Blinken nomme un chargé de la diversité, pour recruter en priorité des Arabes américains

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken. (Photo, Reuters)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken. (Photo, Reuters)
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Publié le Jeudi 08 avril 2021

Blinken nomme un chargé de la diversité, pour recruter en priorité des Arabes américains

  • «Tout comme leurs concitoyens, les Américains d'origine arabe font partie intégrante du tissu de cette nation et jouent un rôle important dans l'administration Biden à différents niveaux»
  • «Ce n’est plus un secret, l’administration Biden s’est engagée à 100% en faveur de l’équité raciale. C’est une véritable priorité stratégique»

CHICAGO: Le secrétaire d'État américain Antony Blinken doit nommer la semaine prochaine un chargé de «la diversité, l'inclusion et la sensibilisation», ont révélé mercredi des représentants du département d'État à Arab News.

La porte-parole adjointe principale au département d'État américain, Jalina Porter, et la responsable du bureau des affaires syriennes au Bureau des affaires du Proche-Orient, Nadia Farra, déclarent que l'administration Biden est fière de célébrer cet avril le mois du patrimoine arabo-américain. Elles considèrent ceci comme l’occasion rêvée de donner aux Arabes américains la place qu'ils leur appartient.

Lors d'une interview dans l’émission «Ray Hanania Show», diffusée en direct tous les mercredis sur le réseau de la radio arabe américaine à Detroit et à Washington DC., Porter indique que les Arabes américains font partie des priorités du futur chargé de la diversité et de l'inclusion.

«Ce n’est plus un secret, l’administration Biden-Harris s’est engagée à 100% en faveur de l’équité raciale. C’est une véritable priorité stratégique», rappelle-t-elle.

«En même temps, nous tenons nos promesses en termes de diversité équitable. Comme vous le savez, en moins de trois semaines de travail, le secrétaire Blinken a créé un tout nouveau mandat, le chargé de la diversité, de l'équité et de l'inclusion, et qui va sans doute apporter un changement important. C'est un engagement énorme non seulement envers la communauté arabo-américaine, mais aussi envers toutes les communautés traditionnellement sous-représentées au sein du gouvernement. La diversité et l'inclusion nous rendent plus forts, plus intelligents, plus sûrs, plus responsables et plus créatifs».

La semaine dernière, le porte-parole du département d'État, Ned Price, a rendu hommage au Mois du patrimoine arabo-américain, qui a débuté le 1er avril.

«Tout comme leurs concitoyens, les Américains d'origine arabe font partie intégrante du tissu de cette nation. Les Arabes américains ont apporté leur contribution dans tous les domaines et les professions», signale Price.

«Le président Biden va donner aux Arabes américains et à ceux de la diaspora en général un siège à la table. Et si cela n’est pas encore évident avec le cas de Nadia Farra ici, je vais me servir de moi-même comme exemple», confie Porter.

«De toute évidence, je ne suis pas arabo-américaine, mais en tant que première femme afro-américaine à devenir porte-parole adjointe principale dans une agence vielle de 230 ans, je crois que c’est un grand progrès qui montre qu'il a peut-être fallu un peu de temps que prévu, mais nous avons tellement plus à faire et tellement d'endroits où aller», ajoute-t-elle.

«Les Arabes américains s’intègrent dans le tissu de la société américaine. Votre place est ici, à la table. Nous vous invitons à nous rejoindre. Nous considérons que c’est une foire de recrutement aussi. Nous avons un nombre de postes pour vous, que vous soyez affecté au service diplomatique ou à la fonction publique, ou que vous souhaitiez être nommé comme moi».

Au cours de ses trois premiers mois au pouvoir, Biden a nommé près d'une douzaine d'Américains arabes à divers postes gouvernementaux, rejoignant plusieurs fonctionnaires de carrière, tels que Farra, qui sont au gouvernement depuis plus d'une décennie. Farra dirige une équipe de six personnes au Bureau des affaires du Proche-Orient.

«Je veux m'assurer de moi-même mettre en valeur les communautés arabo-américaines. Je tiens à vous remercier, Nadia, et à remercier tout le monde pour votre travail. Votre présence est tellement importante», affirme Porter, en référence à tous les Arabes américains au service du gouvernement américain. «La représentation compte. Vos contributions avant, pendant et ce que vous faites après contribuent évidemment toujours au système de la démocratie américaine. Je suis heureuse de faire partie de ce changement que nous traversons actuellement», dit-elle.

Farra affirme que les Arabes américains jouent un rôle important dans l'administration Biden à différents niveaux.

«Les postes dans lesquels les Arabes américains sont affectés en ce moment sont extrêmement influents et importants. Ils relèvent directement du président et du secrétaire d’État, ainsi que de la direction des autres départements», a ajouté Farra.

«Leur expertise est purement éducative et personnelle. Ils sont placés dans des rôles où, nos dirigeants en sont conscients, ils seront objectifs et attentionnés, et constitueront d'excellents homologues à nos collègues étrangers».

Farra a souligné que les Arabes américains n'ont jamais été recrutés par le gouvernement à un tel rythme soutenu, et qu'ils n'ont pas été non plus «encouragés» par leurs parents immigrés à entrer dans la fonction publique.

«L'engagement envers les Arabes américains est enfin arrivé, et il n’est pas près de partir. Je peux vous faire une promesse personnelle. Non seulement cette conversation ne s'arrête pas ici, elle se poursuivra forcément», assure Porter.

Elle ajoute par ailleurs qu’il «est tellement important d'atteindre des publics comme nos communautés arabo-américaines, des gens de la classe moyenne, des gens traditionnellement sous-représentés parmi les rangs des forces de la sécurité nationale. Il est vraiment très important que nous nous assurions que tout le monde se sente non seulement intégré, mais aussi informé, et que nous nous engagions d'une manière qui soit productive pour nos objectifs où les intérêts américains passent avant tout».

L’émission «Ray Hanania Show» est diffusée en direct sur le réseau de la radio américaine arabe sur la fréquence WNZK AM 690 à Detroit, et sur la fréquence WDMV AM 700 à Washington D.C. Elle peut être visionnée sur la page Facebook d'Arab News, et qui fait partie de ses commanditaires.

 

Visitez www.arabnews.com pour obtenir des informations sur les émissions de radio et des podcasts sur tous les programmes précédents.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.