Renaissance Renaissance, le label libanais sélectionné pour le Prix LVMH 2021

Cynthia Merhej a fondé son label libanais en 2016 aux côtés de sa mère. (Photo Fournie)
Cynthia Merhej a fondé son label libanais en 2016 aux côtés de sa mère. (Photo Fournie)
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Publié le Samedi 10 avril 2021

Renaissance Renaissance, le label libanais sélectionné pour le Prix LVMH 2021

  • «J’ai ma propre définition de la féminité», déclare Cynthia Merhej, demi-finaliste du LVMH Prize 2021, la toute première femme arabe demi-finaliste pour la prestigieuse distinction
  • Son label libanais a également reçu un accueil favorable vu son engagement fort en faveur du développement durable

DUBAI: «J’ai ma propre définition de la féminité», déclare Cynthia Merhej, demi-finaliste du LVMH Prize 2021 - la toute première femme arabe demi-finaliste pour la prestigieuse distinction - lorsqu'on lui demande de décrire sa marque de vêtements pour femmes Renaissance Renaissance.

Merhej, la créatrice libanaise de 31 ans, qui a étudié le graphisme et l'illustration à la prestigieuse école d'art Central Saint Martins de Londres, était destinée à faire carrière dans la mode. Elle est issue de plusieurs générations de designers - son arrière-grand-mère et sa mère dirigeaient toutes deux leurs propres ateliers en Palestine et au Liban.

La créatrice de 31 ans est issue d'une famille de créateurs de mode. (Photo fournie)
La créatrice de 31 ans est issue d'une famille de créateurs de mode. (Photo fournie)

 

Sa concentration et sa détermination à repousser les limites peuvent être attribuées à ses antécédents familiaux. « C’était inhabituel à l’époque », déclare Merhej à propos de son arrière-grand-mère. « Une femme vraiment forte qui décide de créer sa propre entreprise de mode et de la diriger elle-même était assez inédit à l'époque.»

Merhej a grandi dans une petite banlieue de Beyrouth. Ses premiers souvenirs d’enfance sont ceux de l’atelier animé de sa mère, des couturières au travail et de sa maman habillant soigneusement ses clientes toute la journée.

« Mon histoire n’est pas typique. Je ne posais pas sur la mode un regard extérieur. Je ne me suis jamais dit: «Wow, ça a l’air si glamour, si beau et si fantastique ». La mode était quelque chose de très réel. J’ai été exposée à la face cachée de la mode, dont vous n’entendez généralement pas parler ou que vous ne voyez pas dans les magazines ou les défilés de mode», dit-elle.

Merhej a lancé son propre label durable aux côtés de sa mère en 2016. (Photo fournie)
Merhej a lancé son propre label durable aux côtés de sa mère en 2016. (Photo fournie)

 

À 17 ans, la créatrice de troisième génération quitte le Liban pour des études à Londres, avant d’y revenir à l'âge de 24 ans et de lancer son propre label durable aux côtés de sa mère en 2016.

Bien que fille de créatrice de mode à succès avec plus de 30 ans d'expérience, Merhej révèle que sa propre incursion dans l'industrie était autodidactique. « Ma mère était trop occupée. Elle n’était pas du genre à dire «je vais m'asseoir, lui apprendre à coudre et lui apprendre à faire ça», déclare Merhej. «Et j'apprécie vraiment cela, car la mode est une entreprise vraiment difficile.»

Merhej a dû suivre des cours de fabrication de patrons pendant un an et demi avant de sentir qu’elle se rapprochait «du niveau de sa mère», comme elle le dit. Le duo mère et fille a ensuite développé des pièces pour la marque de vêtements connue pour ses silhouettes amples, ses corsets et ses volants féminins.

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Renaissance Renaissance est connue pour ses silhouettes amples, ses corsets et ses volants féminins. (Photo fournie)

 

"La marque vise à remettre en question la perception de la féminité, mais d'une belle manière", déclare la créatrice. « Quand les gens regardent les vêtements, ils peuvent penser qu’ils ne tranchent pas vraiment à cause de notre perception de ce qui est radical. Mais lorsque vous exposez mes vêtements dans les magasins de Beyrouth, ils sont vraiment à l’opposé de tout ce qui s’y trouve», ajoute-t-elle.

Merhej a raison. Quand on évoque les créations libanaises classiques, on ne peut s'empêcher de penser aux robes tapis rouge glamour et aux magnifiques créations couture issues de Beyrouth saison après saison.

«Il était en fait très difficile de se faire une place au Moyen-Orient», précise Merhej. «Je devais vraiment sortir de la région pour trouver des gens qui comprennent ce que je fais», indique-t-elle, faisant allusion à son déménagement à Paris à la suite de la tragique explosion de Beyrouth le 4 août.

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Merhej est la première femme arabe à être sélectionnée pour le prestigieux prix LVMH. (Photo fournie)

 

Grâce à son travail acharné, les créations de Merhej sont désormais reconnues. La semaine dernière, elle est entrée dans l'histoire de la mode après avoir été annoncée comme l'une des 20 demi-finalistes du prix LVMH 2021, faisant d'elle la toute première femme arabe à cette place pour le prix.

«C’est déjà incroyable que nous ayons atteint les demi-finales», dit Merhej. «Ce sera encore plus incroyable si nous arrivons à la finale, mais je pense qu’en être là est déjà assez formidable.»

Son label libanais a également reçu un accueil favorable vu son engagement fort en faveur du développement durable.

