Le long de la «colonne vertébrale verte», les cinq quartiers d’AlUla

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Publié le Vendredi 14 mai 2021

Le long de la «colonne vertébrale verte», les cinq quartiers d’AlUla

  • L'histoire de ce site exceptionnel remonte à environ 2 000 ans, à l'époque des Nabatéens
  • L’objectif du projet est de permettre aux visiteurs de «voyager dans le temps» et, le long de l’ancienne route de l’encens de la région, de revivre une époque révolue

DUBAÏ: Un musée vivant. Cette expression rarement utilisée permet d’évoquer un site dont l'histoire remonte à environ 2 000 ans, à l'époque des Nabatéens, ce peuple énigmatique dont l'empire commercial a creusé ce mystérieux joyau caché dans le désert saoudien, connu aujourd'hui sous le nom «AlUla».

The Journey Through Time va permettre à ce site exceptionnel d’être redécouvert. Ce projet d’envergure est élaboré sous la direction du prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, président de la Commission royale pour AlUla (RCU), et du prince Badr ben Abdellah ben Farhan, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de la RCU.

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Plate-forme d'observation du district de Jabal Ikmah. Comme AlUla s'étend sur 22 500 km2, un important plan de mobilité est en cours d'élaboration, qui permettra aux visiteurs de se déplacer librement entre les quartiers tout en préservant l'environnement.

Annoncé le 7 avril, ce projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie plus large de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, destinée à diversifier radicalement l’économie du Royaume en se détournant du pétrole. Il concerne les secteurs du tourisme, des loisirs et de l'hôtellerie ainsi qu’un grand nombre d’industries culturelles et créatives.

En outre, ce projet marque un nouveau chapitre dans l’existence d'AlUla en faisant de ce site patrimonial un lieu d'éducation, de nature, d'art et de loisirs – l'essence même d'un «musée vivant». Son objectif est de permettre aux visiteurs de «voyager dans le temps» et, le long de l’ancienne route de l’encens de la région, de revivre une époque révolue.

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Une vue panoramique du quartier de la vieille ville d'AlUla.

 

Théâtre nabatéen

L’itinéraire des visiteurs commencera par le Sud, dans la vieille ville d'AlUla; puis ils découvriront Dadan, Jabal Ikmah, ainsi que l'horizon nabatéen dans le Nord. Et ce voyage enchanteur se terminera dans la ville historique de Hégra, qui abrite le premier site du patrimoine mondial de l'Unesco en Arabie saoudite. Chaque quartier sera façonné autour de son patrimoine naturel et culturel spécifique.

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Tombes nabatéennes.

Comme AlUla s'étend sur 22 500 km2 – une zone d’une taille à peu près équivalente à l'État américain du New Jersey –, un important plan de mobilité est en cours d'élaboration, qui offrira aux visiteurs la possibilité de se déplacer librement entre les districts tout en respectant l’environnement.

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Village nabatéen.

Une ligne de tramway à faible émission de carbone d’une longueur de 46 kilomètres reliera l'aéroport international d'AlUla aux cinq districts. Par ailleurs, une route panoramique permettra aux visiteurs de voyager en voiture. Ils pourront également se déplacer à pied, à vélo ou même à cheval.

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Ligne expérimentale de tramway à faible émission de carbone d'AlUla. (Photo fournie)

Des solutions de mobilité durable sont intégrées dans ce projet, «notamment le tramway expérientiel AlUla, la piste cyclable Wadi Path et Hejaz Railway, qui, tous, sillonnent ce paysage antique de manière discrète», révèle à Arab News Phillip J. Jones, le directeur du marketing et de la gestion des destinations de la RCU.

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L’oued de l'hospitalité.

Pour répondre à l'afflux attendu de visiteurs, les concepteurs du site ajouteront 5 000 chambres à l'objectif global de 9 400 d'ici à 2035. L’offre touristique propose aussi bien des hôtels de luxe que des gîtes d'écotourisme.

«L'hospitalité est ancrée dans la culture d'AlUla. Pendant des millénaires, ce lieu a servi de point de passage vital et de carrefour à des personnes de différentes cultures et de diverses civilisations», explique Jones.

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L'oasis culturelle.

En plus des nombreuses merveilles anciennes du site, quinze nouveaux biens culturels seront ouverts le long du parcours. «Chacun de nos districts agit comme des centres urbains avec des musées, des jardins, des galeries et des villages, des centres de villégiature, des éco-hébergements, des sentiers d'équitation et de marche, ainsi que des expériences de bien-être et d'agriculture», ajoute Jones.

«Grâce à nos efforts, nous espérons élaborer de manière responsable l’industrie du tourisme à AlUla, développer des perspectives économiques et contribuer aux objectifs de la Vision 2030 du Royaume», conclut-il.

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Le tombeau de Lihyan, fils de Kuza, à Hégra.

Un élément phare du plan directeur est le Kingdoms Institute, un centre mondial d'apprentissage et de recherche archéologique dédié aux cultures et aux civilisations qui sont l’âme de la région depuis plus de 7 000 ans comme les anciens royaumes de Lihyan et Dadan ou le peuple des Nabatéens.

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Vue panoramique du quartier de Dadan.

 

Centre d'interprétation de Jabal Ikmah

«AlUla possède un riche héritage de créativité et de culture et nous nous engageons à préserver, à protéger et à améliorer son paysage culturel unique», déclare à Arab News Nora al-Dabal, directrice de la programmation des arts et de la culture de la RCU.

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Musée Hégra.

«De la préservation des sites patrimoniaux à la création des différents atouts culturels, en passant par les programmes conçus pour promouvoir les arts traditionnels et les pratiques artisanales, de nombreuses initiatives ont été intégrées au plan directeur pour faire progresser l’identité d’AlUla en tant que carrefour des civilisations», explique-t-elle.

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Centre d'interprétation de Jabal Ikmah.

L’ambition de l’Arabie saoudite est de développer AlUla et d’ouvrir ses trésors au monde; il est important à ce titre de noter qu’une partie fondamentale du plan directeur de The Journey Through Time consiste à autonomiser et à instruire la population locale.

«Nous pensons que l'autonomisation de la communauté, qui a été la gardienne culturelle de ce comté, conduira à une économie touristique, culturelle et agricole plus forte pour AlUla», affirme à Arab News le porte-parole de la RCU, Saad al-Matrafi.

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Quartier de Dadan.

«Grâce à l’ensemble de ces mesures, nous espérons revitaliser AlUla en tant que communauté saoudienne dynamique et florissante.»


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com