Le prince Philip et les pays du Golfe : l’histoire d'une longue amitié

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite accompagné du prince Philip passent en revue la garde d'honneur avant une procession en calèche le long du Mall, à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP / Archives)
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite accompagné du prince Philip passent en revue la garde d'honneur avant une procession en calèche le long du Mall, à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP / Archives)
La famille royale avec le roi Faisal II d'Irak le 26 septembre 1952 dans le parc du château de Balmoral. (Photo, AFP/Archive)
La famille royale avec le roi Faisal II d'Irak le 26 septembre 1952 dans le parc du château de Balmoral. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique avec le président des EAU Sheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahayan lors d'une cérémonie de réception à Windsor le 30 avril 2013. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique avec le président des EAU Sheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahayan lors d'une cérémonie de réception à Windsor le 30 avril 2013. (Photo, AFP/Archive)
Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite en conversation avec la reine Elizabeth II et le prince Philip avant un banquet officiel au Palais de Buckingham à Londres après la première journée de la visite du monarque saoudien.
Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite en conversation avec la reine Elizabeth II et le prince Philip avant un banquet officiel au Palais de Buckingham à Londres après la première journée de la visite du monarque saoudien.
Photo prise le 26 septembre 1952 dans le parc du château de Balmoral, montrant la reine Elizabeth II, le prince Philip tenant par la main sa fille la princesse Anne, le roi Faisal II d'Irak, et le régent d'Irak. (Photo, AFP/Archive)
Photo prise le 26 septembre 1952 dans le parc du château de Balmoral, montrant la reine Elizabeth II, le prince Philip tenant par la main sa fille la princesse Anne, le roi Faisal II d'Irak, et le régent d'Irak. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique accueillant le roi Abdallah d'Arabie saoudite au Palais de Buckingham à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique accueillant le roi Abdallah d'Arabie saoudite au Palais de Buckingham à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et son mari le prince Philip se tiennent aux côtés du prince héritier d'Abou Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahayan, à leur arrivée pour visiter la grande mosquée Sheikh Zayed dans la capitale émiratie le 24 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)
La reine Elizabeth II et son mari le prince Philip se tiennent aux côtés du prince héritier d'Abou Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahayan, à leur arrivée pour visiter la grande mosquée Sheikh Zayed dans la capitale émiratie le 24 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)
Le couple royal britannique reçu à Mascate par le Sultan Qabous ben Said le 25 novembre 2010, suite à leur visite aux Emirats arabes unis. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique reçu à Mascate par le Sultan Qabous ben Said le 25 novembre 2010, suite à leur visite aux Emirats arabes unis. (Photo, AFP/Archive)
A Madinat al-Hidayat, la reine Elizabeth II et le prince Philip assistent avec le Sultan Qabous ben Said à une présentation équestre incluant la Cavalerie royale omanaise le 27 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)
A Madinat al-Hidayat, la reine Elizabeth II et le prince Philip assistent avec le Sultan Qabous ben Said à une présentation équestre incluant la Cavalerie royale omanaise le 27 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)
La reine et le duc d'Édimbourg se tiennent à côté du prince héritier d'Arabie saoudite de l'époque, le prince Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, après son arrivée au château de Balmoral pour le déjeuner lors d'une visite au Royaume-Uni. (Photo, AFP / Archives)
La reine et le duc d'Édimbourg se tiennent à côté du prince héritier d'Arabie saoudite de l'époque, le prince Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, après son arrivée au château de Balmoral pour le déjeuner lors d'une visite au Royaume-Uni. (Photo, AFP / Archives)
Le couple royal britannique en compagnie du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania lors d'un banquet au château de Windsor le 6 novembre 2001. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique en compagnie du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania lors d'un banquet au château de Windsor le 6 novembre 2001. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg accueillant le roi de Bahrein Hamad ben Issa Al-Khalifa et Sheikha Sabika bent Ibrahim Al-Khalifa au Château de Windsor le 18 mai 2012. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg accueillant le roi de Bahrein Hamad ben Issa Al-Khalifa et Sheikha Sabika bent Ibrahim Al-Khalifa au Château de Windsor le 18 mai 2012. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg accueillant le roi Hussein de Jordanie et la reine Dina lors de leur voyage de lune de miel à Londres le 19 juin 1955. La photo est prise au château de Windsor où l'on y voit également la princesse Anne et le prince Charles. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg accueillant le roi Hussein de Jordanie et la reine Dina lors de leur voyage de lune de miel à Londres le 19 juin 1955. La photo est prise au château de Windsor où l'on y voit également la princesse Anne et le prince Charles. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le prince Philip reçus par le shah Mohammed Reza Pahlavi et Farah Pahlavi lors d'une visite officielle en mars 1961 à Téhéran. (Photo, AFP/Archive)
La reine Elizabeth II et le prince Philip reçus par le shah Mohammed Reza Pahlavi et Farah Pahlavi lors d'une visite officielle en mars 1961 à Téhéran. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique lors d'une cérémonie de réception à Mascate par le Sultan Qabous ben Said le 26 novembre 2010. (Photo, AFP/Archive)
Le couple royal britannique lors d'une cérémonie de réception à Mascate par le Sultan Qabous ben Said le 26 novembre 2010. (Photo, AFP/Archive)
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Publié le Samedi 10 avril 2021

