Le prince Philip et les pays du Golfe : l’histoire d'une longue amitié

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite accompagné du prince Philip passent en revue la garde d'honneur avant une procession en calèche le long du Mall, à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP / Archives)
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite accompagné du prince Philip passent en revue la garde d'honneur avant une procession en calèche le long du Mall, à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP / Archives)
La famille royale avec le roi Faisal II d'Irak le 26 septembre 1952 dans le parc du château de Balmoral. (Photo, AFP/Archive)
La famille royale avec le roi Faisal II d'Irak le 26 septembre 1952 dans le parc du château de Balmoral. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique avec le président des EAU Sheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahayan lors d'une cérémonie de réception à Windsor le 30 avril 2013. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique avec le président des EAU Sheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahayan lors d'une cérémonie de réception à Windsor le 30 avril 2013. (Photo, AFP/Archive)
Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite en conversation avec la reine Elizabeth II et le prince Philip avant un banquet officiel au Palais de Buckingham à Londres après la première journée de la visite du monarque saoudien.
Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite en conversation avec la reine Elizabeth II et le prince Philip avant un banquet officiel au Palais de Buckingham à Londres après la première journée de la visite du monarque saoudien.
Photo prise le 26 septembre 1952 dans le parc du château de Balmoral, montrant la reine Elizabeth II, le prince Philip tenant par la main sa fille la princesse Anne, le roi Faisal II d'Irak, et le régent d'Irak. (Photo, AFP/Archive)
Photo prise le 26 septembre 1952 dans le parc du château de Balmoral, montrant la reine Elizabeth II, le prince Philip tenant par la main sa fille la princesse Anne, le roi Faisal II d'Irak, et le régent d'Irak. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique accueillant le roi Abdallah d'Arabie saoudite au Palais de Buckingham à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique accueillant le roi Abdallah d'Arabie saoudite au Palais de Buckingham à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et son mari le prince Philip se tiennent aux côtés du prince héritier d'Abou Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahayan, à leur arrivée pour visiter la grande mosquée Sheikh Zayed dans la capitale émiratie le 24 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)
La reine Elizabeth II et son mari le prince Philip se tiennent aux côtés du prince héritier d'Abou Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahayan, à leur arrivée pour visiter la grande mosquée Sheikh Zayed dans la capitale émiratie le 24 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)
Le couple royal britannique reçu à Mascate par le Sultan Qabous ben Said le 25 novembre 2010, suite à leur visite aux Emirats arabes unis. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique reçu à Mascate par le Sultan Qabous ben Said le 25 novembre 2010, suite à leur visite aux Emirats arabes unis. (Photo, AFP/Archive)
A Madinat al-Hidayat, la reine Elizabeth II et le prince Philip assistent avec le Sultan Qabous ben Said à une présentation équestre incluant la Cavalerie royale omanaise le 27 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)
A Madinat al-Hidayat, la reine Elizabeth II et le prince Philip assistent avec le Sultan Qabous ben Said à une présentation équestre incluant la Cavalerie royale omanaise le 27 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)
La reine et le duc d'Édimbourg se tiennent à côté du prince héritier d'Arabie saoudite de l'époque, le prince Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, après son arrivée au château de Balmoral pour le déjeuner lors d'une visite au Royaume-Uni. (Photo, AFP / Archives)
La reine et le duc d'Édimbourg se tiennent à côté du prince héritier d'Arabie saoudite de l'époque, le prince Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, après son arrivée au château de Balmoral pour le déjeuner lors d'une visite au Royaume-Uni. (Photo, AFP / Archives)
Le couple royal britannique en compagnie du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania lors d'un banquet au château de Windsor le 6 novembre 2001. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique en compagnie du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania lors d'un banquet au château de Windsor le 6 novembre 2001. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg accueillant le roi de Bahrein Hamad ben Issa Al-Khalifa et Sheikha Sabika bent Ibrahim Al-Khalifa au Château de Windsor le 18 mai 2012. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg accueillant le roi de Bahrein Hamad ben Issa Al-Khalifa et Sheikha Sabika bent Ibrahim Al-Khalifa au Château de Windsor le 18 mai 2012. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg accueillant le roi Hussein de Jordanie et la reine Dina lors de leur voyage de lune de miel à Londres le 19 juin 1955. La photo est prise au château de Windsor où l'on y voit également la princesse Anne et le prince Charles. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg accueillant le roi Hussein de Jordanie et la reine Dina lors de leur voyage de lune de miel à Londres le 19 juin 1955. La photo est prise au château de Windsor où l'on y voit également la princesse Anne et le prince Charles. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le prince Philip reçus par le shah Mohammed Reza Pahlavi et Farah Pahlavi lors d'une visite officielle en mars 1961 à Téhéran. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le prince Philip reçus par le shah Mohammed Reza Pahlavi et Farah Pahlavi lors d'une visite officielle en mars 1961 à Téhéran. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique lors d'une cérémonie de réception à Mascate par le Sultan Qabous ben Said le 26 novembre 2010. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique lors d'une cérémonie de réception à Mascate par le Sultan Qabous ben Said le 26 novembre 2010. (Photo, AFP/Archive)
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Publié le Samedi 10 avril 2021

