Le Conseil des affaires économiques et du développement de l’Arabie saoudite fait la lumière sur les réalisations de la Vision 2030

Le prince héritier Mohammed ben Salmane répond aux questions lors d'une conférence de presse à Riyad, le 25  avril 2016 (Archive/AFP)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane répond aux questions lors d'une conférence de presse à Riyad, le 25  avril 2016 (Archive/AFP)
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Publié le Lundi 26 avril 2021

Le Conseil des affaires économiques et du développement de l’Arabie saoudite fait la lumière sur les réalisations de la Vision 2030

  • Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a confirmé que les programmes Vision 2030 avaient constitué de grandes avancées
  • Mohammed ben Salmane a fait savoir qu’il restait encore beaucoup à faire sur différents fronts pour atteindre tous les objectifs de cet ambitieux plan de développement

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, vice-Premier ministre et président du Conseil des affaires économiques et du développement, a confirmé que les programmes Vision 2030 avaient constitué de grandes avancées et qu’ils avaient relevé les défis structurels des cinq dernières années. 

Le prince héritier a également exprimé sa gratitude pour les efforts déployés par toutes les autorités gouvernementales afin de surmonter de nombreux défis au cours des derniers mois, louant les expériences inestimables qui ont été acquises et qui ont renforcé la confiance dans la réalisation des objectifs de la Vision 2030. 

Mohammed ben Salmane a fait savoir qu’il restait encore beaucoup à faire sur différents fronts pour atteindre tous les objectifs de cet ambitieux plan de développement. 

Le Conseil des affaires économiques et du développement a passé en revue les réalisations de la Vision du Royaume cinq ans après la création de la Vision 2030. Cette dernière a, jusque-là, porté l’accent sur l'établissement d'une infrastructure habilitante, la construction de structures institutionnelles et législatives, l'établissement de politiques générales et le soutien des initiatives. La prochaine phase de la Vision se concentrera sur la poursuite de la mise en œuvre, garantissant une plus grande participation des citoyens et du secteur privé. 

L’examen a couvert les trois grands thèmes de la Vision, que voici: 

1) Une société dynamique 

Le Conseil a passé en revue les réalisations qui visaient à améliorer la qualité de vie dans le cadre d'un environnement attractif et distinctif afin de faire du Royaume une destination mondiale de premier plan. Cela comprend la facilitation de l'accès aux services de santé d'urgence dans les quatre heures, aujourd’hui d’un taux de plus de 87%, contre 36% avant l'inauguration de la Vision; la réduction du pourcentage de décès par accident de la route chaque année – 13,5 décès pour 100 000, alors que ce chiffre s’élevait auparavant à 28,8; et l’augmentation du pourcentage de personnes qui participent à des activités sportives au moins une fois par semaine. Elles sont passées de 13% avant le lancement de la Vision à 19% en 2020. 

Le Conseil a également examiné les réalisations les plus importantes dans le secteur du logement. Le pourcentage d'accession à la propriété est passé de 47%, il y a cinq ans, à 60%. En outre, l'obtention d'une aide au logement est désormais immédiate, alors qu’elle prenait jusqu'à quinze ans avant le lancement de la Vision. 

Le Conseil a pris note des indicateurs liés à l'intérêt croissant pour les sites archéologiques et patrimoniaux, qui ont eu une répercussion directe sur l'inscription de nouveaux sites saoudiens à la liste du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Le nombre de sites patrimoniaux qui peuvent être visités dans le Royaume en 2020 est passé à 354, contre 241 en 2017. Le Conseil a également évalué les efforts qui visaient à renforcer l'identité nationale saoudienne et à renforcer sa présence à l'échelle mondiale, comme en témoigne l'augmentation des éléments du patrimoine culturel immatériel inscrits à l'Unesco à huit, contre trois éléments auparavant. Le nombre de sites patrimoniaux urbains inscrits au patrimoine culturel national s’élève à mille en 2020, contre quatre cents en 2016. 