Le prince Philip et les pays du Golfe : l’histoire d'une longue amitié

  • Le couple royal attache une importance particulière au maintien des relations historiques de la Grande-Bretagne avec les monarchies du Golfe
  • En février 1965, le prince Philip s'est envolé pour Riyad en tant qu'invité du roi Faisal et il y est revenu avec la reine en 1979 lors d'une visite officielle

LONDRES : La mort vendredi du prince britannique Philip, la «force et le pilier» de la reine Elizabeth II tout au long des années de son règne, est pleurée dans le monde entier, et en particulier dans les États du Golfe, avec lesquels le couple royal maintenait une longue et étroite relation.

Le roi Salmane d'Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont adressé leurs condoléances à la reine Elizabeth II du Royaume-Uni et à Charles, prince de Galles.

«Nous avons appris avec une grande tristesse la nouvelle de la mort de Son Altesse Royale le Prince Philip, duc d'Édimbourg, et nous exprimons à Votre Majesté, à la famille royale et au peuple ami du Royaume-Uni nos plus sincères condoléances et notre sincère sympathie», a affirmé le roi dans un message à la reine Elizabeth II.

Les messages ont été envoyés séparément à la reine et au prince de Galles.

Les dirigeants des EAU, de Bahreïn et d'Oman ont envoyé des messages de condoléances à la reine.

Des EAU, des messages ont été envoyés par le président Cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyan, Cheikh Mohammed ben Rashid Al-Maktoum, Premier ministre des EAU et gouverneur de Dubaï, et Cheikh Mohamed ben Zayed Al-Nahyan, prince héritier d'Abou Dhabi.

Dans son message de condoléances à la reine, au gouvernement britannique et au peuple, le roi de Bahreïn Hamad ben Isa Al-Khalifa a salué les efforts de Philip pour servir le Royaume-Uni et son peuple ami. Selon un communiqué de l'Agence de presse d'Oman, «le sultan Haïtham ben Tarik a adressé un message de condoléances à Sa Majesté la reine Elizabeth II, reine du Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et Présidente du Commonwealth».

Né le 10 juin 1921, le duc d’Édimbourg - il avait récemment passé un mois à l’hôpital - est décédé deux mois à peine avant son 100e anniversaire. Ce fut un siècle d’une remarquable existence.

dates importantes

* 10 juin 1921 - Naissance dans l'île grecque de Corfou.

* 5 décembre 1922 - La famille s'enfuit à Paris lorsque le roi Constantin Ier de Grèce est renversé.

* 1939 – Il rejoint la Royal Navy.

* 1947 – Il renonce aux titres royaux grec et danois. Est naturalisé britannique.

* 1947 – Il épouse la princesse Elizabeth à Westminster Abbey et devient duc d'Édimbourg.

* 1952 - Sa femme Elizabeth devient reine.

* 1956 – Il fonde le Duke of Edinburgh Award, un programme visant à encourager les jeunes.

* 1961 – Il devient le premier président du World Wildlife Fund UK.

* 2017 – Il se retire des fonctions royales, à l’âge de 96 ans.

* 9 avril 2021 – Il décède au château de Windsor, à l’âge de 99 ans.

