En Russie, la légende intacte de Iouri Gagarine

Des spectateurs assistent au lancement de maquettes de fusées près de la forteresse Pierre et Paul à Saint-Pétersbourg le 11 avril 2021, lors d'une célébration du 60e anniversaire du premier vol habité de la Russie Youri Gagarine dans l'espace. (Photo, AFP)
Des spectateurs assistent au lancement de maquettes de fusées près de la forteresse Pierre et Paul à Saint-Pétersbourg le 11 avril 2021, lors d'une célébration du 60e anniversaire du premier vol habité de la Russie Youri Gagarine dans l'espace. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 12 avril 2021

En Russie, la légende intacte de Iouri Gagarine

  • Chaque 12 avril, date de son envol réussi, les écoliers russes célèbrent la «Fête de la cosmonautique», ponctuée de lectures et de concerts
  • «C'est une figure absolument consensuelle qui unit la Nation, un exemple très rare d'unanimité»

MOSCOU: Intacte. L'immense popularité de Iouri Gagarine, 60 ans après son mythique vol spatial, reste un symbole central pour le Kremlin et sa politique de grandeur de la Russie.

Chaque 12 avril, date de son envol réussi, les écoliers russes célèbrent la «Fête de la cosmonautique», ponctuée de lectures et de concerts. Et chaque année, des bouquets de fleurs sont déposés devant les nombreux monuments à la gloire de Gagarine, tandis que les médias racontent son épopée. 

«C'est une figure absolument consensuelle qui unit la Nation, un exemple très rare d'unanimité», note l'écrivain Lev Danilkine, qui lui a consacré une biographie.

Un culte qui s'explique tout d'abord par le bond technologique qu'incarnent le cosmonaute et sa victoire à la régulière sur le rival américain. Gagarine, c'est la destinée d'un homme qui a fait basculer l'Histoire.

«Il a fait passer l'être humain de simple être vivant à une forme d'intelligence allant au-delà de la Terre», résume l'historien Alexandre Jelezniakov. 

Gagarine, fils d'un charpentier et d'une paysanne ayant subi l'occupation nazie, formé comme ouvrier-métallurgiste avant de devenir pilote, est donc l'incarnation du héros populaire.

Ce statut va de pair avec son grand sourire et son optimisme qui continuent de vivre à travers d’innombrables photographies, affiches, documentaires, vêtements, tatouages et souvenirs touristiques à son effigie.

S'y ajoutent les récits sur ses qualités humaines: camaraderie, courage et amour pour ses filles et sa femme, Valentina Gagarina, à qui il écrivit une lettre d'adieux poignante - longtemps gardée secrète - en cas de décès lors de sa mission:

«Si quelque chose tourne mal, je vous demande, à toi surtout, Valioucha, de ne pas mourir de chagrin. Car ainsi va la vie.»

En 2011, le cosmonaute Boris Volynov se souvenait d'un homme qui, jouissant de tous les privilèges, passait des heures au téléphone pour obtenir un médicament ou une place à l'hôpital pour un proche moins bien loti.

Propagande

Dès son retour sur Terre, Iouri Gagarine s'est retrouvé logiquement au cœur d'une intense propagande sur la supériorité du modèle soviétique, capable de transformer un plébéien en conquérant.

L'écrivain Lev Danilkine souligne qu'à ce titre une partie de l'intelligentsia anti-Kremlin considère Gagarine comme un «rouage de la gigantesque machine de violence» de l'URSS.

Car son exploit a servi à «inculquer à la population» que les victimes des répressions soviétiques et du Goulag «ne l'avaient pas été en vain», relève-t-il. 

Selon lui, le pouvoir de Vladimir Poutine entretient cette logique pour faire de la Russie d'aujourd'hui l'héritière des triomphes du passé.

«Le pouvoir actuel s'approprie méthodiquement les cultes populaires: d'abord celui de la victoire pendant la Seconde guerre mondiale, puis celui de la conquête de l'espace et de Gagarine», soutient l'écrivain, indiquant que l'Etat combat parallèlement toutes «interprétations alternatives» de ces événements.

