DMX, vedette torturée du hip-hop, meurt à 50 ans

Charismatique, constamment bouillonnant d'énergie, il passe l'essentiel des années 1990 à se faire un nom sur la scène underground new-yorkaise. (Photo, AFP)
Charismatique, constamment bouillonnant d'énergie, il passe l'essentiel des années 1990 à se faire un nom sur la scène underground new-yorkaise. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 10 avril 2021

DMX, vedette torturée du hip-hop, meurt à 50 ans

  • DMX, de son vrai nom Earl Simmons, était l'une des grandes figures du hip-hop de la fin des années 90 et début des années 2000
  • Né à Baltimore le 18 décembre 1970, il avait grandi avec sa mère et ses frères et sœurs dans un HLM de la banlieue new-yorkaise de Yonkers

NEW YORK : Le rappeur DMX, l'une des figures les plus sombres du hip-hop dont le rap féroce chroniquait la violence urbaine, est mort vendredi dans un hôpital new-yorkais, après une semaine d’hospitalisation due à un infarctus. Il avait 50 ans.  

DMX, de son vrai nom Earl Simmons, était l'une des grandes figures du hip-hop de la fin des années 90 et début des années 2000, avec des tubes comme « X Gon' Give It To Ya » ou « Party Up ».

« Earl était un combattant qui s'est battu jusqu'au bout », a indiqué sa famille dans un communiqué. « Il aimait sa famille de tout son cœur, et nous chérissons les moments passés avec lui (...) Sa musique a inspiré d'innombrables fans à travers le monde. » 

« DMX était un brillant artiste et une inspiration pour des millions de gens à travers le monde », a aussi souligné Def Jam Recordings, maison de disques avec laquelle il avait sorti plusieurs de ses albums les plus connus. « C'était un géant. »

Né à Baltimore le 18 décembre 1970, il avait grandi avec sa mère et ses frères et sœurs dans un HLM de la banlieue new-yorkaise de Yonkers, où il était fréquemment battu.

« Je n'ai pas vraiment eu d'enfance" », confiait-il au magazine Rolling Stone en 2000. « C'était toujours sombre et déprimant chez nous. »

Il acquiert une réputation d'enfant difficile, connu pour ses explosions de rage, et passe une bonne partie de sa jeunesse dans des maisons d'accueil.

Dès l'âge de 14 ans, il enchaîne les séjours en prison, commettant notamment une série de cambriolages, et a des problèmes de drogues, qui l'accompagneront toute sa vie, avec encore une cure de désintoxication en 2019.

Même après être devenu célèbre, il continuera à avoir des démêlés avec la justice, avec des inculpations pour possession de stupéfiants, cruauté envers les animaux, conduite dangereuse, non-paiement de pension alimentaire, ou encore s'être fait passer pour un agent fédéral.

En novembre 2017, il plaide coupable de fraude fiscale, pour impôts impayés entre 2000 et 2005. Il écope d'un an de prison et doit restituer quelque 2,3 millions de dollars. 

« Ce mec est vraiment dingue »

Mais ses déboires judiciaires ne l'ont pas empêché de marquer le rap de sa voix gutturale. 

En 1984, il se met au beatbox, genre ancré dans la musique hip hop qui consiste à produire avec sa bouche une multitude de sons. Après un séjour en prison, il commence à écrire ses propres paroles et à se produire dans un centre d'animation de quartier.

A nouveau sorti de prison en 1988, il commence à faire et à vendre des mixtapes.

Charismatique, constamment bouillonnant d'énergie, il passe l'essentiel des années 1990 à se faire un nom sur la scène underground new-yorkaise.

C'est à la fin de cette décennie qu'il adopte cette voix grave et ce style menaçant, à la masculinité exacerbée, qui feront sa réputation. 

Il participe aux « battles » de rappeurs dans lesquelles chacun s'affronte dans un exercice de style, avec notamment, au milieu des années 1990, un duel devenu célèbre contre un autre New-Yorkais, Jay-Z, alors en pleine ascension, dans une salle de billards enfumée du Bronx.

DMX aimait tellement les chiens qu'il intégrait dans ses sons aboiements et grognements.

« Ton chien mourrait pour toi. Tu peux frapper ton chien, s'il te voit en difficulté et que tu vas mourir, il sera là pour toi », disait-il au Los Angeles Times en 1999.

« C'est l'amour inconditionnel des chiens. Les humains ne sont pas vraiment capables d'amour inconditionnel ».