Né en 1921 à Corfou en tant que prince de Grèce et du Danemark, Philip a rejoint la Royal Navy britannique en 1939 et a servi avec distinction pendant la Seconde guerre mondiale, présent lors des combats dans la mer du Nord, l'océan Indien et la Méditerranée, où il a participé à la bataille de Crète.

Il a été cité dans des dépêches pour son service pendant la bataille du cap Matapan, qui lui a également valu la Croix de guerre grecque, et à bord du HMS Wallace, il a participé à l'invasion de la Sicile par les Alliés.

À bord du destroyer HMS Whelp avec la flotte britannique du Pacifique, il était présent dans la baie de Tokyo pour assister à la reddition officielle des Japonais le 2 septembre 1945 et à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

En tant que prince Philip de Grèce et du Danemark, il avait rencontré la princesse Elizabeth, future reine de Grande-Bretagne, en 1934. Au début de la guerre, Philip, alors âgé de 18 ans, et la princesse de 13 ans ont commencé à échanger des lettres. Pendant qu'il naviguait à travers le monde avec la Royal Navy et qu'elle servait au sein du Service Territorial Auxiliaire (ATS), la branche féminine de l'armée britannique, et bravait les bombes du Blitz, leurs lettres ont fait remonter leur moral et elles sont devenues des vrais amis.

en chiffres

* 143 - Pays visités par le prince Philip en qualité officielle.

* 22 191 - Engagements en solo en tant que consort le plus ancien de l'histoire du Royaume-Uni.

En juillet 1947, deux ans après la cessation des hostilités, ils annoncent leurs fiançailles.

Avant l'annonce des fiançailles, le prince a renoncé à ses titres grecs et danois, a pris le nom de ses grands-parents maternels, Mountbatten, et il est devenu un citoyen britannique.

Avec sa beauté fringante et son record militaire exceptionnel, le fiancé de la reine a immédiatement conquis le cœur des Britanniques.

À la veille du mariage - une cérémonie étincelante à l'abbaye de Westminster à Londres le 20 novembre 1947 qui a soulevé les esprits non seulement des Britanniques, mais aussi d'un Empire britannique fatigué par la guerre, Philip a été nommé duc d'Édimbourg par le père de la princesse, Le roi George VI qui lui a accordé le titre de Son Altesse Royale.

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Le roi Abdallah d'Arabie saoudite accompagné du prince britannique Philip passent en revue une garde d'honneur avant une procession en calèche le long du Mall, à Londres, le 30 octobre 2007. (Photo, AFP / Archives)

Le 6 février 1952, quelques jours après le départ du prince et de la princesse pour leur première tournée dans les pays du Commonwealth, le couple reçut la nouvelle de la mort du père d'Elizabeth, le roi George VI.

Ils sont rentrés directement en Angleterre et à partir de ce moment, l'homme qui avait si bravement servi la Grande-Bretagne tout au long de la Seconde Guerre mondiale a eu un nouveau rôle d'une importance vitale à jouer.

Au cours des 69 prochaines années, l’arrière-arrière-petit-enfant de la reine Victoria était toujours au côté de la reine Elizabeth, la soutenant dans tout ce qu’elle fait, de l’accueil des chefs d’État en visite de la Grande Bretagne aux visites d’État accomplies par la reine à travers le monde.

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La reine et le duc d'Édimbourg se tiennent à côté du prince héritier d'Arabie saoudite de l'époque, le prince Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, après son arrivée au château de Balmoral pour le déjeuner lors d'une visite au Royaume-Uni. (Photo, AFP / Archives)

Excellent causeur, avec un esprit vif, un sens de l'humour et un mépris espiègle pour le protocole étouffant, c'est souvent Philip qui ajoute un visage humain pour le milieu potentiellement intimidant de la monarchie, allégeant l'ambiance et mettant à l'aise tous ceux qui sont découragés par la rencontre de la reine.

Tout au long de ces années, la reine Elizabeth et le prince Philip ont attaché une importance particulière au maintien des relations spéciales de la Grande-Bretagne avec les monarchies du Golfe.

VISITES D'ÉTAT DE LA REINE ELIZABETH II ET DU PRINCE PHILIP DANS LES PAYS ARABES

* Koweït : 12-14 février 1979.

