Barrage de la Renaissance: vers un accord commun ?

L'eau coule à travers le barrage du GERD, alors qu'il subit des travaux de construction sur le Nil à Guba Woreda, dans la région de Benishangul Gumuz, en Éthiopie. (REUTERS)
L'eau coule à travers le barrage du GERD, alors qu'il subit des travaux de construction sur le Nil à Guba Woreda, dans la région de Benishangul Gumuz, en Éthiopie. (REUTERS)
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Publié le Mercredi 19 août 2020

Barrage de la Renaissance: vers un accord commun ?

  • L'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan ont organisé une rencontre mardi dans un nouvel effort pour tenter de résoudre la crise, une dernière étape de discussions sur ce projet de plusieurs milliards de dollars
  • Les dernières réunions visaient à unifier les textes des projets d'accords soumis par les trois pays ; un seul document serait validé par leurs représentants et facilitateurs de l'Union africaine

LE CAIRE: L'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan ont organisé une rencontre mardi dans un nouvel effort pour tenter de résoudre la crise du barrage de la Renaissance. Les réunions entre les représentants des trois pays avaient pour objectif de résoudre les problèmes et de tenter de concilier les divergences de points de vue.

Il s’agit de la dernière étape des discussions sur ce projet de plusieurs milliards de dollars. Les trois pays impliqués dans ces négociations sur les barrages depuis 2011 n’ont toujours pas abouti à un accord, en raison des tensions entre Addis-Abeba, d’une part, et Le Caire et Khartoum, d’autre part.

Le Caire et Khartoum cherchent à signer un accord légalement contraignant pour toutes les parties afin de fixer des textes clairs pour réguler le remplissage du barrage, tandis qu'Addis-Abeba souhaite un accord non contraignant.

Le grand barrage de la Renaissance est en cours de construction à environ 15 kilomètres de la frontière entre l'Éthiopie et le Soudan. Il est devenu une source majeure de discorde entre les trois pays. L’Égypte redoute que le projet de barrage ne conduise à des pénuries d’eau en amont, tandis que le Soudan est préoccupé par la sécurité du barrage.

Selon le ministre soudanais des Affaires étrangères, Omar Qamar al-Din Ismail, les dernières réunions visaient à unifier les textes des projets d'accords soumis par les trois pays. Ainsi, un seul document serait validé par leurs représentants et facilitateurs de l'Union africaine (UA).

Ismail a déclaré que ce document final serait soumis au président sud-africain, qui dirige actuellement l'UA, afin qu’il l’examine et qu’il envisage la possibilité d’en faire la base de l'accord entre les trois pays.

Des réunions à distance ont eu lieu ces derniers jours avec la participation des ministres égyptien, soudanais et éthiopien de l'Irrigation et des Affaires étrangères. L'Afrique du Sud a déclaré qu'un semi-projet d'accord entre les trois pays semblait une solution à la crise et serait synonyme de grands progrès pour les négociations.

Mohamed Nasr Allam, ancien ministre égyptien de l'Irrigation et des Ressources en eau, a déclaré que l'Égypte recherchait un accord légal permettant à l'Éthiopie de remplir et d’exploiter le barrage, mais lui interdisant, sauf avis préalable, de construire sur le fleuve. Il a ajouté que l'Éthiopie voulait la domination de l'eau sur les sources du bassin du Nil.

Selon lui, l'accord doit être contraignant et contenir une clause assortie d’un instrument juridique clair pour résoudre les différends. La tentative de proposer un projet unifié par l'UA est une étape constructive, pour Allam, à condition qu’Addis-Abeba accepte les règles de la négociation et ne ralentisse pas le processus. Car de son côté, Le Caire sait ce dont il a besoin et comment l'obtenir. L’ancien ministre a exprimé sa conviction que les jours à venir verraient de nouveaux progrès si l'Éthiopie se montrait moins intransigeante dans les négociations.

Abbas Al-Sharaqi, spécialiste des ressources en eau à l'université du Caire, a déclaré que l'Égypte cherchait à établir des règles pour le remplissage du barrage, en particulier pour l'année à venir, en lien avec les conditions hydrologiques et pluviométriques, afin que le pays ne soit pas affecté par l’opération.

La longue dispute entre les trois États a attiré l'attention du pape François qui, la semaine dernière, a déclaré qu'il suivait l’évolution des négociations. Il a appelé au dialogue et a demandé que les trois pays agissent pour le bien de leurs peuples.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com