Cela étant, les Russes sont conscients que l'Union soviétique a finalement perdu la course vers l'espace après la conquête de la Lune par les Américains. Mais la vénération de Gagarine permet de «neutraliser» cette amertume, estime Lev Danilkine.

Comme tous les grands héros russes, notamment son égal en termes de prestige, le poète Alexandre Pouchkine, Iouri Gagarine est aussi un symbole tragique.

Sa mort à 34 ans, lors d'un vol à bord d'un avion d'entraînement en 1968, reste mystérieuse car les autorités n'ont jamais publié le rapport d'enquête complet sur les causes de l'accident.

Selon des archives partielles du Kremlin, la version «probable» du drame est une collision de son appareil avec un ballon météo.

Mais en l'absence de transparence, de nombreuses théories continuent à circuler. La plus connue veut que Iouri Gagarine ait été ivre aux commandes. D'autres affirment même qu'il a été éliminé par le Kremlin qui se sentait menacé par sa popularité.

Quoi qu'il en soit, sa mort reste un choc pour beaucoup de Russes. 

«Comment le premier cosmonaute, un homme aussi jeune et gentil, a-t-il pu mourir comme ça d'un coup ?», se demande l'historien Alexandre Jelezniakov. «En fait, les gens essayent encore de s'en remettre».  


Les forces nucléaires russes sont toujours prêtes au combat, prévient Poutine

Le président russe Vladimir Poutine passe devant une garde d'honneur alors qu'il assiste à une réunion avec le président cubain Miguel Diaz-Canel en marge des célébrations du Jour de la Victoire à Moscou le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
Le président russe Vladimir Poutine passe devant une garde d'honneur alors qu'il assiste à une réunion avec le président cubain Miguel Diaz-Canel en marge des célébrations du Jour de la Victoire à Moscou le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • Le président russe a supervisé le défilé militaire du 9 mai sur la place Rouge, pièce centrale du récit du Kremlin exaltant la puissance du pays
  • Plus de 9 000 militaires, selon les médias russes, des véhicules blindés, des lanceurs de missiles et des avions de combat y ont pris part

MOSCOU: Les forces nucléaires stratégiques russes sont "toujours" prêtes au combat, a souligné jeudi Vladimir Poutine lors de son discours pour célébrer la victoire soviétique contre Hitler, en pleines tensions liées au conflit en Ukraine.

Le président russe a supervisé le défilé militaire du 9 mai sur la place Rouge, pièce centrale du récit du Kremlin exaltant la puissance du pays. Plus de 9.000 militaires, selon les médias russes, des véhicules blindés, des lanceurs de missiles et des avions de combat y ont pris part.

"La Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial. Mais, dans le même temps, nous ne permettrons pas que l'on nous menace. Nos forces (nucléaires) stratégiques sont toujours en alerte", a déclaré le président russe.

Il a récemment ordonné des exercices nucléaires tactiques impliquant des troupes stationnées près de l'Ukraine, face à des "menaces" occidentales.

Jeudi, Vladimir Poutine a affirmé que Moscou, qui se considère comme un contrepoids à l'influence anglo-saxonne, rejetait "la prétention à l'exclusivité" de tout gouvernement ou alliance.

Puis il a réaffirmé que la Russie vivait une "période difficile". "Le destin de la patrie et son avenir dépendent de chacun de nous", a-t-il lancé, en saluant les "héros" qui combattent pour Moscou sur le front.

Vladimir Poutine, 71 ans, présente l'assaut contre Kiev comme un conflit existentiel et promet à chaque occasion la "victoire" à ses concitoyens dans un combat contre un gouvernement ukrainien accusé d'être "néo-nazi".

Le chef du Kremlin mobilise de longue date la mémoire de la Seconde Guerre mondiale - qui a fait 27 millions de morts côté soviétique - pour se présenter en héritier de la puissance de l'URSS et légitimer son propre pouvoir.