Le prince Philip et les pays du Golfe : l’histoire d'une longue amitié

  • Le couple royal attache une importance particulière au maintien des relations historiques de la Grande-Bretagne avec les monarchies du Golfe
  • En février 1965, le prince Philip s'est envolé pour Riyad en tant qu'invité du roi Faisal et il y est revenu avec la reine en 1979 lors d'une visite officielle

LONDRES : La mort vendredi du prince britannique Philip, la «force et le pilier» de la reine Elizabeth II tout au long des années de son règne, est pleurée dans le monde entier, et en particulier dans les États du Golfe, avec lesquels le couple royal maintenait une longue et étroite relation.

Le roi Salmane d'Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont adressé leurs condoléances à la reine Elizabeth II du Royaume-Uni et à Charles, prince de Galles.

«Nous avons appris avec une grande tristesse la nouvelle de la mort de Son Altesse Royale le Prince Philip, duc d'Édimbourg, et nous exprimons à Votre Majesté, à la famille royale et au peuple ami du Royaume-Uni nos plus sincères condoléances et notre sincère sympathie», a affirmé le roi dans un message à la reine Elizabeth II.

Les messages ont été envoyés séparément à la reine et au prince de Galles.

Les dirigeants des EAU, de Bahreïn et d'Oman ont envoyé des messages de condoléances à la reine.

Des EAU, des messages ont été envoyés par le président Cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyan, Cheikh Mohammed ben Rashid Al-Maktoum, Premier ministre des EAU et gouverneur de Dubaï, et Cheikh Mohamed ben Zayed Al-Nahyan, prince héritier d'Abou Dhabi.

Dans son message de condoléances à la reine, au gouvernement britannique et au peuple, le roi de Bahreïn Hamad ben Isa Al-Khalifa a salué les efforts de Philip pour servir le Royaume-Uni et son peuple ami. Selon un communiqué de l'Agence de presse d'Oman, «le sultan Haïtham ben Tarik a adressé un message de condoléances à Sa Majesté la reine Elizabeth II, reine du Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et Présidente du Commonwealth».

Né le 10 juin 1921, le duc d’Édimbourg - il avait récemment passé un mois à l’hôpital - est décédé deux mois à peine avant son 100e anniversaire. Ce fut un siècle d’une remarquable existence.

dates importantes

* 10 juin 1921 - Naissance dans l'île grecque de Corfou.

* 5 décembre 1922 - La famille s'enfuit à Paris lorsque le roi Constantin Ier de Grèce est renversé.

* 1939 – Il rejoint la Royal Navy.

* 1947 – Il renonce aux titres royaux grec et danois. Est naturalisé britannique.

* 1947 – Il épouse la princesse Elizabeth à Westminster Abbey et devient duc d'Édimbourg.

