandémie. Le peintre, en combinaison blanche et masque chirurgical sur le visage, une pelle à la main, enterre les morts dans un paysage d'apocalypse, chauves-souris virevoltant autour d'une lune pâle, chats noirs errants, une église et des buildings à l'horizon...

Avec ses longs cheveux gris qui tombent sur sa veste de treillis, Yan Pei-Ming s'en amuse devant l'immense toile : "je ne suis pas docteur, je ne suis pas infirmier, je ne suis pas aide-soignant, alors que pouvais-je faire ? Je pouvais être le croque-mort".


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Short Url
  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
Short Url
  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Short Url
  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.