Athènes et Chypre revendiquent plus de fermeté de la part de l’UE face à Ankara

Le ministre chypriote des affaires étrangères, Nicos Christodoulides, saluant  son homologue grec Nikos Dendias, en Nicosie, le 18 août 2020. (Stravos IOANNIDES/AFP)
Le ministre chypriote des affaires étrangères, Nicos Christodoulides, saluant son homologue grec Nikos Dendias, en Nicosie, le 18 août 2020. (Stravos IOANNIDES/AFP)
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Publié le Mardi 18 août 2020

Athènes et Chypre revendiquent plus de fermeté de la part de l’UE face à Ankara

  • Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a effectué une visite à Chypre afin que ces deux pays de l'Union européenne se coordonnent
  • « Les provocations turques montrent du mépris à l'égard des positions claires de l'UE, des Etats-Unis, du mépris pour les valeurs européennes, pour le droit international et constituent une militarisation inacceptable »

ATHÈNES- NICOSIE: La Grèce et Chypre ont appelé mardi l'Union européenne à adopter une position plus ferme face aux velléités de la Turquie en Méditerranée orientale, sur fond de tensions exacerbées liées à l'exploration d'hydrocarbures.

Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a effectué une visite à Chypre afin que ces deux pays de l'Union européenne se coordonnent, après l'envoi par Ankara d'une flotte navale pour accompagner un navire de recherche sismique dans des eaux disputées. En réaction, Athènes a dépêché des navires militaires.

« L'escalade de l'agression turque » est dirigée contre l'UE, a affirmé M. Dendias lors d'une conférence de presse à Nicosie, après avoir rencontré son homologue chypriote Nikos Christodoulides et le président de la République Nicos Anastasiades.

« Les provocations turques montrent du mépris à l'égard des positions claires de l'UE, des Etats-Unis (...) du mépris pour les valeurs européennes, pour le droit international (...) et constituent une militarisation inacceptable », a-t-il relevé, accusant Ankara de jouer un « rôle déstabilisateur » dans la région.

La découverte ces dernières années de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l'appétit des pays riverains et renforcé les tensions entre la Turquie et la Grèce, membres de l'Otan mais en désaccord sur la délimitation de leurs frontières maritimes.

Nicosie et Athènes accusent Ankara d'avoir violé leur souveraineté territoriale ainsi que celle de l'UE, en effectuant des recherches jugées illégales car menées dans leurs eaux.

« Depuis longtemps, Chypre et la Grèce ont affirmé que la conciliation avec (le président turc Recep Tayyip) Erdogan entraînerait une escalade sans précédent du comportement délinquant de la Turquie », a affirmé M. Christodoulides.

La situation a empiré après la signature le 6 août par l'Egypte et la Grèce d'un accord délimitant leurs frontières maritimes. Ankara a rejeté ce « prétendu accord maritime », le qualifiant de « nul et non avenu ».

En soutien à la Grèce, la France a déployé temporairement la semaine dernière deux chasseurs Rafale et deux bâtiments de la Marine nationale en Méditerranée orientale.

Les ministres européens des Affaires étrangères ont appelé vendredi à une « solution négociée » et à la « désescalade ». Mais Ankara a annoncé dimanche la prolongation de ses recherches et l'envoi du navire de forage Yavuz, déployé au large de Chypre depuis plusieurs mois, pour des recherches au sud-ouest de l'île, du 18 août au 15 septembre.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.