Espagne: tensions politiques après des menaces de mort contre le chef de Podemos

Le chef du parti d'extrême gauche espagnol Podemos, Pablo Iglesias, candidat à la présidence régionale de Madrid, s'adresse à une réunion de campagne pour les élections régionales à Madrid le 18 avril 2021.(AFP)
Le chef du parti d'extrême gauche espagnol Podemos, Pablo Iglesias, candidat à la présidence régionale de Madrid, s'adresse à une réunion de campagne pour les élections régionales à Madrid le 18 avril 2021.(AFP)
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Publié le Vendredi 23 avril 2021

Espagne: tensions politiques après des menaces de mort contre le chef de Podemos

  • Après ce coup d'éclat de M. Iglesias, les autres candidats de gauche ont refusé de continuer à débattre avec la candidate de Vox et le débat a été annulé
  • Ce boycott a entraîné l'annulation d'un autre débat prévu le 29 avril sur la télévision publique espagnole

MADRID: Des lettres de menaces de mort envoyées notamment au chef du parti espagnol de gauche radicale Podemos, Pablo Iglesias, tendaient vendredi la campagne des élections régionales prévues à Madrid le 4 mai, un scrutin aux forts enjeux nationaux.

Ancien vice-président du gouvernement du socialiste Pedro Sanchez, Pablo Iglesias, qui a démissionné de ce poste pour se présenter à ce scrutin, a quitté brusquement le débat électoral organisé par la radio Cadena Ser après la mise en doute par la candidate du parti d'extrême droite Vox de l'authenticité de ces menaces.

"Dans une démocratie, les menaces de mort sont inacceptables et il n'est pas non plus acceptable de mettre en doute le fait qu'elles ont eu lieu", a déclaré à la presse le chef de Podemos alors que la candidate de Vox, Rocio Monasterio, avait expliqué "ne rien croire" venant de M. Iglesias ou du gouvernement de M. Sanchez.

Après ce coup d'éclat de M. Iglesias, les autres candidats de gauche ont refusé de continuer à débattre avec la candidate de Vox et le débat a été annulé.

Ce boycott a entraîné l'annulation d'un autre débat prévu le 29 avril sur la télévision publique espagnole qui a rappelé son "obligation de proportionnalité" dans un communiqué.

Outre le dirigeant de Podemos, qui voit la marque de "l'ultradroite" dans ces menaces, le ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska et la cheffe de la Garde civile, Maria Gamez, ont également reçu des lettres contenant des balles.

La lettre envoyée au chef de Podemos indiquait "Ta femme, tes parents et toi êtes condamnés à la peine capitale, tes heures sont comptées" et contenait quatre balles de "Cetme", un fusil d'assaut utilisé par l'armée espagnole entre les années 1960 et 1980, selon une photo mise en ligne par M. Iglesias sur son compte Twitter.

"C'est moi (qu'ils visent, ndlr) aujourd'hui, mais si l'impunité et le blanchiment médiatique de l'ultradroite continue, demain ce sera d'autres camarades", a-t-il affirmé dans un tweet.

L'envoi de ces lettres de menaces, dans un contexte de forte polarisation politique en Espagne, a été condamné sans réserves par le reste de la classe politique. 

"C'est absolument inadmissible", a déclaré le président du Parti Populaire (droite), Pablo Casado, qui a réclamé une enquête sur l'origine des lettres.

D'autres responsables politiques comme la numéro un du parti centriste Ciudadanos, Ines Arrimadas, ont également condamné ces faits. 

Le Premier ministre Pedro Sanchez avait lui fustigé jeudi soir "de graves menaces" et assuré que la justice et la démocratie l'emporteraient sur "les menaces et la violence".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.