* 1952 - Sa femme Elizabeth devient reine.

* 1956 – Il fonde le Duke of Edinburgh Award, un programme visant à encourager les jeunes.

* 1961 – Il devient le premier président du World Wildlife Fund UK.

* 2017 – Il se retire des fonctions royales, à l’âge de 96 ans.

* 9 avril 2021 – Il décède au château de Windsor, à l’âge de 99 ans.

Né en 1921 à Corfou en tant que prince de Grèce et du Danemark, Philip a rejoint la Royal Navy britannique en 1939 et a servi avec distinction pendant la Seconde guerre mondiale, présent lors des combats dans la mer du Nord, l'océan Indien et la Méditerranée, où il a participé à la bataille de Crète.

Il a été cité dans des dépêches pour son service pendant la bataille du cap Matapan, qui lui a également valu la Croix de guerre grecque, et à bord du HMS Wallace, il a participé à l'invasion de la Sicile par les Alliés.

À bord du destroyer HMS Whelp avec la flotte britannique du Pacifique, il était présent dans la baie de Tokyo pour assister à la reddition officielle des Japonais le 2 septembre 1945 et à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

En tant que prince Philip de Grèce et du Danemark, il avait rencontré la princesse Elizabeth, future reine de Grande-Bretagne, en 1934. Au début de la guerre, Philip, alors âgé de 18 ans, et la princesse de 13 ans ont commencé à échanger des lettres. Pendant qu'il naviguait à travers le monde avec la Royal Navy et qu'elle servait au sein du Service Territorial Auxiliaire (ATS), la branche féminine de l'armée britannique, et bravait les bombes du Blitz, leurs lettres ont fait remonter leur moral et elles sont devenues des vrais amis.

en chiffres

* 143 - Pays visités par le prince Philip en qualité officielle.

* 22 191 - Engagements en solo en tant que consort le plus ancien de l'histoire du Royaume-Uni.

En juillet 1947, deux ans après la cessation des hostilités, ils annoncent leurs fiançailles.

Avant l'annonce des fiançailles, le prince a renoncé à ses titres grecs et danois, a pris le nom de ses grands-parents maternels, Mountbatten, et il est devenu un citoyen britannique.

Avec sa beauté fringante et son record militaire exceptionnel, le fiancé de la reine a immédiatement conquis le cœur des Britanniques.

À la veille du mariage - une cérémonie étincelante à l'abbaye de Westminster à Londres le 20 novembre 1947 qui a soulevé les esprits non seulement des Britanniques, mais aussi d'un Empire britannique fatigué par la guerre, Philip a été nommé duc d'Édimbourg par le père de la princesse, Le roi George VI qui lui a accordé le titre de Son Altesse Royale.

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Le roi Abdallah d'Arabie saoudite accompagné du prince britannique Philip passent en revue une garde d'honneur avant une procession en calèche le long du Mall, à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP / Archives)

Le 6 février 1952, quelques jours après le départ du prince et de la princesse pour leur première tournée dans les pays du Commonwealth, le couple reçut la nouvelle de la mort du père d'Elizabeth, le roi George VI.

Ils sont rentrés directement en Angleterre et à partir de ce moment, l'homme qui avait si bravement servi la Grande-Bretagne tout au long de la Seconde Guerre mondiale a eu un nouveau rôle d'une importance vitale à jouer.

Au cours des 69 prochaines années, l’arrière-arrière-petit-enfant de la reine Victoria était toujours au côté de la reine Elizabeth, la soutenant dans tout ce qu’elle fait, de l’accueil des chefs d’État en visite de la Grande Bretagne aux visites d’État accomplies par la reine à travers le monde.

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La reine et le duc d'Édimbourg se tiennent à côté du prince héritier d'Arabie saoudite de l'époque, le prince Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, après son arrivée au château de Balmoral pour le déjeuner lors d'une visite au Royaume-Uni. (Photo, AFP / Archives)

Excellent causeur, avec un esprit vif, un sens de l'humour et un mépris espiègle pour le protocole étouffant, c'est souvent Philip qui ajoute un visage humain pour le milieu potentiellement intimidant de la monarchie, allégeant l'ambiance et mettant à l'aise tous ceux qui sont découragés par la rencontre de la reine.

