Les Houthis prévoient de traduire en justice la mannequin yéménite enlevée

La mannequin et actrice Entesar Al-Hammadi. (Photo fournie)
La mannequin et actrice Entesar Al-Hammadi. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 15 avril 2021

Les Houthis prévoient de traduire en justice la mannequin yéménite enlevée

  • Des militants des droits de l’homme ont comparé la répression des femmes par les Houthis à celles d’organisations terroristes telles qu'Al-Qaïda et Daech
  • L'enlèvement de la mannequin est la dernière d’une série d’attaques contre des dissidents et des femmes libérales dans les zones contrôlées par les Houthis

AL-MUKALLA: Les Houthis soutenus par l'Iran prévoient d'ouvrir une enquête pénale contre Entesar Al-Hammadi, une jeune mannequin et actrice yéménite, enlevée dans une rue de Sanaa le 20 février dernier, a révélé mercredi l'avocat de la jeune femme, Khaled Mohammed Al-Kamal.

L’enlèvement d’Al-Hammadi et de deux de ses amies est la dernière d’une série d’attaques par les Houthis contre des dissidents et des femmes libérales dans les zones contrôlées par le groupe.

Al-Kamal a déclaré à Arab News qu'un procureur du tribunal de Sanaa Ouest, contrôlée par les miliciens, va procéder à l’interrogatoire d’Entesar dimanche.

«Ma cliente a été arrêtée sans mandat», indique Al-Kamal par téléphone, sans pour autant expliquer les motifs des Houthis dans l’enlèvement.

Des responsables yéménites racontent que les trois actrices se rendaient au plateau de tournage d’une série dramatique quand les miliciens ont arrêté leur véhicule dans la rue Hadda, et les ont emmenés dans un endroit inconnu.

Al-Hammadi, née d'un père yéménite et d'une mère éthiopienne, a poursuivi son ambition de devenir mannequin malgré son enfance passée au sein d’une société conservatrice. La jeune femme de 20 ans a attiré l’attention du public pour la première fois quand elle a publié des photos d’elles en costumes yéménites traditionnels, pour paraître ensuite dans une émission de télévision locale et partager son rêve de devenir un mannequin international.

Leur détention a suscité l'indignation à l'intérieur comme à l'extérieur du Yémen. Des militants des droits de l’homme et des représentants du gouvernement ont comparé la répression des femmes par les Houthis à celles d’organisations terroristes telles qu'Al-Qaïda et Daech.

Moammar Al-Eryani, ministre de l'Information, de la Culture et du Tourisme du Yémen, assure que les miliciens mènent une répression «systémique et organisée» contre les femmes yéménites dans les zones sous leur contrôle.

«Nous appelons la communauté internationale, l'ONU, les envoyés américains au Yémen et les organisations de protection des femmes à condamner ce crime, et à faire pression sur la milice terroriste houthie pour qu'elle libère immédiatement les personnes enlevées», a écrit le ministre sur les réseaux sociaux. «Ils doivent mettre fin à l’extorsion et libérer toutes les femmes disparues de leurs prisons secrètes, sans condition préalables».

Al-Hammadi a confié à une chaîne de télévision locale l'année dernière qu'elle souhaite pouvoir voyager à l'étranger dans le but de travailler comme mannequin, invoquant la résistance des parents et de la société à l’intérieur du Yémen.

«Ce serait formidable si j'avais une opportunité en dehors du Yémen», disait-elle à l’époque.

Les réseaux sociaux ont aussi critiqué les Houthis pour le rapt de femmes dans les rues.

Huda Al-Sarari, une militante yéménite, explique que l'enlèvement d'Al-Hammadi fait partie d'une campagne «sale» menée par les miliciens contre les femmes.

«Ma solidarité va à ma chère Entesar et à tous les hommes et femmes enlevés dans les prisons de la milice», écrit-elle sur Twitter.

Amat Al-Salam Al-Hajj, présidente de l'Association des mères des kidnappés, une organisation qui rassemble des milliers de femmes membres des familles de prisonniers de guerre, confie à Arab News que les Houthis ont commis des crimes contre des dissidents et des femmes «effrontément», au milieu du mutisme «inexplicable» des organisations internationales de défense des droits.

«Les Houthis ont enlevé des mannequins et des militantes, et commis des violations flagrantes des droits de l'homme devant les yeux et les oreilles de l'ONU, des organisations de défense des droits de l'homme et du monde entier», a-t-elle ajouté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com