Frappe ukrainienne à 1 200 km

Le défilé est au cœur de l'éducation patriotique du Kremlin, dénoncée comme militariste par l'opposition.

Elena Melikhova, 44 ans, venue voir la parade à Moscou avec son fils, a affirmé à l'AFP que ces commémorations sont "très importantes pour les générations futures": "C'est très touchant et très excitant. Et aussi très effrayant."

Le défilé sur la place Rouge de Moscou, n'a toutefois pas échappé aux retombées sécuritaires et diplomatiques de l'assaut contre Kiev.

Vladimir Poutine, isolé sur la scène internationale, n'a été entouré jeudi que de quelques chefs d'Etat alliés.

Parmi eux, les dirigeants du Bélarus, du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan, du Tadjikistan, du Kirghizstan ou du Turkménistan, selon le Kremlin, ainsi que les présidents du Laos, de Cuba et de la Guinée-Bissau.

Certains défilés ont aussi été annulés pour des raisons de "sécurité", notamment dans des régions frontalières de l'Ukraine, régulièrement touchées par des frappes.

Au moins onze personnes ont ainsi été blessées dans la nuit de mercredi à jeudi dans une attaque ukrainienne sur la ville russe de Belgorod et ses environs, a annoncé le gouverneur régional.

L'Ukraine a par ailleurs revendiqué jeudi une frappe contre une raffinerie russe dans la région du Bachkortostan, à une distance record de 1.200 kilomètres de sa frontière, une attaque qui, selon les autorités locales, n'a pas fait de victimes.

Avancées sur le front

Contrairement à la même période l'année dernière, l'armée russe est en bien meilleure position sur le front: elle a bien subi d'importantes pertes et ne parvient pas à réussir de véritable percée sur le front en Ukraine, mais elle a enchaîné récemment les gains territoriaux face à des troupes ukrainiennes en difficulté.

La contre-offensive de Kiev a échoué et l'Ukraine craint désormais que son adversaire, qui dispose de plus d'hommes, d'équipements et d'une industrie militaire plus puissante, ne lance une opération d'ampleur à l'arrivée de l'été.

Lors d'une rencontre avec des combattants en Ukraine, diffusée jeudi, M. Poutine a demandé que les armements russes aient "toujours une longueur d'avance", reconnaissant également que Moscou parvenait à obtenir des technologies à usage militaire sur le marché international, malgré les sanctions occidentales.

Parallèlement, sur le plan intérieur, le pouvoir de Vladimir Poutine est plus incontesté que jamais. La répression a écrasé toutes les voix dissidentes. Son grand opposant, Alexeï Navalny, est mort mi-février en prison dans des circonstances floues.

Le président russe vient d'être réinvesti à la tête du pays jusqu'en 2030, avec la possibilité d'effectuer ensuite un autre mandat jusqu'en 2036.

 


Sénégal : 11 blessés dans l'incident d'un Boeing, fermeture de l'aéroport de Dakar

Une vue générale de la tour de contrôle de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
Une vue générale de la tour de contrôle de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass le 9 mai 2024. (Photo, AFP)
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  • L'avion de type B737/300, affrété auprès d'une compagnie privée, Transair, en partance pour Bamako, a fait une sortie de piste lors de sa phase de décollage
  • Cet incident survient alors que la compagnie Air Sénégal est, depuis plusieurs mois, visée par des critiques sur la qualité de son service

DAKAR: Onze personnes ont été blessées jeudi, dont quatre grièvement, au décollage d'un Boeing affrété par la compagnie Air Sénégal, qui est sorti de la piste, entraînant une fermeture de l'aéroport international de Diass, près de Dakar, a annoncé son gestionnaire.

L'avion de type B737/300, affrété auprès d'une compagnie privée, Transair, en partance pour Bamako, "a fait une sortie de piste lors de sa phase de décollage ce jeudi 9 mai 2024 vers 01H00 du matin", a indiqué dans un communiqué le service de communication du groupe gestionnaire de l'aéroport.