Le Conseil a constaté un autre succès de la Vision avec l’augmentation de la capacité du Royaume à recevoir et à accueillir les pèlerins vers les lieux saints en élargissant le système de services dans les deux saintes mosquées et les Lieux saints. En outre le processus d'obtention d'un visa Omra a été automatisé et il peut désormais être établi en cinq minutes seulement, contre quatorze jours auparavant. À cela s’ajoute la délivrance du «Visa de touriste électronique», qui peut être obtenu électroniquement en quelques minutes. Ces mesures ont grandement facilité la visite des destinations touristiques et des monuments du Royaume et elles ont contribué à revitaliser le secteur du tourisme et à augmenter sa contribution au produit intérieur brut (PIB), tout en développant diverses destinations touristiques et en créant des opportunités d'emploi pour les hommes et les femmes. Le secteur du tourisme du Royaume est devenu le secteur à la croissance la plus rapide au monde avec 14%. 

Le Conseil a également pris note de la contribution, au cours des cinq dernières années, des programmes de Vision relatifs à l’amélioration de la qualité de vie dans le Royaume. L’Arabie saoudite est devenue un pôle d’attraction, organisant notamment des manifestations sportives de renommée mondiale. En outre, il a également mis en avant les événements sportifs, culturels et bénévoles qui ont attiré plus de 46 millions de visiteurs jusqu'en 2020. Le nombre d'entreprises qui opèrent dans le secteur du divertissement a doublé: elles sont désormais plus de 1 000 et ont généré plus de 101 000 emplois. 

Le Conseil a, en outre, étudié les réalisations liées à la préservation, à la durabilité et à la protection de l'environnement, notamment la création, en 2018 et en 2019, de sept réserves naturelles royales destinées à préserver diverses espèces végétales et animales, constituant un réservoir généalogique contemporain. Le Royaume a non seulement franchi une étape planétaire dans la production d'eau dessalée, mais il a dépassé la production mondiale de dessalement d'eau saline avec la capacité de production la plus élevée atteinte par la Saline Water Conversion Corporation (SWCC), 5,9 millions de m3 par jour en 2020. Le remplacement des technologies thermiques et l'expansion de l'utilisation de technologies respectueuses de l'environnement ont contribué à une réduction des émissions de dioxyde de carbone de 28 millions de tonnes par an. En plus d'annoncer des mégaprojets pour préserver l'environnement au cours de la même période, la Saudi Green Initiative – récemment annoncée – et l'initiative Middle East Green viseront à augmenter le couvert végétal, à réduire les émissions de carbone, à lutter contre la pollution et la dégradation des terres et à préserver la vie marine. 

2) Une économie prospère 

Le Conseil a également inspecté les initiatives destinées à créer un environnement qui soutienne le potentiel commercial et élargisse la base économique. Il a observé que les actifs du Fonds d'investissement public avaient doublé, atteignant environ 1 500 milliards de riyals saoudiens (SR) en 2020, soit 331 milliards d’euros, alors qu’ils ne dépassaient pas 570 milliards de SR, soit 125 milliards d’euros, en 2015. Il convient de noter que le taux des flux d'investissements étrangers internationaux a diminué de 58% depuis 2015. Les entrées d'investissements directs étrangers en Arabie saoudite ont augmenté, parvenant à 17,625 milliards de SR (3,89 milliards d’euros), soit une augmentation de 331% puisqu'elles étaient de 5,321 milliards de SR (1,18 milliards d’euros) avant le lancement de la Vision 2030. Parmi ces initiatives figuraient également le lancement de grands projets qui contribuent au bien-être de la société, créent des emplois et attirent les investissements internationaux. Les plus importants d’entre eux sont, entre autres, Neom, Qiddiya et les projets de la mer Rouge. 

Le Conseil a également examiné les réalisations liées au développement du secteur financier: la Bourse saoudienne (Tadawul) a rejoint les indices des marchés émergents MSCI et S&P Dow Jones, ce qui a facilité l'investissement des investisseurs étrangers dans le royaume d'Arabie saoudite, alors que la valeur de leurs avoirs sur le marché a augmenté de 195,9% pour atteindre 208,3 milliards de SR (soit 46 milliards d’euros) à la fin de l’année 2020, avec un taux de propriété de 12,8% de la valeur totale des actions. 