* Bahreïn : 14-17 février 1979.

* Arabie Saoudite : 17-20 février 1979.

* Qatar : 21-24 février 1979.

* EAU : 24-27 février 1979.

* Oman : 28 février-2 mars 1979.

* Tunisie : 21-23 octobre 1980.

* Algérie : 25-27 octobre 1980.

* Maroc : 27-30 octobre 1980.

* Jordanie : 26-30 mars 1984.

* EAU : 24-25 novembre 2010.

* Oman : 25-28 novembre 2010.

Lors d’une première visite en solo dans la région, en février 1965, le prince Philip s’est envolé pour Riyad en tant qu’invité du roi d’Arabie saoudite Faisal. Deux ans plus tard, le roi Faisal a renouvelé sa connaissance du prince lors d'une visite d'État à Londres.

Pendant plus de 150 ans, la Grande-Bretagne avait eu les liens les plus étroits, attestés par des traités signés au XIXe siècle, avec ce qu'on appelait les États de la Trêve, mais le 1er décembre 1971, ces traités ont été retirés.

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La reine Elizabeth II et son mari le prince Philip à côté du président des Émirats arabes unis, le cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahayan, lors d'une cérémonie de bienvenue dans la ville de Windsor le 30 avril 2013 (Photo, AFP / Archives)

Dirigés par le cheikh Zayed ben Sultan Al-Nahyan, le gouverneur d'Abou Dhabi, les États de la Trêve sont devenus les Émirats arabes unis.

Cependant, les liens entre la Grande-Bretagne et les États du Golfe, sont restés solides, en grande partie grâce aux efforts du couple royal.

DATES IMPORTANTES DES VISITES ROYALES BRITANNIQUES-SAOUDITES

* 9-17 mai 1967 : le roi Faisal effectue une visite d'État au Royaume-Uni.

* 17-20 février 1979 : la reine Elizabeth II et le prince Philip visitent l'Arabie saoudite.

* 9-12 juin 1981 : le roi Khaled effectue une visite d'État au Royaume-Uni.

* 24-27 mars 1987 : le roi Fahd effectue une visite d’État au Royaume-Uni.

* 30 octobre- 1er novembre 2007 : le roi Abdallah effectue une visite d'État au Royaume-Uni.

En 1979, le prince Philip était aux côtés de la reine lorsqu'elle a visité les Émirats arabes unis, accueillant Sheikh Zayed à bord du Britannia le yacht royal, qui avait navigué vers le Golfe pour l'occasion.

Trente et un ans plus tard, la reine Elizabeth et le prince Philip sont revenus à Abu Dhabi en 2010 pour visiter la tombe et la grande mosquée de Sheikh Zayed en compagnie de son fils, le prince héritier d'Abou Dhabi, Sheikh Mohammed ben Zayed Al -Nahayan.

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La reine Elizabeth II et son mari le prince Philip se tiennent aux côtés du prince héritier d'Abu Dhabi, le cheikh Mohammed bin Zayed Al-Nahayan, à leur arrivée pour visiter la grande mosquée Sheikh Zayed dans la capitale émiratie le 24 novembre 2010. (Photo, AFP / Archives)

Certaines des photographies de l’album des nombreuses rencontres du prince Philip avec les leaders du Moyen-Orient sont éclipsées par les événements qui ont suivi.

Une photographie en noir et blanc prise le 26 septembre 1952, par exemple, montre Philip, tenant la main de sa fille, la princesse Ann, marchant dans le parc du château de Balmoral en Écosse avec la reine et leurs invités, le jeune roi Faisal II et le prince Abdallah, le régent de l'Irak. Les deux hommes, ainsi que des membres de leur famille et du personnel, ont été brutalement assassinés en juillet 1958 lorsque Faisal a été renversé lors d'un coup d'État sanglant.

En mars 1961, le couple royal s'est envolé pour l'Iran pour une visite d'État dans un pays qui, 18 ans plus tard, allait subir une transformation choquante. Des photographies de la visite montrent le prince Philip et le Shah Mohammad Reza Pahlavi souriant avec un large sourire aux côtés de la reine et de Farah Pahlavi lors d'une cérémonie officielle. En 1979, la monarchie iranienne serait balayée par une révolution islamique qui a entièrement bouleversé toute la région du Moyen-Orient.

