Le prince Philip enterré samedi prochain, Harry présent sans Meghan

Une photographie du prince Philip de Grande-Bretagne, duc d'Édimbourg, est placée parmi les hommages floraux à l'extérieur du château de Windsor. (AFP)`
Une photographie du prince Philip de Grande-Bretagne, duc d'Édimbourg, est placée parmi les hommages floraux à l'extérieur du château de Windsor. (AFP)`
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Publié le Samedi 10 avril 2021

Le prince Philip enterré samedi prochain, Harry présent sans Meghan

  • Seules 30 personnes, sans doute ses quatre enfants (Charles, Anne, Andrew et Edward), et ses petits-enfants, y assisteront en vertu des règles liées à la pandémie de coronavirus
  • La population sera invitée à observer une minute de silence à 14H00 GMT (15H00 de Londres), au début de la cérémonie

LONDRES : Sans faste, la famille royale britannique fera ses adieux au prince Philip, époux d'Elizabeth II, samedi prochain lors d'obsèques privées au château de Windsor, en présence du prince Harry mais sans son épouse Meghan.

Ses funérailles se dérouleront à 15H00 locales (14H00 GMT) dans la chapelle St George, au château de Windsor, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Londres, a indiqué la famille royale samedi. C'est dans cette résidence royale que le duc d'Edimbourg, forte personnalité qui aura montré un soutien indéfectible à la couronne pendant plus de sept décennies, s'est éteint "paisiblement" vendredi matin, deux mois avant ses 100 ans.

Seules 30 personnes, sans doute ses quatre enfants (Charles, Anne, Andrew et Edward), et ses petits-enfants, y assisteront en vertu des règles liées à la pandémie de coronavirus. 

Le prince Harry, qui vit en Californie après son retrait fracassant de la monarchie il y a un an sera présent. En revanche son épouse Meghan, qui est enceinte, restera aux Etats-Unis. Son médecin lui a conseillé de ne pas se rendre au Royaume-Uni pour les funérailles, a déclaré un porte-parole du palais.

Afin de "permettre au plus grand nombre de membres de la famille possible d'assister aux funérailles", le Premier ministre Boris Johnson n'y assistera pas, ont indiqué ses services.

La population sera invitée à observer une minute de silence à 14H00 GMT (15H00 de Londres), au début de la cérémonie. Celle-ci se tient quatre jours seulement avant le 95e anniversaire de la reine, que le prince Philip avait épousée en 1947, il y a 73 ans.

"Comme vous pouvez l'imaginer, il manque énormément à ma famille et à moi", a déclaré le prince Charles, héritier de la couronne, lors d'une courte déclaration télévisée. Il a loué le "service remarquable et dévoué à la reine à (sa) famille et au pays" les sept dernières décennies.

"Mon cher papa était une personne très spéciale qui, je pense, aurait été stupéfaite par les réactions et les choses touchantes qui ont été dites à son sujet", a ajouté le prince Charles.

Deuil national 

Depuis la mort du prince Philip, le pays a débuté un deuil national qui durera jusqu'au lendemain des funérailles. 

Les hommages ont commencé samedi. Depuis la Tour de Londres au bord de la Tamise, les châteaux d'Edimbourg ou Belfast, dans l'enclave britannique de Gibraltar, sur les navires de la Royal Navy, où il avait servi pendant la Seconde Guerre mondiale, les coups de canon ont retenti 41 fois à la mi-journée en hommage à celui qui était devenu le patriarche de la famille royale britannique, après être né prince de Grèce et du Danemark à Corfou.

Silencieuse, Elizabeth II a reçu la visite de ses fils, les princes Andrew et Edward, au château de Windsor samedi. "La reine a été fantastique", a déclaré visiblement émue, Sophie, l'épouse du prince Edward, à des journalistes en quittant le château en voiture.

Le prince Charles s'y était rendu vendredi.

Connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, le prince Philip s'est fait remarquer pour ses propos provocateurs parfois teintés de racisme ou de sexisme. 

Mais les Britanniques retiennent aussi son inlassable dévouement à une monarchie qu'il a contribué à moderniser et humaniser, et sa présence, en retrait mais sans faille, aux côtés de la souveraine.

"Il représentait la stabilité mais aussi le plaisir, le sens de l'humour, que nous donnons parfois l'impression d'avoir perdu", a confié Heather Bridge, 65 ans, à l'AFP près de la Tour de Londres. 

Accusations d'Harry et Meghan 

Le prince Philip a participé à plus de 22 000 engagements publics officiels depuis l'accession de son épouse au trône en 1952. Il détenait depuis 2009 le record de longévité pour un prince consort.

Elizabeth II doit désormais affronter seule les crises qui ébranlent la famille royale britannique, telle que les récentes critiques de son petit-fils Harry et de Meghan envers "La Firme", surnom de la monarchie, accusée de racisme et de manque de soutien pour sa femme. 

Cette dernière a confié dans un entretien choc à la productrice américaine Oprah Winfrey début mars avoir eu des pensées suicidaires.

Harry, et son épouse Meghan, qui est métisse, ont évoqué le racisme d'un membre de la famille royale qui se serait interrogé sur la couleur de peau de leur enfant à naître, précisant hors caméra qu'il ne s'agissait ni de la reine ni de son époux.

Harry, 36 ans, s'était aussi dit "vraiment déçu" par le manque de soutien de son père, le prince Charles, qui avait cessé un temps de lui répondre au téléphone, et avait révélé s'être éloigné de son frère William.

Samedi, le compte Twitter de la famille royale a partagé plusieurs photos de la reine avec son époux à l'occasion de moments marquants de leur vie. Comme en 1997, pour leur 50e anniversaire de mariage, quand celle qu'il surnommait "Lilibet" avait confié: "Il a été tout simplement ma force et mon soutien toutes ces années".


Nucléaire: Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à négocier «au plus vite, sans préconditions»

 Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand
  • Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux"

PARIS: Les chefs de la diplomatie française, britannique et allemand ont "incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations" sur le programme nucléaire iranien, selon une source diplomatique française.

Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont en outre "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire" comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas.

Abbas Araghchi a estimé que les frappes israéliennes contre son pays "portent un coup" à la diplomatie.

"L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation (sur le nucléaire avec les Etats-Unis, NDLR) porte un coup à la diplomatie", a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume Uni et l'UE sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les Etats-Unis s'étaient unilatéralement retirés.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les Etats-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations devait avoir lieu la semaine dernière avant qu'Israël ne frappe l'Iran.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été passés par les ministres français, britannique et allemand à Israël "sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, infrastructures et populations civiles", selon la source diplomatique française.

 


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."