Les puissances mondiales accentuent la pression sur les Houthis au sujet du FSO Safer

Les puissances mondiales aux Nations unies ont averti les Houthis qu’ils seraient responsables d’une catastrophe écologique en cas de fuite dans un pétrolier ancré au large des côtes du Yémen (Fichier/AFP)
Les puissances mondiales aux Nations unies ont averti les Houthis qu’ils seraient responsables d’une catastrophe écologique en cas de fuite dans un pétrolier ancré au large des côtes du Yémen (Fichier/AFP)
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Publié le Vendredi 16 avril 2021

Les puissances mondiales accentuent la pression sur les Houthis au sujet du FSO Safer

  • Le pétrolier FSO Safer, qui se trouve depuis 2015 au large des côtes yéménites sous le contrôle des Houthis, constitue une «bombe à retardement»
  • «Le navire est sous le contrôle des Houthis, et la responsabilité en cas d’incident incombe aux Houthis», a déclaré la représentante du Royaume-Uni auprès de l’ONU, Barbara Woodward

NEW YORK: Les puissances mondiales aux Nations unies ont averti jeudi les Houthis qu’ils seraient responsables d’une catastrophe écologique en cas de fuite dans un pétrolier ancré au large des côtes du Yémen. 

Le pétrolier FSO Safer, dont la structure se détériore, se trouve depuis 2015 sous le contrôle de la milice soutenue par l'Iran. Le navire pourrait déverser plus d'un million de barils de pétrole dans la mer Rouge, alors que les Houthis ont, à plusieurs reprises, empêché l'ONU d'envoyer une équipe d'experts à bord du navire. 

«Les Houthis n’ont pas encore accepté de faciliter l’envoi d’une mission d’évaluation des Nations unies», a déclaré au Conseil de sécurité la représentante permanente du Royaume-Uni auprès de l’ONU, Barbara Woodward. «Le navire est sous le contrôle des Houthis, et la responsabilité en cas d’incident incombe aux Houthis.» 

Elle a affirmé que si la milice aux ordres de l’Iran n'agissait pas, le Royaume-Uni discuterait d'autres mesures au Conseil de sécurité. 

Le mois dernier, le chef de la milice, Mohammed Ali al-Houthi, a mis en colère les représentants de l’organisation mondiale en déclarant que l’ONU serait responsable si le pétrolier, qui a été décrit comme une bombe à retardement, se brisait. 

L'ONU a réagi et a expliqué qu'elle faisait tout son possible pour que les Houthis autorisent les experts à accéder au pétrolier. 

L’avertissement de Woodward a été repris par le représentant permanent de la France auprès de l’ONU, Nicolas de Rivière, qui affirme que les Houthis font peser une menace environnementale, économique et humanitaire imminente, s’ils n’autorisent pas «immédiatement» l’accès du Safer à l’équipe d’évaluation de l’ONU. 

L'ambassadeur américain auprès des Nations unies a déclaré que les Houthis devaient permettre l'évaluation du pétrolier «sans plus tarder». 

«Les Houthis continuent de manquer à leurs devoirs en ce qui concerne le pétrolier Safer, retardant l'évaluation de l'ONU et la réparation du navire. Cela doit cesser», a souligné Linda Thomas-Greenfield. 

«Pendant près de deux ans, les Houthis ont sans cesse changé les règles du jeu. Nous leur demandons de permettre que l’évaluation ait lieu sans plus tarder, et nous exhortons les autres pays à faire pression sur les Houthis pour qu’ils autorisent immédiatement cette évaluation.» 

Entre-temps, l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths, s'est dit alarmé par «les multiples attaques de drones et de missiles balistiques menées par Ansar Allah (les Houthis) contre le territoire saoudien la semaine dernière, notamment contre des installations civiles». 

La coalition arabe a annoncé jeudi avoir détruit cinq missiles balistiques et quatre drones chargés d'explosifs envoyés par les Houthis en Arabie saoudite. 

Le Royaume-Uni, la France, les États-Unis et l'ONU ont appelé les Houthis à arrêter leur offensive à Marib, la capitale d'une région riche en pétrole contrôlée par le gouvernement. La milice tente de s'emparer de la ville depuis février. 

«Marib reste le principal centre de gravité de ce conflit. Les combats dans la région montrent à nouveau de dangereux signes d’escalade. Les personnes déplacées à l'intérieur du pays, ainsi que les communautés locales, se sont retrouvées dans la ligne de tir», a déclaré Griffiths. 

L’Arabie saoudite a lancé une vaste initiative en mars pour ramener la paix au Yémen, apporter de l’aide à sa population, et mettre fin à la guerre de six ans dans le pays. 

Le plan appelait à un cessez-le-feu à l'échelle nationale supervisé par l'ONU, à la réouverture de l'aéroport de Sanaa, et à de nouveaux pourparlers visant à parvenir à une solution politique au conflit. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com