VISITES D'ÉTAT DE LEADERS DU MOYEN-ORIENT ET DE L'AFRIQUE DU NORD AU ROYAUME-UNI

* 16-19 juillet 1956 : Le roi d’Irak Faisal II.

* 5-8 mai 1959 : Le Shah Mohammad Reza Pahlavi d’Iran.

* 19-28 juillet 1966 : Le roi de Jordanie Hussein et la princesse Muna.

* Du 9 au 17 mai 1967 : le roi d’Arabie saoudite Faisal.

* 9-12 juin 1981 : Le roi Khaled d’Arabie saoudite.

* 16-19 mars 1982 : Le Sultan Qabous d’Oman.

* 10-13 avril 1984 : L’émir de Bahreïn Sheikh Issa.

* Du 12 au 15 novembre 1985 : L’émir du Qatar, Sheikh Khalifa.

* 24-27 mars 1987 : Le roi Fahd d’Arabie saoudite.

* 14-17 juillet 1987 : Le roi du Maroc Hassan II.

* 18-21 juillet 1989 : Le président des Émirats arabes unis, Sheikh Zayed.

* 23-26 juillet 1991 : Le président égyptien Hosni Moubarak et la première dame Suzanne Moubarak.

* 23-26 mai 1995 : L’émir du Koweït Sheikh Jaber.

* Du 6 au 9 novembre 2001 : Le roi Abdallah II et la reine Rania de Jordanie.

* 30 octobre - 1er novembre 2007 : Le roi Abdallah d’Arabie saoudite.

* 25-28 octobre 2010 : L’émir du Qatar, Sheikh Hamad.

* 30 octobre -1er novembre 2007 : Le roi Abdallah d’Arabie saoudite.

* 25-28 octobre 2010 : L’émir du Qatar, Sheikh Hamad.

* 27-29 novembre 2012 : L'émir du Koweït Sheikh Sabah.

*30 avril-1er mai 2013 : Le président des Émirats arabes unis, Sheikh Khalifa.

Mais dans l'ensemble, l’album photographique de la longue relation du prince Philip avec la région n'évoque que des souvenirs heureux, comme la visite de lune de miel en Grande-Bretagne en 1955 du roi Hussein de Jordanie et de son épouse la reine Dina, la visite d'État de quatre jours en Grande-Bretagne en 2001 du roi Abdallah et de la reine Rania de Jordanie, et la visite d'État du roi Abdallah d'Arabie saoudite en 2007.

Les visages joyeux et souriants de nombreuses photographies prises du prince Philip au fil des ans, que ce soit lors de visites d'État ou lors de promenades à pied, ont également capturé quelque chose du fond de l'homme et du rôle qu'il a joué dans le maintien des liens entre les familles royales, et aider à rendre la monarchie plus accueillante.

Dans un discours pour marquer l'anniversaire de mariage en or du couple en 1997, La reine Elizabeth, l'a exprimé ainsi: «Il a, tout simplement, été ma force et il l’est resté toutes ces années. Moi, et toute sa famille, et bien d'autres pays, lui doivent une dette plus élevée qu’il n’aurait jamais réclamé ou que nous ne saurons jamais rendre la pareille».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi de Bahreïn et le président égyptien insistent sur la nécessité d’une réponse arabe unifiée à la crise de Gaza

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  • Abdel Fattah al-Sissi et le roi Hamad s’engagent à agir conjointement pour faire face à l’escalade de la crise à Gaza
  • Le roi Hamad et le président égyptien ont également évoqué l’ordre du jour du 33e Sommet arabe, que Bahreïn accueillera le mois prochain

LE CAIRE: Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le roi Hamed de Bahreïn se sont engagés à agir conjointement pour faire face à l’escalade de la crise à Gaza et à ses répercussions sur la région.

M. Al-Sissi a reçu le roi Hamed au Caire mercredi. Les deux dirigeants ont fait part de leur espoir de voir les efforts de paix déboucher sur une nouvelle voie pour la région, ce qui permet d’envisager un avenir dans lequel leurs pays œuvreraient ensemble à la prospérité.