Son premier grand single, « Get At Me Dog », avec Def Jam, sort en 1998, tiré de son premier album en studio, « It's Dark and Hell Is Hot. »

L'album, qui inclut un deuxième hit, « Ruff Ryders' Anthem », se hisse à la première place du classement de Billboard. C'est le début d'un succès commercial qui durera plusieurs années.

La même année, il sort un deuxième album, « Flesh of My Flesh, Blood of My Blood », numéro un pendant trois semaines consécutives.

« Energie atomique »

En tout, DMX aura sept albums officiels à son actif, plus un huitième non officiel sorti en 2015, et une autobiographie, « E.A.R.L.: The Autobiography of DMX » (2003). Il sera nominé trois fois aux Grammys, sans toutefois décrocher le précieux trophée. 

Malgré sa réputation de rappeur féroce, ce père de nombreux enfants - 15 de plusieurs femmes différentes, selon plusieurs médias –  pouvait parfois montrer un côté plus doux, comme dans le remix d'un classique de Noël « Rudolph the Red-Nosed Reindeer », qui devint viral en 2012.

Il affichait aussi sa foi chrétienne, disant même qu'il aimerait devenir pasteur. Revenant en 2020, dans un podcast, sur son enfance difficile, il avait expliqué comment il lui paraissait alors impossible de parler de ses problèmes.  

« Personne dans les quartiers ne veut entendre parler de ça...Parler de ses problèmes est un signe de faiblesse, alors qu'une des choses les plus courageuses qu'on puisse faire est de les mettre sur la table, et de les laisser sortir ».

Les hommages pleuvaient vendredi après l'annonce de sa mort. Le rappeur T.I. l'a qualifié d' « icône culturelle », tandis que Missy Elliott parlait de « lourde perte pour la famille du hip-hop »". 

« Personne ne dégageait autant un sentiment de souffrance, de douleur et une énergie atomique », a tweeté le rappeur Biz Markie. Il représentait « l'adrénaline pure, le génie sans loi, l'abandon total. »

 


Des auteurs se retirent des prix littéraires PEN America pour protester contre la position de l’organisation sur Gaza

Dans une lettre ouverte adressée au conseil d'administration cette semaine, les écrivains ont demandé la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, ainsi que de l'ensemble du comité exécutif. (PEN America)
Dans une lettre ouverte adressée au conseil d'administration cette semaine, les écrivains ont demandé la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, ainsi que de l'ensemble du comité exécutif. (PEN America)
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  • Une trentaine d’écrivains ont signé une lettre ouverte qui critique l'organisation en raison de son «échec à dénoncer le génocide du peuple palestinien»
  • Ils appellent la directrice générale, Suzanne Nossel, la présidente, Jennifer Finney Boylan, et l'ensemble du comité exécutif à démissionner

DUBAÏ: Trente auteurs et traducteurs ont signé une lettre ouverte à PEN America dans laquelle ils ont décliné l’invitation ou retiré leurs œuvres de la course aux prix littéraires 2024 de l'organisation en signe de protestation contre son «échec à dénoncer le génocide du peuple palestinien et à défendre nos confrères écrivains à Gaza». 

Dans cette missive adressée au conseil d'administration cette semaine, les signataires «rejettent fermement PEN America pour son incapacité à dénoncer le génocide à Gaza» et réclament la démission de la directrice générale de l'organisation, Suzanne Nossel, de sa présidente, Jennifer Finney Boylan, et de l'ensemble du comité exécutif. 

Parmi les signataires figurent la cofondatrice du festival PEN World Voices, Esther Allen, ainsi que Joseph Earl Thomas, Kelly X. Hui, Nick Mandernach, Alejandro Varela, Maya Binyam et Julia Sanches. 

Allen a annoncé au cours de ce mois avoir décliné le prix PEN/Ralph Manheim de traduction. Dans un message publié sur X le 5 avril, elle a expliqué l’avoir fait en solidarité avec plus de 1 300 écrivains qui avaient critiqué PEN America pour son silence «sur le meurtre génocidaire des Palestiniens» et «en célébration, en mémoire et en deuil de tous les Palestiniens à jamais réduits au silence par les forces israéliennes soutenues par les États-Unis». 

De même, Binyam a récemment retiré son premier roman, Le Bourreau, de la course aux prix PEN/Jean Stein et PEN/Hemingway. 