L'incident a fait "onze blessés, dont quatre graves" parmi les 78 passagers, indique le gestionnaire qui précise que l'aéroport est "pour le moment fermé en attendant que les dispositions prévues soient prises".

Six autres passagers ont été admis en observation dans les services médicaux de l'aéroport, selon la même source.

"La réouverture de l’aéroport est annoncée dans les prochaines heures", a ajouté le groupe gestionnaire LAS, formé d'un trio comprenant le groupe turc Limak, l'Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD, public) et Summa, une autre société turque.

L'appareil "s'est immobilisé" hors de la piste explique LAS dans le communiqué. "Le plan d’urgence a été déclenché par les autorités aéroportuaires dès que l’information leur a été communiquée. Ainsi, tous les services d’urgence de l’aéroport ont été mobilisés pour l’évacuation des passagers et leur prise en charge tel que prévu".

Une enquête ouverte

Le gestionnaire a en outre indiqué que "les circonstances exactes de l'incident restent à déterminer, mais une enquête est déjà en cours pour établir les causes de la sortie de piste".

"Des spécialistes de l'aviation, ainsi que des représentants de la compagnie aérienne concernée (Air Sénégal), sont sur place pour examiner de près les données de vol et interroger les membres d'équipage" a-t-il ajouté.

Cet incident survient alors que la compagnie Air Sénégal est, depuis plusieurs mois, visée par des critiques sur la qualité de son service. Des passagers s'offusquent régulièrement des retards accusés par les vols domestiques et internationaux de la compagnie contrôlée par l’État sénégalais et qui a débuté ses liaisons aériennes en mai 2018.

De son côté, Boeing traverse également une passe difficile après plusieurs incidents, dont deux cette semaine, et le lancement d'une enquête visant trois de ses modèles d'avions commerciaux par l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA).

Mardi, un 787-900 d'Air France qui assurait un vol Paris-Seattle a été dérouté vers un aéroport canadien à la suite de "l'apparition d'une odeur de chaud ressentie en cabine".

Puis, mercredi, un Boeing 767 cargo de la compagnie Fedex a effectué un atterrissage sur le fuselage, à l'aéroport d’Istanbul, son train d'atterrissage avant ne s'étant pas ouvert. L'incident, spectaculaire, n'a cependant fait aucune victime.

Air Sénégal a été créée juste après la faillite en avril 2016 de Sénégal Airlines, qui avait elle-même remplacé, en 2009, Air Sénégal International, propriété des États sénégalais et marocain.

Le lancement de cette compagnie est l'un des trois volets d'un plan visant à faire de Dakar un "hub" aérien régional, avec l'aéroport international, inauguré en décembre 2017, et la réhabilitation des aéroports de province.

L'aéroport Blaise Diagne, situé à une cinquantaine de kilomètres de Dakar, qui porte le nom du premier député africain élu au Parlement français (1872-1934), remplace l'aéroport international Léopold-Sédar-Senghor (AILSS), en proche banlieue de la capitale, reconverti en aéroport militaire.

 

 


La mobilisation pour Gaza gagne les universités britanniques

Des étudiants tiennent des pancartes et scandent des slogans lors d'un rassemblement dans un camp pro-palestinien installé sur le campus de la School of Oriental and African Studies (SOAS) à Londres, le 8 mai 2024. (Photo par Benjamin Cremel AFP)
Des étudiants tiennent des pancartes et scandent des slogans lors d'un rassemblement dans un camp pro-palestinien installé sur le campus de la School of Oriental and African Studies (SOAS) à Londres, le 8 mai 2024. (Photo par Benjamin Cremel AFP)
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  • L'université de Warwick, dans le centre de l'Angleterre, a démarré en premier avec un «campement de solidarité pour Gaza» le 26 avril
  • A Cambridge, des tentes orange sont soigneusement alignées aux abords du King's College, fondé en 1441

LONDRES : La mobilisation étudiante pour Gaza gagne le Royaume-Uni: une poignée de tentes, accompagnées de drapeaux palestiniens et de slogans appelant à un cessez-le-feu sont apparues cette semaine sur la pelouse de la SOAS university de Londres (Ecole d'études orientales et africaines).