En outre, le Fintech Saudi Center a été créé dans le but d'ouvrir les services financiers à de nouveaux types d'entités dans le domaine de la technologie financière et de développer des fonds, des accélérateurs et des incubateurs axés sur la technologie financière pour fournir du capital-risque et du financement par actions et favoriser l’environnement entrepreneurial. Ces réalisations ont contribué à faire de la Bourse saoudienne, Tadawul, l'un des dix plus grands marchés financiers du monde. 

Le Conseil a vérifié les performances du Centre national de gestion de la dette. Il apparaît que ce dernier a réussi depuis sa création, au cours des cinq dernières années, à soutenir le budget général du Royaume d'environ 897 milliards de SR, soit 198 milliards d’euros. 

En outre, le Conseil a débattu des réalisations accomplies dans les domaines de la création d'emplois pour l'avenir et du soutien à l'innovation, en considérant l’aide apportée aux petites et moyennes entreprises comme l'un des moteurs les plus importants de la croissance économique. Il s’est félicité du fait que le Royaume était passé au douzième rang dans l'indice de disponibilité du capital-risque dans le Global Competitiveness Report 2020 et au troisième rang mondial dans l'indice de protection des investisseurs minoritaires. De plus, le Royaume s'est hissé au vingt-quatrième rang mondial dans le Global Competitiveness Report 2020, après avoir été classé trente-neuvième en 2018. Parallèlement, en plus d'adopter des lois qui protègent et renforcent leurs droits aux niveaux personnel et professionnel, la participation des femmes saoudiennes au marché du travail a considérablement augmenté, atteignant 33,2% en 2020, contre 19,4% en 2017. 

Le Conseil a également évoqué l'accélération de la croissance du ratio du PIB non pétrolier, qui s’élevait à 59% en 2020, contre 55% en 2016. Les revenus non pétroliers ont également augmenté, passant de 166 milliards de SR (36 milliards d’euros) en 2015 à 369 milliards SR (81 milliards d’euros) en 2020, soit une augmentation de 222%, tandis que le nombre d'usines a augmenté de 38%: 9 984 usines contre 7 206 usines avant le lancement de la Vision. Cela a coïncidé avec le lancement d'initiatives pionnières, comme le lancement du programme Made in Saudi, le programme Shareek pour renforcer le partenariat avec le secteur privé et accélérer le rythme de croissance du PIB, la création d'une banque export-import et le lancement d'un système d'investissement minier. 

Dans le domaine de l'économie numérique, le Conseil examiné les initiatives qui ont propulsé le Royaume à la première place de la compétitivité numérique au niveau du G20, atteignant la première place mondiale en vitesse Internet 5G et couvrant plus de 60% des grandes villes et 45% des autres villes en déployant plus de 12 000 tours qui prennent en charge la technologie 5G.  

Le Royaume s'est également classé sixième parmi les États du G20 dans l'indice mondial de cybersécurité de l'Union internationale des télécommunications (UIT) et dans l'expansion de la couverture de la fibre optique, puisque 3,5 millions de foyers dans les zones urbaines étaient couverts par des réseaux de fibre optique en 2020; ils n'étaient qu’1,2 million en 2017. En outre, le Royaume a attiré les plus gros investissements technologiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avec des transactions dépassant 6 milliards de SR (1,33 milliards d’euros) dans le secteur du cloud computing. 

Dans le domaine de l'énergie, le Conseil a analysé les accomplissements les plus importants depuis le lancement de la Vision 2030, dont certains sont remarquables aux niveaux national et international. Le Royaume, qui a fondé le groupement de nations Opep+, a réalisé un exploit historique en 2020, parvenant à la plus forte réduction de production que le marché pétrolier ait jamais connue. Cela a contribué à restaurer la stabilité et l'équilibre des marchés mondiaux et à lutter contre les effets de la pandémie de Covid-19 sur l'économie mondiale. Le Royaume a également encouragé le concept d’économie circulaire du carbone adopté par le G20, démontrant sa volonté de protéger l’environnement et de lutter contre le changement climatique dans le cadre de l’accord de Paris et des conventions internationales pertinentes. 

