Beyrouth paye le prix de l’explosion dévastatrice du 4 août

Makhoul Mohammed al-Hamad, âgé de 43 ans, tient sa fille de 6 ans Sama dans ses bras depuis leur appartement alors qu'ils regardent des excavateurs enlever la terre sur le site de l'explosion à côté des silos du port de Beyrouth le 16 août 2020, à la suite de l'explosion massive qui a ravagé la capitale libanaise. (Anwar Amro/ AFP)
Makhoul Mohammed al-Hamad, âgé de 43 ans, tient sa fille de 6 ans Sama dans ses bras depuis leur appartement alors qu'ils regardent des excavateurs enlever la terre sur le site de l'explosion à côté des silos du port de Beyrouth le 16 août 2020, à la suite de l'explosion massive qui a ravagé la capitale libanaise. (Anwar Amro/ AFP)
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Publié le Mardi 18 août 2020

Beyrouth paye le prix de l’explosion dévastatrice du 4 août

  • « Il y a un besoin de dollars frais, et personne ne peut sécuriser cette liquidité compte tenu des restrictions bancaires imposées »
  • « C’est le moment pour le Liban de définir une vision libanaise du pays »

BEYROUTH : Les habitants et les entreprises paient le prix d'une explosion dévastatrice qui a détruit des pans entiers de la ville, alors que les équipes de secours sont toujours à l’œuvre dans les zones touchées.

L’explosion du 4 août dans le port de Beyrouth a tué plus de 170 personnes et en a blessé des milliers. Plus de 80 000 habitations ont été endommagées.

Dimanche, les gens évacuaient les débris des rues principales des quartiers de Beyrouth, détruites ou endommagées par l’explosion. Le travail des secours s'est concentré sur le nettoyage des habitations, des magasins et autres commerces encore jonchés de gravats.

Mais les travaux de réparation et de restauration n’ont pas encore commencé, dans l’attente d’une enquête de terrain des comités d’ingénieurs et des ONG.

Les habitants touchés par l’explosion déclarent qu’ils n’ont plus besoin d’aide alimentaire, mais d’assistance pour réparer leurs maisons avant l’hiver. Ils ont remplacé les fenêtres cassées par des bobines de nylon et bloqué les portes endommagées avec des panneaux de bois et des serrures provisoires. Faute de solution de relogement, certains restent chez eux malgré les dégâts.

Sharaf Abu Sharaf, président de l’Ordre des médecins du Liban à Beyrouth, qui compte 13 000 affiliés, déclare que 2 000 médecins ont été touchés, qu’ils aient été blessés ou qu’ils aient vu leurs cliniques subir les dégâts de l’explosion. Il craint que les médecins et les infirmières ne quittent le pays : « Certains d’entre eux ont déjà commencé à émigrer. »

Trois grands hôpitaux ont été détruits par l'explosion, et trois autres sont en partie endommagés. L'hôpital Geitaoui, le seul établissement au Liban spécialisé dans le traitement des brûlures, est l'un des plus gravement touchés. C'est la première fois qu’il est endommagé. Il avait jusqu’à présent survécu à toutes les guerres au Liban depuis 1975.

Abu Sharaf a annoncé la création d'une cellule de crise, en coopération avec l'Organisation mondiale de la santé, le Comité international de la Croix-Rouge et la Banque mondiale, pour recevoir une aide sur la base d’une étude de terrain sur les dommages causés aux médecins et à leurs cliniques.

Alors que la poussière retombait après la destruction du port de Beyrouth et de ses quartiers environnants, elle a également révélé la destruction de milliers d'entreprises, dont 1 408 restaurants, clubs et pâtisseries dans le Grand Beyrouth. Selon un syndicat national les représentant, certains de ces lieux sont totalement détruits et d'autres en partie endommagés.

Le chef du Syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, discothèques et pâtisseries au Liban, Tony Ramy, a estimé les pertes à 315 millions de dollars.

« Le 25 de ce mois, le syndicat lancera une initiative pour obtenir une aide régionale et internationale, car les propriétaires de ces institutions n’ont pas les moyens de réparer et de rénover leurs magasins, a-t-il déclaré à Arab News. Il y a un besoin de dollars frais, et personne ne peut sécuriser cette liquidité compte tenu des restrictions bancaires imposées aux déposants, de l'effondrement de la monnaie locale face au dollar, de l'arrêt des activités et donc du manque de revenus. »

L'armée libanaise déclare que trente pays étrangers ont jusqu'ici apporté leur aide et que des dizaines d'avions atterrissent quotidiennement à l'aéroport de Beyrouth. Parmi lesquels des nations plus pauvres, comme le Bangladesh et le Sri Lanka qui envoient des centaines de leurs ressortissants travailler au Liban.

À la fin de sa visite de trois jours à Beyrouth, David Hale, sous-secrétaire d’État américain chargé des affaires politiques a décrit l’événement tragique du 4 août comme un « symptôme des maladies qui sévissaient au Liban ». Il a réitéré les appels de la communauté internationale à une enquête fiable et transparente sur les circonstances de l’explosion.

« Ces maladies durent depuis très longtemps et presque tout le monde au pouvoir en porte une certaine responsabilité. Je parle de décennies de mauvaise gestion, de corruption et de l'échec répété des dirigeants libanais à adopter des réformes significatives et durables. »

Il exhorte les dirigeants politiques à répondre aux revendications du peuple libanais pour « une bonne gouvernance, une saine réforme économique et financière et la fin de la corruption endémique » qui a étouffé l'énergie du Liban.

« Il ne devrait y avoir aucun plan de sauvetage [financier] pour le Liban, a-t-il ajouté. L'Amérique et ses partenaires internationaux répondront aux réformes systémiques avec un soutien financier lorsqu'ils verront les dirigeants libanais s'engager à un réel changement dans la parole et les actes. Mais nous ne pouvons pas et n'essaierons pas d’imposer le résultat final. C’est le moment pour le Liban de définir une vision libanaise – non étrangère – du Liban. Quel type de Liban avez-vous et quel type de Liban souhaitez-vous avoir ? Seuls les Libanais peuvent répondre à cette question. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.