Tout au long de ces années, la reine Elizabeth et le prince Philip ont attaché une importance particulière au maintien des relations spéciales de la Grande-Bretagne avec les monarchies du Golfe.

VISITES D'ÉTAT DE LA REINE ELIZABETH II ET DU PRINCE PHILIP DANS LES PAYS ARABES

* Koweït : 12-14 février 1979.

* Bahreïn : 14-17 février 1979.

* Arabie Saoudite : 17-20 février 1979.

* Qatar : 21-24 février 1979.

* EAU : 24-27 février 1979.

* Oman : 28 février-2 mars 1979.

* Tunisie : 21-23 octobre 1980.

* Algérie : 25-27 octobre 1980.

* Maroc : 27-30 octobre 1980.

* Jordanie : 26-30 mars 1984.

* EAU : 24-25 novembre 2010.

* Oman : 25-28 novembre 2010.

Lors d’une première visite en solo dans la région, en février 1965, le prince Philip s’est envolé pour Riyad en tant qu’invité du roi d’Arabie saoudite Faisal. Deux ans plus tard, le roi Faisal a renouvelé sa connaissance du prince lors d'une visite d'État à Londres.

Pendant plus de 150 ans, la Grande-Bretagne avait eu les liens les plus étroits, attestés par des traités signés au XIXe siècle, avec ce qu'on appelait les États de la Trêve, mais le 1er décembre 1971, ces traités ont été retirés.

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La reine Elizabeth II et son mari le prince Philip à côté du président des Émirats arabes unis, le cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahayan, lors d'une cérémonie de bienvenue dans la ville de Windsor le 30 avril 2013 (Photo, AFP / Archives)

Dirigés par le cheikh Zayed ben Sultan Al-Nahyan, le gouverneur d'Abou Dhabi, les États de la Trêve sont devenus les Émirats arabes unis.

Cependant, les liens entre la Grande-Bretagne et les États du Golfe, sont restés solides, en grande partie grâce aux efforts du couple royal.

DATES IMPORTANTES DES VISITES ROYALES BRITANNIQUES-SAOUDITES

* 9-17 mai 1967 : le roi Faisal effectue une visite d'État au Royaume-Uni.

* 17-20 février 1979 : la reine Elizabeth II et le prince Philip visitent l'Arabie saoudite.

* 9-12 juin 1981 : le roi Khaled effectue une visite d'État au Royaume-Uni.

* 24-27 mars 1987 : le roi Fahd effectue une visite d’État au Royaume-Uni.

* 30 octobre- 1er novembre 2007 : le roi Abdallah effectue une visite d'État au Royaume-Uni.

En 1979, le prince Philip était aux côtés de la reine lorsqu'elle a visité les Émirats arabes unis, accueillant Sheikh Zayed à bord du Britannia le yacht royal, qui avait navigué vers le Golfe pour l'occasion.

Trente et un ans plus tard, la reine Elizabeth et le prince Philip sont revenus à Abu Dhabi en 2010 pour visiter la tombe et la grande mosquée de Sheikh Zayed en compagnie de son fils, le prince héritier d'Abou Dhabi, Sheikh Mohammed ben Zayed Al -Nahayan.

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La reine Elizabeth II et son mari le prince Philip se tiennent aux côtés du prince héritier d'Abu Dhabi, le cheikh Mohammed bin Zayed Al-Nahayan, à leur arrivée pour visiter la grande mosquée Sheikh Zayed dans la capitale émiratie le 24 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)

Certaines des photographies de l’album des nombreuses rencontres du prince Philip avec les leaders du Moyen-Orient sont éclipsées par les événements qui ont suivi.