Le roi Hamed a précisé lors d’une conférence de presse conjointe que le président égyptien et lui avaient également évoqué l’ordre du jour du 33e Sommet arabe, que Bahreïn accueillera le mois prochain.

M. Al-Sissi et le roi de Bahreïn ont insisté sur la nécessité d’adopter des politiques claires pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.

Le roi a déclaré avoir discuté avec le président Al-Sissi de plusieurs questions qui concernent le renforcement de la coopération arabe.

M. Al-Sissi et le roi Hamed ont discuté des efforts déployés par leurs pays et de «l’action arabe commune pour faire face à cette situation intenable, pour y mettre un terme et, surtout, pour empêcher qu’elle ne se reproduise».

«Ainsi, la communauté internationale doit s’unir pour imposer un cessez-le-feu immédiat, urgent et durable dans la bande de Gaza ainsi que mettre fin à toute tentative de déplacement forcé, de famine ou de punition collective du peuple palestinien frère. Elle doit s’unir pour garantir l’acheminement complet, durable et sans entraves de quantités suffisantes d’aide humanitaire et de secours dont le secteur a désespérément besoin», a ajouté le dirigeant égyptien.

«En parallèle, les parties doivent s’engager immédiatement et sérieusement sur des voies propices à une solution politique juste et durable à la cause palestinienne, fondée sur la solution à deux États ainsi que sur la création d’un État palestinien indépendant et souverain, selon les frontières du 4 juin 1967, ayant Jérusalem-Est pour capitale. Cet État palestinien devrait jouir à la fois de la reconnaissance internationale et être membre à part entière des Nations unies.»

M. Al-Sissi a indiqué que l’Égypte avait mis en garde à plusieurs reprises contre les conséquences désastreuses qui pourraient résulter de la guerre en cours en Palestine occupée. Ce conflit entraîne des appels à l’escalade et des représailles, créant un cycle de violence qui détruit toute chance de paix et de stabilité dans la région.

«En effet, ces derniers mois, la région est en proie aux conséquences dévastatrices de la guerre en cours, dont les flammes se sont propagées à l’extérieur. Cette situation a engendré l’état actuel de tension et de péril dans la région, qui menace gravement la sécurité, la stabilité et l’avenir de notre peuple», a-t-il poursuivi.

Selon le président égyptien, les dirigeants «ont longuement discuté de ces développements régionaux troublants et des solutions que nous envisageons, animés par notre conviction commune de l’importance cruciale de préserver la sécurité et la stabilité de la région et de ses peuples face aux multiples menaces, et de ne pas abandonner leur sort à la volonté des bellicistes. Cet engagement est fondé sur le principe consistant à accorder la priorité à la sécurité arabe commune, que nous considérons comme indivisible».

M. Al-Sissi a précisé que les deux dirigeants étaient convenus de la nécessité de déployer et d’encourager des efforts immédiats et intensifs en vue d’une désescalade dans les territoires palestiniens et au niveau régional.

«Nous avons par ailleurs discuté de l’importance d’exhorter les parties à adopter une approche rationnelle, à opter pour des solutions politiques et à abandonner les solutions militaires et les notions de domination et d’hégémonie», a déclaré le président.

«Nous sommes aujourd’hui réunis à une heure extrêmement grave en raison de la guerre sanglante menée par Israël contre la bande de Gaza et de la perte inexorable de milliers de civils innocents et sans défense dans des scènes d’une horreur indicible.»

«Ils n’ont rien fait d’autre que de vivre sur leur terre, de rester attachés à leur maison et à leur patrie, et d’aspirer à une vie empreinte de dignité, de fierté et d’humanité.»

«Il s’agit sans aucun doute d’un moment décisif qui restera dans les annales, étant donné le recours scandaleux à la force militaire pour terroriser, affamer et infliger des souffrances inimaginables à des civils innocents, collectivement et sans distinction, pour les terrifier et les pousser à abandonner leurs maisons, et pour les déplacer de force de leur terre.»