Des étudiants, dont nombre d'entre eux sont masqués, s'asseyent en cercle sur une toile bleue tandis que d'autres ont accumulé des provisions.

Selon Yara, une ancienne étudiante de 23 ans, plus d'une vingtaine d'étudiants prennent part au mouvement dans cet établissement.

D'autres campements ont vu le jour sur nombre d'universités britanniques, comme sur les campus américains.

Le but, dit-elle à l'AFP, est de «faire pression sur l'administration pour qu'elle adhère aux demandes des étudiants», soit dévoiler les liens avec des entreprises complices de ce qu'elle appelle «l'économie de colonisation illégale d'Israël et le commerce des armes».

- «Campement de solidarité» -

L'université de Warwick, dans le centre de l'Angleterre, a démarré en premier avec un «campement de solidarité pour Gaza» le 26 avril.

Les tentes ont ensuite essaimé aux abords des universités de Newcastle, Edimbourg, Manchester, Cambridge et Oxford.

A Edimbourg, un groupe d'étudiants a entamé une grève de la faim pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza.

A Cambridge, des tentes orange sont soigneusement alignées aux abords du King's College, fondé en 1441.

L'université a dit dans un communiqué respecter la liberté d'expression et le droit de manifester, ajoutant qu'elle ne tolèrerait pas «l'antisémitisme, l'islamophobie et toute autre forme de haine raciale ou religieuse».

Les manifestations aux Etats-Unis ayant parfois donné lieu à des violences, et des étudiants juifs exprimant des inquiétudes quant à leur sécurité, le Premier ministre Rishi Sunak souhaite éviter de telles scènes au Royaume-Uni.

Il a convoqué jeudi les dirigeants des universités pour évoquer la sécurité des étudiants juifs, et a dénoncé «l'augmentation inacceptable de l'antisémitisme» sur les campus.

Le Community Safety Trust, association qui assure notamment la sécurité de lieux de la communauté juive, a évoqué «un niveau d'antisémitisme sans précédent» depuis les attaques du Hamas le 7 octobre et la réponse d'Israël.

Plus de 1.170 personnes, principalement des civils, ont été tuées dans les attaques initiales, selon un bilan établi par l'AFP sur la base de chiffres officiels israéliens.

La riposte militaire israélienne a fait quelque 35.000 morts, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Les étudiants de la SOAS ont reçu mercredi le soutien de l'ancien chef du parti travailliste, le très à gauche Jeremy Corbyn.

Il a souligné que l'université devrait «reconnaître que les étudiants ont des opinions fortes, légitimes, valides».

Suspendu du parti travailliste, Jeremy Corbyn a été accusé d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme au sein du Labour, lui qui avait dans le passé qualifié le Hamas et ses alliés du Hezbollah d'«amis».

- «Peu importe» -

Yara, sur le campement depuis son installation il y a trois jours, souligne que les étudiants prévoient de rester «aussi longtemps qu'il le faudra» pour que l'université accepte leurs demandes.

«La première nuit était vraiment pluvieuse, humide et boueuse», raconte-t-elle.

«Mais honnêtement, peu importe l'inconfort de camper dehors pour les étudiants, c'est juste une fraction des conditions que subissent les Palestiniens à Gaza», ajoute-t-elle.

Un étudiant en droit et développement international de 19 ans, qui jusqu'alors n'avait participé qu'à des manifestations, assure vouloir rejoindre le campement ce week-end.

«Je ne crois pas que je puisse attendre jusqu'à l'obtention de mon diplôme, parce que les gens meurent», explique l'étudiant, qui ne souhaite pas divulguer son nom. «J'ai dit que je serai là parce qu'ils ont besoin de monde. J'en suis».