Le Puits de Hima, sur la route des anciennes caravanes d'Arabie

Sept puits d'eau douce répartis sur 30 km forment ce site qui compte plus de 200 lieux présentant des inscriptions et des dessins rupestres, des tombes et des cercles de pierres. (Fourni)
Sept puits d'eau douce répartis sur 30 km forment ce site qui compte plus de 200 lieux présentant des inscriptions et des dessins rupestres, des tombes et des cercles de pierres. (Fourni)
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Publié le Jeudi 15 avril 2021

Le Puits de Hima, sur la route des anciennes caravanes d'Arabie

  • Les fouilles archéologiques menées par le ministère du tourisme d'Arabie saoudite (SCTH) ont révélé que la ville de Najran compte parmi les lieux habités les plus anciens
  • Ce site renferme de nombreuses inscriptions rupestres et des dessins qui remontent à avant l'an 3000 avant Jésus-Christ

LA MECQUE : Le Puits de Hima continue de fasciner les chercheurs et les archéologues. Intact et inaltéré, ce site constitue l'une des plus anciennes et importantes haltes le long des anciennes routes commerciales d'Arabie.

A environ 140 km au nord de la ville de Najran, ce site est en effet bien préservé et offre un tableau de ce qui était jadis une ancienne route empruntée par les caravanes voyageant du sud au nord de la péninsule arabique. Ces images sont illustrées grâce à l'art rupestre en grande partie intact que l’on retrouve à cet endroit et qui dépeint des humains, des animaux, des outils de chasse, des arcs, des lances et bien d'autres encore.

Dans un entretien avec Arab News, Saleh Al-Muraih, chercheur historique spécialisé dans le tourisme et l'archéologie de la province de Najran, a déclaré que « Le Puits de Hima fait partie des sites historiques les plus importants du Royaume et renferme de nombreuses inscriptions rupestres et des dessins qui remontent à avant l'an 3000 avant Jésus-Christ ».

« Sept puits d'eau douce répartis sur 30 km forment ce site qui compte plus de 200 lieux présentant des inscriptions et des dessins rupestres, des tombes, des cercles de pierres et des puits historiques », précise-t-il.

Selon M. Al-Muraih, « c'est autour des puits de Hima que se rassemblaient les caravanes commerciales avant d'emprunter l'une des deux routes principales. La première conduisait à la Mésopotamie en passant par Al-Faw (appelée aussi Qariah, une ancienne ville située aux abords du Quartier Vide), site archéologique des régions de Kindah et Al-Yamama, connues de nos jours sous le nom de Najd. La deuxième route menait jadis au Levant et à l'Égypte en passant par la région du Hijaz ».

Inscriptions rupestres et dessins (fournie)
Inscriptions rupestres et dessins (fournie)

Les gravures rupestres abondantes du Puits de Hima ont été léguées, au fil des ans, par les centaines de caravanes qui partaient d'Al-Okhdood, dans le sud, et passaient devant le puits. L'ancienne écriture sud-arabique (Musnad), le langage sud-arabique et thamudique figurent sur ces gravures aux côtés des illustrations de la faune et de la flore.

« Le gouvernement saoudien a bien entretenu le Puits de Hima, et voilà que des clôtures fantastiques sont en cours d'installation. Ces travaux viennent s'ajouter aux recherches scientifiques continues visant à examiner le site et nous espérons que ces travaux permettront d'ajouter le site à la liste du patrimoine mondial de l'Unesco », a déclaré M. Al-Muraih.

« Cette région a fait l'objet de nombreuses études de terrain et de nombreux projets de conservation. Heureusement, la région de Hima a été épargnée de toute forme de dégradation et ses monuments ont été préservés. Les habitants de la région sont bien informés quant à la protection de ces sites et à la préservation des monuments historiques importants », a-t-il ajouté.

Le Puits de Hima, l'un des 86 sites historiques de Najran, concilie patrimoine et tourisme dans un même endroit. Guides touristiques, communauté locale et organismes publics coopératifs sont tous prêts à évoquer l'importance historique du puits.

Dr Salma Hawsawi, professeur d'histoire antique à l'Université du Roi Saoud, a confié à Arab News que « le Royaume compte bon nombre de sites archéologiques et de villes historiques qui ont été le théâtre de constructions pendant des milliers d'années. Ces sites méritent pourtant d'être préservés et développés pour répondre aux exigences de notre époque ».

Elle ajoute que « les villes historiques sont nombreuses, quelles que soient leur histoire et leurs origines. Citons notamment la ville de Najran, dans le sud-ouest du pays, citée par de nombreux historiens classiques tels que Strabon. Dans son livre ‘Géographie’, il l'a nommée Negrana, alors qu'il abordait les campagnes romaines dans la péninsule arabique dans les années 24-25 avant J.-C. L’astronome Ptolémée, lui, l'a appelée la Métropole Negara ».