Une photographie en noir et blanc prise le 26 septembre 1952, par exemple, montre Philip, tenant la main de sa fille, la princesse Ann, marchant dans le parc du château de Balmoral en Écosse avec la reine et leurs invités, le jeune roi Faisal II et le prince Abdallah, le régent de l'Irak. Les deux hommes, ainsi que des membres de leur famille et du personnel, ont été brutalement assassinés en juillet 1958 lorsque Faisal a été renversé lors d'un coup d'État sanglant.

En mars 1961, le couple royal s'est envolé pour l'Iran pour une visite d'État dans un pays qui, 18 ans plus tard, allait subir une transformation choquante. Des photographies de la visite montrent le prince Philip et le Shah Mohammad Reza Pahlavi souriant avec un large sourire aux côtés de la reine et de Farah Pahlavi lors d'une cérémonie officielle. En 1979, la monarchie iranienne serait balayée par une révolution islamique qui a entièrement bouleversé toute la région du Moyen-Orient.

VISITES D'ÉTAT DE LEADERS DU MOYEN-ORIENT ET DE L'AFRIQUE DU NORD AU ROYAUME-UNI

* 16-19 juillet 1956 : Le roi d’Irak Faisal II.

* 5-8 mai 1959 : Le Shah Mohammad Reza Pahlavi d’Iran.

* 19-28 juillet 1966 : Le roi de Jordanie Hussein et la princesse Muna.

* Du 9 au 17 mai 1967 : le roi d’Arabie saoudite Faisal.

* 9-12 juin 1981 : Le roi Khaled d’Arabie saoudite.

* 16-19 mars 1982 : Le Sultan Qabous d’Oman.

* 10-13 avril 1984 : L’émir de Bahreïn Sheikh Issa.

* Du 12 au 15 novembre 1985 : L’émir du Qatar, Sheikh Khalifa.

* 24-27 mars 1987 : Le roi Fahd d’Arabie saoudite.

* 14-17 juillet 1987 : Le roi du Maroc Hassan II.

* 18-21 juillet 1989 : Le président des Émirats arabes unis, Sheikh Zayed.

* 23-26 juillet 1991 : Le président égyptien Hosni Moubarak et la première dame Suzanne Moubarak.

* 23-26 mai 1995 : L’émir du Koweït Sheikh Jaber.

* Du 6 au 9 novembre 2001 : Le roi Abdallah II et la reine Rania de Jordanie.

* 30 octobre - 1er novembre 2007 : Le roi Abdallah d’Arabie saoudite.

* 25-28 octobre 2010 : L’émir du Qatar, Sheikh Hamad.

* 30 octobre -1er novembre 2007 : Le roi Abdallah d’Arabie saoudite.

* 25-28 octobre 2010 : L’émir du Qatar, Sheikh Hamad.

* 27-29 novembre 2012 : L'émir du Koweït Sheikh Sabah.

*30 avril-1er mai 2013 : Le président des Émirats arabes unis, Sheikh Khalifa.

Mais dans l'ensemble, l’album photographique de la longue relation du prince Philip avec la région n'évoque que des souvenirs heureux, comme la visite de lune de miel en Grande-Bretagne en 1955 du roi Hussein de Jordanie et de son épouse la reine Dina, la visite d'État de quatre jours en Grande-Bretagne en 2001 du roi Abdallah et de la reine Rania de Jordanie, et la visite d'État du roi Abdallah d'Arabie saoudite en 2007.

Les visages joyeux et souriants de nombreuses photographies prises du prince Philip au fil des ans, que ce soit lors de visites d'État ou lors de promenades à pied, ont également capturé quelque chose du fond de l'homme et du rôle qu'il a joué dans le maintien des liens entre les familles royales, et aider à rendre la monarchie plus accueillante.

Dans un discours pour marquer l'anniversaire de mariage en or du couple en 1997, La reine Elizabeth, l'a exprimé ainsi: «Il a, tout simplement, été ma force et il l’est resté toutes ces années. Moi, et toute sa famille, et bien d'autres pays, lui doivent une dette plus élevée qu’il n’aurait jamais réclamé ou que nous ne saurons jamais rendre la pareille».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.