Par ailleurs, le premier des projets prévus par le Gardien des deux Saintes Mosquées pour les énergies renouvelables a également été inauguré, avec l'usine de Sakaka destinée à produire de l'électricité. D'autres projets de production d'électricité à partir d'énergie solaire ont été annoncés dans différentes régions du Royaume, et certains de ces projets ont atteint de nouveaux records en enregistrant le coût d'achat d'électricité produite à partir de l'énergie solaire le plus bas au monde. 

La capacité totale de ces projets a été estimée à plus de 3600 mégawatts. Ces projets fourniront de l'énergie à plus de 600 000 logements. À cela s’ajoutent plusieurs projets d'énergie propre visant à produire de l'hydrogène et de l'ammoniac. Les projets d'énergie renouvelable contribueront à diversifier le mélange énergétique utilisé dans la production d'électricité, de sorte que la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables et de gaz sera de 50% chacun d'ici à 2030, entraînant le déplacement d'environ un million de barils d'équivalent pétrole de carburant liquide. 

Le secteur de l'électricité a été témoin de mesures claires et délibérées pour améliorer son efficience, son efficacité et sa durabilité, telles que la restructuration du secteur, la mise en place du nouveau système électrique et la réorganisation de l'Autorité de régulation de l'eau et de l'électricité. De plus, plus de dix millions de compteurs électroniques intelligents ont été installés: c’est une étape importante vers la numérisation du secteur. 

L'industrie pétrolière saoudienne a également vu l'approbation du développement du champ gazier de Jafurah, la découverte de cinq nouveaux champs pétrolifères et gaziers et l'intégration continue des secteurs pétrolier et pétrochimique. 

Le Conseil a étudié les contributions des programmes de la Vision à la création d'un environnement propice au développement des compétences et à la poursuite des investissements dans l'éducation et la formation. Le nombre d'universités et de collèges est de 63, et la recherche scientifique atteignait 33 588 publications contre 15 056 les années précédentes, soit une augmentation de 223%. Le taux de scolarisation dans les jardins d'enfants a également augmenté à 23%, contre 13% auparavant. 

Le Conseil a également vérifié les réalisations dans le domaine de la localisation des industries militaires, car les programmes Vision 2030 du Royaume sont parvenus à augmenter le taux de localisation dans le secteur pour atteindre 8% à la fin de 2020, contre 2% en 2016. En outre, pour la première fois dans l'histoire du Royaume, un programme de licences permettant de s'engager dans des activités de l’industrie militaire a été lancé. C’est dans ce cadre que 91 entreprises locales et internationales ont obtenu une licence, avec 142 licences de fondation. 

3) Une nation ambitieuse 

Dans le cadre de l'amélioration de la réglementation et des services et de l'expansion des canaux de communication entre les agences gouvernementales, les citoyens et le secteur privé, le Conseil a contrôlé la réalisation des initiatives qui ont apporté des transformations majeures dans l'efficacité du travail gouvernemental, comme la publication de plus de 197 législations dans divers domaines, y compris les lois, les règlements, les statuts et les arrangements organisationnels. 

Le taux de maturité des services gouvernementaux numériques est passé à 81,3% contre 60% en 2017, ce qui a contribué de manière significative à l'amélioration des services fournis aux citoyens et aux résidents du Royaume. 

Le Conseil a en outre étudié tout ce qui a été mis en œuvre en matière de lutte contre la corruption et de renforcement de l'intégrité, car la culture de la responsabilité est solidement enracinée au niveau de l'appareil gouvernemental et parmi les citoyens. En effet, le montant total récupéré par le Trésor public à la suite des accords anti-corruption a atteint 247 milliards de riyals, soit 54 milliards d’euros, au cours des trois dernières années, c’est-à-dire 20% du total des revenus non pétroliers, en plus des dizaines de milliards d'actifs non monétaires transférés au ministère des Finances. 