« L’historien musulman Yaqut Al-Hamawi a raconté dans son livre que la ville tire son nom de la première personne qui l'a habitée, Najran ben Zaydan ben Sabaa. De plus, ce qui confirme que cette ville était très ancienne, c'est que son nom a été mentionné dans les inscriptions de souverains sabéens tels que Karib'il, Samah Ali Yanuf et Yitha'amar Bayyin », ajoute-t-elle.

Toujours selon le Dr Hawsawi, le sud-ouest du Royaume revêt une grande importance géographique puisqu'il est situé entre l'Afrique et l'Asie. À cela s'ajoute l'importance de la région côtière sur le plan des migrations, et l'on a découvert que certains habitats remontent au premier siècle avant J.-C. jusqu'à l'ère islamique.

« Les fouilles archéologiques menées par le ministère du tourisme d'Arabie saoudite (SCTH) ont révélé que la ville de Najran compte parmi les lieux habités les plus anciens. Cela a été possible grâce aux indices archéologiques recueillis sur divers sites correspondant à différentes périodes de l'histoire, depuis l'âge de la pierre jusqu'à l'ère islamique », a-t-elle déclaré.

Pour Mme Hawsawi, « l'art rupestre et les inscriptions sont les éléments les plus caractéristiques des monuments de la région, dans la mesure où ils nous ont apporté de nombreuses informations concernant les vêtements, les accessoires, les armes, les poêles en pierre, les structures rectangulaires et coniques et les réservoirs, particulièrement autour de la zone de Hima Well ».

En effet, la plus grande partie des dessins rupestres de la région présente des chameaux, des vaches, des chèvres et des oies, ainsi que certains animaux prédateurs tels que des lions et des loups, explique Dr Hawsawi. « Les autruches ont fait l'objet d'une attention particulière au niveau de leur ornementation et de leur taille, surtout parce qu'elles sont dessinées dans différentes positions, ce qui souligne leur importance ».

Par ailleurs, les dessins représentent des batailles à cheval, où les chevaliers se servaient de lances, ainsi que quelques scènes de chasse, où l'on faisait appel à des chiens pour chasser des chèvres, a-t-elle précisé avant de faire remarquer que « certains dessins d'humains sont plus grands que la normale, et certains d'entre eux avaient la tête couverte. La barbe des hommes était bien visible. Les hommes portaient des chaînes et des colliers, ou des bracelets aux chevilles permettant de produire des sons adaptés aux mouvements de danse et à la musique. La tenue consistait en de courtes robes enroulées au milieu. D'autres dessins montraient des personnes qui dansaient en portant des instruments de musique qui ressemblent au rabâb ».

Archéologues à l'oeuvre (fournie)
Archéologues à l'oeuvre (fournie)

Dr Hawsawi affirme qu’ « on a trouvé dans la région de nombreuses écritures thamudiques, suivies par l'ancienne écriture sud-arabique et l'écriture coufique, qui remonte à l'ère islamique. La multitude d'écritures trouvées dans la région met en lumière les différentes civilisations qui se sont succédé. En outre, les inscriptions en alphabet sud-arabique ancien trouvées gravées au-dessus d'inscriptions thamudiques soulignent l'ancienneté de l'alphabet thamudique ».

« La plupart des inscriptions comprennent des noms tels que 'Saad', 'Awathat' et 'Rafadat', et des dieux tels que 'Al' et 'Kahl', et les inscriptions ont été gravées à côté de dessins d'animaux », poursuit-elle.

Selon le Dr Hawsawi, « parmi les longues inscriptions, on trouve une inscription de 12 lignes attribuée au roi ‘Dhu Nuwas’, dans laquelle il décrit sa victoire contre les Ethiopiens en 512 ».

À ce jour, on a découvert dans la région 1 293 dessins représentant des humains, 5 121 dessins d'animaux, 3 616 inscriptions thamudiques, 2 775 inscriptions en écriture sud-arabique ancienne et trois inscriptions nabatéennes. Les travaux de recherche et de fouille se poursuivent dans tout le Royaume et dans cette région en particulier, dans le but de dégager davantage de monuments et de sites culturels historiques.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

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À ce jour, on a découvert dans la région 1 293 dessins représentant des humains, 5 121 dessins d'animaux, 3 616 inscriptions thamudiques, 2 775 inscriptions en écriture sud-arabique ancienne et trois inscriptions nabatéennes. Les travaux de recherches et de fouilles se poursuivent dans tout le Royaume et dans cette région en particulier, dans le but de dégager davantage de monuments et de sites culturels historiques.


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com