L'Arabie saoudite cherche à aider les PME à développer leur potentiel d'exportation

Alors que les PME saoudiennes acquièrent davantage d'expérience dans la commercialisation de leurs produits auprès d'un public mondial plus large, des organismes tels que la Banque saoudienne d'exportation-importation se mettent à leur disposition afin de contribuer à financer la logistique nécessaire à l’exportation. (Shutterstock)
Alors que les PME saoudiennes acquièrent davantage d'expérience dans la commercialisation de leurs produits auprès d'un public mondial plus large, des organismes tels que la Banque saoudienne d'exportation-importation se mettent à leur disposition afin de contribuer à financer la logistique nécessaire à l’exportation. (Shutterstock)
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Publié le Jeudi 22 avril 2021

L'Arabie saoudite cherche à aider les PME à développer leur potentiel d'exportation

  • La Banque saoudienne d'exportation-importation (Exim) a accordé près de 8 milliards de riyals saoudiens (1,77 milliard d’euros) de prêts à des non-exportateurs de pétrole depuis son lancement
  • Pour dynamiser la performance des exportateurs du secteur non pétrolier, la banque Exim propose dix-sept solutions de crédit différentes

RIYAD: La Banque saoudienne d'exportation-importation (Exim) a accordé près de 8 milliards de riyals saoudiens (1,77 milliard d’euros) de prêts à des non-exportateurs de pétrole depuis son lancement au début de l'année dernière pour les aider à distribuer leurs marchandises dans plus de quarante-cinq pays à travers le monde.

Le prêteur a été créé dans le cadre de l’objectif Vision 2030 du gouvernement, qui vise à faire passer la part des exportations dans l’économie non pétrolière de 16% actuellement à 50% d’ici à la fin de la décennie.

«À la banque saoudienne Exim, nous sommes mandatés pour servir tous les exportateurs saoudiens de produits non pétroliers, qu'il s'agisse de biens, de services ou de produits intermédiaires à valeur ajoutée, quelle que soit la taille de leur entreprise. Nous le faisons en veillant à ce que notre rôle complète celui des prêteurs commerciaux au lieu de l'éroder ou de rivaliser avec lui», déclare le Dr Naif al-Shammari, PDG par intérim de la banque saoudienne Exim, dans une interview accordée à Arab News.

«Nous accordons une attention particulière aux petites et moyennes entreprises, étant donné leur accès limité aux fonds commerciaux. Cela s'étend même à celles qui n'ont pas d'antécédents d'exportation, à condition qu'elles aient des commandes valides en réserve sur le marché de l’exportation», précise M. Al-Shammari.

arabieSaoudite
Le Dr Naif al-Shammari, PDG par intérim de la banque saoudienne Exim.

 

Pour dynamiser la performance des exportateurs du secteur non pétrolier, la banque saoudienne Exim propose dix-sept solutions de crédit différentes, développées conformément aux meilleures pratiques internationales, et qui répondent aux besoins des exportateurs saoudiens et de leurs clients étrangers, explique Al-Shammari.

Meshari Alrajih, professeur assistant de marketing à l'université du Roi Saoud, déclare que les petits et moyens exportateurs peuvent bénéficier du nouveau programme Made in Saudi («fabriqué en Arabie saoudite»), qui propose plusieurs solutions destinées à promouvoir le développement des produits locaux. Il existe de nombreuses formes de soutien, comme les exemptions de frais pour la création d'entreprises industrielles comptant jusqu'à cinq employés, fait-il savoir. Il évoque par ailleurs des programmes liés à Vision 2030 qui peuvent aider les petites et moyennes entreprises (PME), notamment le Programme national de développement industriel et de logistique, l'Autorité du contenu local et des marchés publics et le Fonds de développement industriel.

En bref

• La Saudi Export-Import Bank a accordé près d’1,77 milliard d’euros de prêts à des non-exportateurs de pétrole depuis son lancement au début de l'année dernière.

• Elle fournit des services de financement, de garanties et d'assurance-crédit à l'exportation qui proposent des tarifs compétitifs.

Pour que leurs entreprises contribuent à atteindre les objectifs fixés par le programme Vision 2030, souligne Alrajih, les entrepreneurs doivent contacter les instances compétentes qui disposent d’une expérience dans ce domaine, telles que l'Autorité saoudienne de développement des exportations et les chambres de commerce. Il recommande également que les petites entreprises participent à des expositions ainsi qu’à des conférences internationales afin de développer leurs réseaux à l'étranger.

Alrajih exhorte les PME à commercialiser leurs produits en dehors du Royaume par le biais d'un certain nombre de canaux comme le ministère de l'Investissement, qui dispose à l'étranger de bureaux spécialisés dans l'aide à ces entreprises.

Le consultant en design et en image de marque Fawaz al-Otaibi déclare que l'initiative Made in Saudi tombe à pic: «Au cours des dernières années, de nombreux Saoudiens ont fréquenté les universités les plus prestigieuses du monde et ont étudié le design, l'image de marque, le design industriel ainsi que d'autres spécialités», indique-t-il, ajoutant que «cette nouvelle compétence chez les jeunes Saoudiens conduirait à une transformation majeure en peu de temps».

Alors que les PME saoudiennes acquièrent davantage d'expérience dans la commercialisation de leurs produits auprès d'un public mondial plus large, des organismes tels que la Banque saoudienne d'exportation-importation se mettent à leur disposition afin de contribuer à financer la logistique nécessaire à l’exportation, aidant ainsi le gouvernement à atteindre ses objectifs ambitieux de la Vision 2030.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.