Dans un courriel adressé à PEN America dont elle a publié une copie sur X le 11 avril, elle a expliqué qu'elle considérait comme «honteux que cette reconnaissance [de son travail] puisse exister sous la bannière de PEN America, dont la direction a été ferme dans son rejet du génocide en cours et de la lutte historique pour la libération de la Palestine». 

Dans leur lettre ouverte cette semaine, les signataires ont affirmé: «Les écrivains ont la responsabilité d’assumer leur rôle de gardiens attentifs de l'histoire pour mieux servir nos communautés». 

Ils ont ajouté qu'ils étaient «solidaires d'une Palestine libre» et qu’ils refusaient d'être «honorés par une organisation qui agit comme une façade culturelle pour l'impérialisme américain» ou «de participer à des célébrations qui serviront à occulter la complicité de PEN dans la normalisation du génocide». 

En réponse, PEN America a déclaré: «Les mots ont de l'importance et cette lettre mérite une attention particulière pour son langage et ses affirmations alarmantes.» 

«La guerre actuelle à Gaza est horrible. Mais nous ne pouvons pas accepter que la réponse à ses dilemmes déchirants et à ses conséquences réside dans la fermeture du dialogue et la suppression des points de vue.» 

«Nous respectons tous les écrivains pour avoir agi en leur âme et conscience et nous continuerons à défendre leur liberté d'expression.» 

Les prix seront remis lors d'une cérémonie qui se tiendra le 29 avril à Manhattan. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunnel et mur de fortification mis au jour par des archéologues à Djeddah

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
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  • Découvertes liées à l’expansion des défenses de la ville aux XVIIIe et XIXe siècles
  • Découverte de nouvelles preuves de peuplement humain dans la grotte Umm Jirsan à Médine

RIYADH : Une série de découvertes archéologiques à Djeddah et à Médine ont été révélées jeudi par le Programme historique de Djeddah et la Commission saoudienne du patrimoine.

La Commission a annoncé la découverte de nouvelles preuves de l'existence d'un établissement humain dans la grotte d'Umm Jirsan, située dans le Harrat Khaybar de Médine, et les vestiges d'un ancien tunnel souterrain et d'un mur fortifié, qui entouraient autrefois la ville, ont été annoncés par le programme dans le cadre de la phase inaugurale du projet d'archéologie de Médine.

Situées dans le secteur nord de la ville historique de Djeddah, à côté de la place Al-Kidwa et à proximité de la place Al-Bayaa, ces structures historiques datent de plusieurs siècles.

Selon certaines estimations, Djeddah est devenue une ville fortifiée à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle, mais les analyses en laboratoire suggèrent que les nouvelles découvertes appartiennent à une phase ultérieure de la fortification, probablement construite au cours des XVIIIe et XIXe siècles.

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)

Des fouilles archéologiques ont révélé qu'au milieu du 19e siècle, le tunnel était devenu inutilisable et a été rapidement rempli de sable. Cependant, le mur est resté debout jusqu'en 1947, et certaines parties du mur de soutènement du tunnel sont restées intactes jusqu'à une hauteur de trois mètres.

Des céramiques européennes importées datant du 19e siècle ont également été trouvées, soulignant les liens commerciaux historiques de Jeddah. En outre, un fragment de poterie datant du 9e siècle a été découvert sur la place Al-Kidwa.

Ces découvertes font partie d'un ensemble plus large de découvertes archéologiques annoncées par le programme Historic Jeddah comme résultats de la première phase de son projet d'archéologie - un effort de collaboration qui implique des équipes nationales spécialisées, des experts saoudiens de la Commission du patrimoine et des archéologues étrangers.

Leur expertise combinée a révélé un trésor de 25 000 artefacts répartis sur quatre sites, ce qui constitue une avancée significative dans la compréhension de l'évolution culturelle de la Jeddah historique.

À Médine, la Commission du patrimoine a annoncé la découverte de nouvelles preuves d'un établissement humain dans la grotte d'Umm Jirsan à la suite de recherches menées par ses archéologues en coopération avec l'Université du roi Saud, l'Institut Max Planck d'Allemagne et le Service géologique d'Arabie saoudite, dans le cadre du Projet vert de la péninsule arabique, qui se concentre sur la recherche pluridisciplinaire sur le terrain.

Il s'agit de la première étude du Royaume portant sur la recherche archéologique à l'intérieur des grottes. Elle a donné lieu à des études archéologiques et à des fouilles dans plusieurs parties de la grotte, révélant des preuves remontant à la période néolithique.

