Musique: vinyle, vidi, vici

Le disque à sillons n'est plus seulement culte, mais retrouve un pouvoir d'attraction. (Martin Bureau/ AFP)
Le disque à sillons n'est plus seulement culte, mais retrouve un pouvoir d'attraction. (Martin Bureau/ AFP)
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Publié le Vendredi 16 avril 2021

Musique: vinyle, vidi, vici

  • Alors que le CD, en pleine disgrâce, a subi une chute de 27,1% en 2020, le vinyle a donc connu une progression de 10,2% avec 4,5 millions d'unités vendues
  • Contrairement à une autre idée reçue, le vinyle n'est pas réservé aux vieux collectionneurs: 40% de son chiffre d'affaires est généré par les moins de 35 ans

PARIS : Qui peut se targuer d'une croissance de 10% dans une année de crise sanitaire ? Le marché du vinyle en France, avec des disquaires désormais labellisés "essentiels" à l'égal des libraires.

Alors que le CD, en pleine disgrâce, a subi une chute de 27,1% en 2020, le vinyle a donc connu une progression de 10,2% avec 4,5 millions d'unités vendues selon le bilan du Snep (Syndicat national de l'édition phonographique).

Une sacrée performance à l'heure de la musique dématérialisée reine et après une année marquée par la fermeture des points de vente lors des premiers confinements causés par la crise sanitaire.

Le disque à sillons n'est plus seulement culte, mais retrouve un pouvoir d'attraction. "C'est l'objet parfait par sa taille, son format, sa légèreté, sa longévité, j'ai des vinyles qui ont dix ans et qui sont encore tout frais", s'emballe le célèbre critique-rock Philippe Manœuvre, pas surpris de ce retour en grâce, notable depuis six ans.

Le fétichisme de la pochette n'y est pas pour rien. "Combien d'après-midi ai-je passé à décrypter la pochette de +Sticky Fingers+ (des Rolling Stones) ? +Ah tiens, c'est Ry Cooder qui fait la guitare sur Sister Morphine !+: la pochette, c'est l'objet magique qui ouvre d'un seul coup les portes de l'univers des musiciens", abonde-t-il encore.

"Trentenaires et moins"

La dimension collector peut compter. "On fait beaucoup d'éditions limitées, numérotées à la main parfois, ça prend une vraie valeur: en réponse au tout-digital, il y a eu ce besoin de contre-culture", note ainsi pour l'AFP Cyril Roux, éditeur chez Diggers Factory, start-up du vinyle.

Contrairement à une autre idée reçue, le vinyle n'est pas réservé aux vieux collectionneurs: 40% de son chiffre d'affaires est généré par les moins de 35 ans, établit le Snep.

"Une grande partie des gens de plus de 50 ans qu'on avait convaincus dans le passé de racheter en CD leur vinyles ne referont pas le chemin arrière: on le voit dans nos boutiques, le vinyle, c'est une consommation de trentenaires et moins", confirme auprès de l'AFP Julie David, à la tête du Gredin (Groupement des disquaires indépendants).

"Il y a une qualité de son différente du digital, un grain d'écoute particulier", dépeint encore Cyril Roux. Mais pas de querelles de chapelles: un tiers des abonnés payants au streaming achètent "régulièrement" des vinyles, souligne le Snep dans son rapport.

Diggers Factory, au large éventail d'activités -- distribution, réédition, créations originales, etc. -- peut témoigner de la renaissance du vinyle. Fondée en 2015, la structure est passée "de deux personnes à une vingtaine, on va devoir changer de locaux (rires)", déroule pour l'AFP un de ses co-fondateurs Alexis Castiel.

"Un peu la guerre"

Qui dit bonne santé dit concurrence. "En ce moment, c'est un peu la guerre pour avoir de bons fournisseurs, on ne révèle pas les noms des presseurs avec qui on travaille", confie Cyril Roux. Le marché n'est pas seulement national. Un maxi 45 tours de Serge Gainsboug (disparu il y a 30 ans), fruit d'une collaboration avec l'Ina (l'Institut national de l'audiovisuel), a été "vendu aux USA, au Japon", décrit Cyril Roux.

Un horizon sans nuage ? Non. "Le prix du vinyle augmente pas mal, trop à notre goût", glisse Julie David. "Ces derniers temps; avec une TVA à 20 %, contrairement au livre où elle est à 5,5 %, ça fait cher dans le budget quand on a 20 ans", regrette-t-elle.

Mais la bonne nouvelle est que les disquaires, mot qui a fait son apparition ces derniers mois dans les bouches de Jean Castex ou Emmanuel Macron, ont été classés commerces "essentiels", comme les libraires.

Belle victoire pour un maillage de 250 disquaires indépendants contre environ 3.000 libraires. "On a réussi à montrer qu'on était présents, actifs, on avait interpellé Franck Riester (précédent ministre de la Culture) mais Roselyne Bachelot est, disons, plus sensible à ces métiers culturels, disquaires ou libraires", décrypte Julie David.


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com