La plus récente collection de prêt-à-porter automne 2021 de Merhej, par exemple, présente moins de looks, une production éthique et une absence totale de boutons et de fermetures à glissière, qui finissent souvent à la poubelle même après le recyclage d'un vêtement.

La collection de prêt-à-porter automne 2021 présente moins de looks, une production éthique et une absence totale de fermetures. (Photo fournie)
La collection de prêt-à-porter automne 2021 présente moins de looks, une production éthique et une absence totale de fermetures. (Photo fournie)

 

« J’ai été élevée pour aborder la mode de manière éthique avant même d’avoir entendu parler de durabilité », raconte Merhej. Son approche durable de la mode a été encouragée par son père, un ingénieur, qui lui a enseigné l'importance de produire quelque chose de la plus haute qualité pour garantir sa durabilité.

« Je pense que la chose la plus durable que vous puissiez faire est de concevoir des choses avec beaucoup de considération. Vous devez vous assurer que vous concevez à raison, que c’est beau et que les gens le désirent et veulent le conserver - et que vous produisez de manière éthique», dit Merhej.

«Tout ce qui m'entoure est constamment détruit dans ce pays», conclut-elle. « J’essaie de créer quelque chose de vraiment beau qui résiste à l'épreuve du temps pour les femmes qui m'inspirent.»


Les astronomes profitent de deux événements rares : les taches solaires et le «point rouge» de Mars

De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
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  • Des taches solaires ont été observées sur la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante
  • Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire

RIYAD : La région de la frontière nord a été témoin de deux événements astronomiques majeurs mardi soir - une conjonction frappante de la Lune avec Mars et l'étoile Chi Virginis, et l'apparition de taches solaires massives.

La première était visible pour les visiteurs et offrait des conditions idéales pour les astrophotographes, avec Mars identifiable par sa teinte rouge-orange.

Adnan Khalifah, membre du club d'astronomie et d'espace, a déclaré que la lune semblait alignée avec Mars, visible au-dessus de l'étoile Chi Virginis dans la constellation de la Vierge.

Par ailleurs, plusieurs taches solaires ont été observées à la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante. Ces taches sont parmi les plus grandes enregistrées cette année, chacune s'étendant sur des dizaines de milliers de kilomètres et étant visible à l'aide de petits télescopes.

Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire. Les taches solaires peuvent déclencher des éruptions solaires ou des tempêtes géomagnétiques susceptibles d'affecter les systèmes de navigation et de communication par satellite.


Le savoir-faire des artisans du Qassim mis à l’honneur

La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
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  • Un art transmis de génération en génération continue de prospérer, alors que les artisans mêlent patrimoine culturel et créativité au Festival des dattes de Buraidah
  • Le tressage de palmes remonte à l’Antiquité, servant à l’origine aux besoins essentiels du foyer

RIYAD : La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier dans le domaine du tressage de palmes. Cet art ancestral, transmis de génération en génération, continue de prospérer grâce aux artisans qui allient patrimoine culturel et créativité lors du Festival des dattes de Buraidah.

L'artisane Umm Abdullah a démontré le processus minutieux du tressage de palmes : les feuilles sont d’abord trempées et séchées, puis habilement transformées en divers objets comme des paniers, des nattes ou des sets de table.

Elle a expliqué que l’abondance de palmiers dans la région a fait de cet artisanat une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles travaillant dans l’industrie artisanale locale, selon l’Agence de presse saoudienne.

Umm Abdullah a ajouté que les objets en feuilles de palmier sont très recherchés pour leur valeur culturelle et leur lien précieux avec le patrimoine.

Remontant à l’Antiquité, le tressage de palmes répondait aux besoins domestiques du quotidien. Avec le temps, l’innovation a permis de diversifier les produits et les designs, affirmant cet artisanat comme un véritable pilier du patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De Cannes au Casino du Liban, le flûtiste Daniel Alhaiby revient au Liban

Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
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  • "Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré
  • "Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison

DUBAI : Flûte en main, Daniel Alhaiby, profondément attaché à l'Orient et à l'Occident, se prépare à donner son premier concert solo au Casino du Liban le 10 septembre.

Ce concert fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international.
"Cannes, c'est de la magie à l'état pur. Chaque fois que je joue, j'ai l'impression de représenter non seulement moi-même, mais aussi toute une culture, toute une histoire", a déclaré M. Alhaiby à Arab News.

Le retour au Liban pour son concert solo est un moment profondément personnel pour Alhaiby.

"Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré.


"Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison.

"Le Casino du Liban a toujours été un lieu de rêve pour moi... Le public peut s'attendre à une expérience vraiment spéciale. J'ai soigneusement élaboré la liste des morceaux pour les emmener dans un voyage musical qui mêle mes compositions originales à des classiques revisités."

Les influences musicales d'Alhaiby sont diverses, allant de Piazzolla et Rimsky-Korsakov à Fairuz, Hans Zimmer, Pink Floyd et Bach.

"Je suis plus influencé par l'émotion que par le genre. Tout ce qui me touche, qu'il s'agisse d'une partita de Bach ou d'une improvisation orientale, se retrouve dans ma musique", a-t-il déclaré.

Le musicien a expliqué qu'il avait été attiré par la flûte dès son "plus jeune âge" : "Sa sonorité a toujours été proche de mon âme, il y a quelque chose dans son souffle, dans sa tonalité expressive, qui se connecte profondément à mes émotions. Au fil du temps, elle est devenue plus qu'un simple instrument ; elle est devenue ma voix, ma façon d'exprimer tout ce que les mots ne peuvent pas exprimer".