L'élément de preuve le plus ancien remonte à 7 000 à 10 000 ans, ce qui englobe les périodes de l'âge du cuivre et de l'âge du bronze.

L'étude de la grotte a montré qu'elle a été utilisée par des groupes pastoraux.

La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)
La découverte de nouvelles preuves d’un établissement humain dans la grotte Umm Jirsan, située à Harrat Khaybar à Médine, a été annoncée par la Commission du patrimoine saoudien. (SPA)

Les objets découverts comprennent du bois, du tissu et quelques outils en pierre, ainsi que des façades d'art rupestre représentant des scènes de pâturage de chèvres, de moutons, de vaches et de chiens, ainsi que des activités de chasse avec différents types d'animaux sauvages.

La commission a noté que les découvertes scientifiques constituent la preuve d'un établissement humain dans la grotte, et qu'un grand nombre d'ossements d'animaux, y compris ceux d'hyènes rayées, de chameaux, de chevaux, de cerfs, de caribous, de chèvres, de vaches et d'ânes sauvages et domestiques, ont également été identifiés.

L'analyse des squelettes humains à l'aide d'isotopes radioactifs a révélé que les anciens hommes avaient un régime alimentaire essentiellement carnivore, mais qu'au fil du temps, des plantes ont été introduites, ce qui suggère l'émergence de l'agriculture.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 

 


Cinéma: «Frères», Mathieu Kassovitz et Yvan Attal en enfants sauvages

L'acteur et réalisateur français Yvan Attal pose en marge de la 8e édition du Festival Cinéma et musique de film à La Baule, dans l'ouest de la France, le 30 juin 2022. (Photo de Loic VENANCE / AFP)
L'acteur et réalisateur français Yvan Attal pose en marge de la 8e édition du Festival Cinéma et musique de film à La Baule, dans l'ouest de la France, le 30 juin 2022. (Photo de Loic VENANCE / AFP)
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  • Le scénario est inspiré de la vie de Michel de Robert de Lafregeyre et de son frère Patrice, qui grandirent dans un bois
  • Le film, deuxième long métrage d'Olivier Casas, revient, par allers-retours entre passé et présent, sur ces sept années de «liberté extrême»

BORDEAUX: Une mère absente, une forêt, la survie et une fraternité salvatrice: dans "Frères", film inspiré d'une histoire vraie en salles mercredi, Yvan Attal et Mathieu Kassovitz jouent deux frangins unis par le secret d'une enfance passée dans un bois de Charente-Maritime.

Le scénario est inspiré de la vie de Michel de Robert de Lafregeyre et de son frère Patrice, qui grandirent dans un bois situé près du quartier de pêcheurs de Châtelaillon-Plage, au sud de La Rochelle, de 1949 à 1956.

Le film, deuxième long métrage d'Olivier Casas, revient, par allers-retours entre passé et présent, sur ces sept années de "liberté extrême" durant lesquelles les enfants, âgés de 5 et 6 ans au début, ont vécu dans une cabane construite au milieu des arbres, se nourrissant de baies, de poissons et de lièvres.

Il s'agit d'une "histoire d'amour entre deux frères" plutôt que d'une "histoire de survie", a nuancé le réalisateur lors d'une avant-première à Bordeaux.

Les deux frères, que leur mère n'est jamais venue récupérer à la colonie de vacances où ils avaient passé l'été 1949, se sont retrouvés livrés à eux-mêmes dans la nature, s'adaptant au froid et au manque de nourriture grâce à leur ingéniosité.

Finalement récupérés par leur mère en 1956, ils vécurent ensuite chez un couple de précepteurs parisiens, avant d'être séparés puis envoyé en pension dans le Nord-Pas-de-Calais pour l'un, scolarisé dans un lycée parisien auprès de sa mère pour l'autre.

Michel de Robert de Lafregeyre, aujourd'hui âgé de 78 ans et incarné par Yvan Attal, a étudié l'architecture et en a fait son métier. Son frère Patrice, joué par Mathieu Kassovitz, devenu directeur d'une clinique en Alsace, s'est suicidé en 1993, à l'âge de 48 ans.

C'est après sa mort que Michel de Robert de Lafregeyre a raconté leur histoire, jusque-là gardée secrète, à ses proches.

Il y a neuf ans, il a répondu aux questions de son ami Olivier Casas, qui a voulu en faire un film. L'ancien architecte, qui ne pensait pas que sa vie se retrouverait ainsi "sur la place publique", a accepté. En hommage à son frère.