Le chef de la diplomatie américaine en Afghanistan pour discuter du retrait

Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken participe à une réunion virtuelle avec les dirigeants des pays du Dialogue quadrilatéral sur la sécurité le 12 mars 2021 dans la salle à manger d'État de la Maison-Blanche à Washington, DC. (Alex Wong/Getty Images/AFP)
Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken participe à une réunion virtuelle avec les dirigeants des pays du Dialogue quadrilatéral sur la sécurité le 12 mars 2021 dans la salle à manger d'État de la Maison-Blanche à Washington, DC. (Alex Wong/Getty Images/AFP)
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Publié le Jeudi 15 avril 2021

Le chef de la diplomatie américaine en Afghanistan pour discuter du retrait

  • De nombreux analystes considèrent que ce retrait pourrait plonger le pays dans une nouvelle guerre civile, ou permettre un retour au pouvoir des talibans, qui en avaient été chassés fin 2001
  • Le retrait des 2.500 soldats américains encore présents dans le pays débutera le 1er mai, conjointement avec ceux de l’Otan. La mission Resolute Support de l’Alliance atlantique regroupe au total 9.600 militaires, venus de 36 pays

KABOUL : Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est arrivé jeudi en Afghanistan pour une visite surprise afin de présenter au gouvernement afghan le plan de l'administration Biden sur le retrait de toutes les troupes américaines d'ici le 11 septembre, jour du 20e anniversaire des attentats de 2001.

M. Blinken devait rencontrer le président afghan, Ashraf Ghani, ainsi que de hauts responsables américains basés en Afghanistan, pour évoquer avec eux l’annonce mercredi par le président Joe Biden que l’heure était venue de "mettre fin à la plus longue guerre de l’Amérique", déclenchée après les attentats du 11 septembre 2001.

Le départ des Américains interviendra plusieurs mois après la date butoir du 1er mai, inscrite dans l'accord conclu par l'ancien président Donald Trump avec les talibans en février 2020, alors que les négociations entre Kaboul et les insurgés sont au point mort et que rien n'indique que les violences vont diminuer.

De nombreux analystes considèrent que ce retrait pourrait plonger le pays dans une nouvelle guerre civile, ou permettre un retour au pouvoir des talibans, qui en avaient été chassés fin 2001.

Le retrait des 2.500 soldats américains encore présents dans le pays débutera le 1er mai, conjointement avec ceux de l’Otan. La mission Resolute Support de l’Alliance atlantique regroupe au total 9.600 militaires, venus de 36 pays. 

Le président Ghani a dit "respecter" cette décision, estimant que les forces afghanes "sont pleinement capables de défendre leur peuple et leur pays", ce dont de nombreux observateurs doutent.

Les talibans n'ont pas bien accueilli ce dépassement de la date butoir. "Si l'accord est violé et les forces étrangères ne quittent pas notre pays à la date prévue", "il y aura sûrement des problèmes et ceux qui ne respectent pas l'accord seront tenus pour responsables", a mis en garde mercredi un porte-parole du groupe, Zabihullah Mujahid.

La veille, les insurgés avaient prévenu qu'ils refuseraient, "tant que toutes les forces étrangères n'auront pas achevé leur retrait", de participer à la conférence sur la paix en Afghanistan prévue du 24 avril au 4 mai à Istanbul.

Cette réunion devait permettre de relancer les négociations de paix directes inédites ouvertes en septembre entre les talibans et le gouvernement de Kaboul, mais l'absence annoncée des talibans risque de prolonger l'impasse.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.