«Tout cela se produit alors que la communauté internationale reste les bras croisés, incapable de faire respecter la justice et le droit international, le droit humanitaire international ou même les principes fondamentaux de l’humanité, ou ne voulant pas», a conclu le président égyptien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la Ligue arabe exprime ses craintes concernant le conflit à Gaza lors d’une réunion avec un responsable de l’ONU

Le général de division Patrick Gauchat s’entretient avec Ahmed Aboul Gheit au Caire. (X/@arableague_gs)
Le général de division Patrick Gauchat s’entretient avec Ahmed Aboul Gheit au Caire. (X/@arableague_gs)
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  • Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, s’est entretenu avec le général de division de l’ONU, Patrick Gauchat
  • Le chef de l’Onust a informé le secrétaire général des conflits qui se déroulent dans plusieurs zones surveillées par l’ONU

LE CAIRE: Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré à un haut responsable de l’ONU qu’il redoutait que le conflit à Gaza ne devienne incontrôlable et ne menace la sécurité régionale. 

Lors d’une réunion au Caire avec le général de division Patrick Gauchat, chef de mission et chef de l’Organisme des nations unies chargé de la surveillance de la trêve (Onust), M. Aboul Gheit a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre la résolution sur le cessez-le-feu du Conseil de sécurité de l’ONU et de fournir une aide humanitaire urgente à la population affamée de Gaza.

Selon Gamal Roshdy, porte-parole du secrétaire général de la Ligue arabe, la réunion portait sur la situation régionale. M. Aboul Gheit a affirmé que la guerre menée par Israël contre Gaza violait le droit international et les principes humanitaires.

Le chef de l’Onust a informé le secrétaire général des conflits qui se déroulent dans plusieurs zones surveillées par l’ONU, notamment la Ligne bleue, qui délimite la trêve entre le Liban et Israël.

M. Aboul Gheit a estimé que les résolutions politiques demeuraient le moyen le plus efficace pour assurer la sécurité de toutes les parties.

Toutefois, la mise en œuvre de ces résolutions reste difficile dans la mesure où Israël poursuit ses objectifs en recourant à la force militaire et en prenant des civils pour cible, a-t-il ajouté.

D’après le site Internet de l’Onust, le Conseil de sécurité, dans la résolution No 50 (1948), appelait à une cessation des hostilités en Palestine le 29 mai 1948 et chargeait le médiateur de l’ONU en Palestine de surveiller l’application de la trêve avec l’aide d’un groupe d’observateurs militaires.

Le premier groupe d'observateurs militaires, créé en 1949 pour superviser la mise en œuvre des accords d’armistice israélo-arabes, est devenu par la suite l’Organisme des nations unies chargé de la surveillance de la trêve.

Les observateurs de l’Onust au Moyen-Orient ont pour rôle de surveiller le respect des cessez-le-feu et des accords d’armistice, d’empêcher que des incidents isolés ne dégénèrent et de prêter main-forte à d’autres opérations de maintien de la paix de l’ONU dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouveaux raids meurtriers israéliens à Gaza, sanctions occidentales contre l'Iran

Un Palestinien porte une cuisinière à gaz alors qu'il marche au milieu des débris d'un bâtiment détruit dans la ville de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 18 avril 2024. (AFP)
Un Palestinien porte une cuisinière à gaz alors qu'il marche au milieu des débris d'un bâtiment détruit dans la ville de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 18 avril 2024. (AFP)
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  • Ces dernières 24 heures, au moins 71 morts supplémentaires ont été recensés d'après le ministère de la Santé dans la bande de Gaza
  • Les déclarations alarmantes se sont multipliées après la menace d'Israël de répondre à la première attaque directe aux drones et missiles de l'Iran contre le territoire israélien

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a mené jeudi de nouveaux raids à Gaza qui ont tué des dizaines de Palestiniens dont des femmes et des enfants, a indiqué le Hamas, le jour où des puissances occidentales ont renforcé les sanctions contre l'Iran après son attaque contre Israël.

Les déclarations alarmantes se sont multipliées après la menace d'Israël de répondre à la première attaque directe aux drones et missiles de l'Iran contre le territoire israélien lancée le 13 avril en riposte à une frappe meurtrière imputée à Israël contre son consulat à Damas.

A Téhéran, un haut responsable des Gardiens de la révolution, le général Ahmad Haghtalab, a mis en garde Israël contre l'éventualité d'une attaque contre ses sites nucléaires, en affirmant que son pays était prêt à lancer en représailles de "puissants missiles" sur les "installations nucléaires de l'ennemi".

"Nous sommes au bord d'une guerre au Moyen-orient qui provoquera des ondes de choc dans le reste du monde", a prévenu le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell.

Le Moyen-Orient est au bord du "précipice" d'un "conflit régional généralisé", a renchéri le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres devant le Conseil de sécurité.

Alors que la région est déjà ébranlée par la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza, M. Guterres a dénoncé l'"enfer humanitaire" créé par les opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien qui ont fait en plus de six mois 33.970 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

La campagne israélienne de bombardements aériens intensifs suivie d'une offensive terrestre, a été déclenchée par une attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque d'une ampleur sans précédent et 129 restent retenues à Gaza, dont 34 sont mortes d'après des responsables israéliens.

Avant l'aube, des frappes israéliennes ont ciblé la petite bande de terre assiégée par Israël depuis le 9 octobre et dont la majorité des 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine selon l'ONU.

Ces dernières 24 heures, au moins 71 morts supplémentaires ont été recensés d'après le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, où le mouvement islamiste palestinien Hamas a pris le pouvoir en 2007.

"C'est horrible"

"Nous avons récupéré les restes de 12 personnes", a déclaré Abdeljabbar al-Arja, après avoir fouillé les décombres d'une maison touchée par une frappe à Rafah (sud) où s'entassent 1,5 million de personnes en majorité déplacées par la guerre.

"Il y avait des femmes et des enfants, on a trouvé des bras et des pieds. Ils ont tous été mis en pièces. C'est horrible", s'est-il exclamé.

Des bombardements ont aussi touché le camp Al-Mawasi, près de Rafah, devenu un camp aux milliers de tentes abritant des déplacés.

"Notre terre a été rasée, notre maison détruite (...) Nos espoirs et rêves ont été pulvérisés", a dit Shams Majid, 22 ans, un déplacé.

L'armée israélienne a dit avoir frappé des dizaines de "cibles" dans la bande de Gaza, dont des "terroristes, des postes d'observation et des structures militaires".

"Mort, destruction" 

M. Guterres a évoqué devant le Conseil de sécurité deux millions de Palestiniens endurant "la mort, la destruction, le déni d'aide humanitaire vitale". "Et tout cela se produit avec des limites importantes imposées par les autorités israéliennes sur la livraison d'aide à la population de Gaza, qui fait face à la faim généralisée."

Il a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat et à la libération de tous les otages.

Les pourparlers sur une trêve à Gaza associée à une libération d'otages piétinent depuis des mois, les protagonistes s'accusant de les bloquer.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dit vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'UE. Il est décidé à lancer une offensive terrestre contre Rafah, présentée comme le dernier grand bastion du Hamas.

M. Netanyahu a récusé "les allégations sur une famine à Gaza" et affirmé qu'Israël faisait "tout son possible sur la question humanitaire".

Réponse différente

Le Premier ministre israélien lutte sur un autre front, contre la République islamique d'Iran, son ennemi juré.

En attaquant Israël, l'Iran a dit avoir agir en "légitime défense" après l'attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril et coûté la vie à sept de ses militaires dont deux hauts gradés. Téhéran a accusé Israël qui n'a ni confirmé ni démenti.

Les dirigeants iraniens ont ensuite souligné qu'ils ne cherchaient "pas une expansion des tensions" avec Israël.

Israël a dit avoir intercepté avec ses alliés la quasi-totalité des quelque 350 drones et missiles iraniens, et affirmé que l'attaque iranienne ne resterait pas "impunie".

D'après le diffuseur public israélien Kan, M. Netanyahu a décidé de ne pas mettre en oeuvre des plans de frappes de représailles rapides après avoir discuté avec le président américain Joe Biden, qui cherche à éviter une nouvelle confrontation.

"Il y aura bien une réponse mais elle sera différente de ce qui était initialement prévu", a indiqué un haut responsable à la chaîne.

Entretemps, les Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, et le Royaume-Uni ont annoncé avoir renforcé leurs sanctions contre l'Iran, ciblant "le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles". L'UE a aussi annoncé de nouvelles sanctions contre Téhéran.

"Nous faisons en sorte que l'Iran rende des comptes", a dit Joe Biden.