Le conseil a observé les sauts qualitatifs des réalisations accomplies dans le système judiciaire. Le taux de réussite des tribunaux d'exécution est passé à 82%, celui de réalisation des tribunaux du statut personnel a augmenté, atteignant 59%, comme le renforcement du système judiciaire spécialisé, l'activation des poursuites à deux degrés et l'activation du contentieux électronique. Le nombre de sessions judiciaires tenues entre 2015 et 2020 a atteint plus de 10 millions de sessions, contre 2,7 millions de sessions judiciaires de 2009 à 2014; le nombre de procuration est passé à 11 millions de notaires de 2015 à 2020, contre 2,2 millions entre 2009 et 2014. 

De nombreux accords de localisation ont été signés et sont entrés en vigueur avec diverses autorités de tutelle dans le but d'augmenter les taux de localisation dans divers secteurs, contribuant à l'emploi de plus de 422 000 citoyens et citoyennes depuis le début de l’année 2019. 

Le Conseil a débattu de ce qui avait été réalisé dans le secteur à but non lucratif et la responsabilité sociale. En effet, le nombre de volontaires en 2020 a atteint 409 123, hommes et femmes, à travers plus de 156 000 opportunités de volontariat, contre 23 000 en 2016. Le nombre de volontaires inscrits sur la plate-forme de volontariat a atteint 533 950. La valeur économique du volontariat individuel est passée de 0,6 SR (0,13 euro) par heure en 2016 à 21,27 SR (4,70 euros). 

En outre, le Conseil a vérifié que l’on fournissait bien des logements adéquats aux personnes couvertes par les services de sécurité sociale selon le régime de propriété ou de droit d'usufruit, grâce à l'intégration et au partenariat avec le secteur à but non lucratif et plus de 350 associations sociales qui fournissent plus de 46 000 logements partout dans les régions du Royaume. En outre, la plate-forme Joud pour le logement a été lancée dans le but d’impliquer la communauté et de l’aider à faire des dons de logement à des œuvres caritatives à travers une plate-forme fiable et en coopération avec 121 associations caritatives. Cette plate-forme a contribué à soutenir plus de 23 000 personnes dont les contributions de la société dépassent 400 millions de SR (88 millions d’euros), par le biais de deux volets: la fourniture de logements et l’aide aux citoyens en défaut de paiement pour la location d’un logement. 

Le Conseil a retenu plusieurs recommandations nécessaires pour passer à l’étape suivante du processus de réalisation de la Vision 2030 du Royaume, lancé au début de cette année 2021 et qui se poursuit jusqu'en 2025. Il s’agit de la phase d'avancement des réalisations et de maintien de l'élan requis pour poursuivre les réformes. 

Cela comprend la mise à jour du développement des programmes de réalisation de la Vision pour assurer sa cohérence avec les objectifs, augmenter l'efficacité des dépenses et répondre aux développements économiques à travers trois domaines fondamentaux: 

Premièrement, restructurer certains des programmes actuels et en créer d'autres qui soient conformes aux exigences de la phase suivante, comme l'établissement d'un programme de transformation du secteur de la santé visant à restructurer ce domaine pour en faire un système de santé complet, cela afin de répondre aux aspirations de la Vision. 

Deuxièmement, donner de la flexibilité aux calendriers de mise en œuvre de certains programmes, fixer des priorités pour la mise en œuvre des initiatives et permettre des changements dans les politiques législatives. 

Troisièmement, transférer les initiatives de «promotion du caractère national», des «entreprises nationales importantes» et des «partenariats stratégiques» aux entités concernées et dans le cadre de leurs programmes. Cette recommandation intervient alors que ces initiatives ont atteint la plupart de leurs objectifs au cours des cinq premières années de la Vision, sans qu'il soit nécessaire de préserver son indépendance dans la phase suivante. 

La prochaine phase de la Vision 2030 du Royaume devrait être marquée par le développement continu de secteurs prometteurs et nouveaux. L'accélération des réalisations dans la mise en œuvre des programmes de réalisation de la Vision contribuera à promouvoir la croissance économique et à soutenir le contenu local. Elle augmentera sa contribution au développement économique du Royaume et facilitera l'environnement des affaires. En outre, elle renforcera le rôle des citoyens et du secteur privé dans la réalisation de la Vision, s’appuyant sur une plus grande autonomisation qui permettra d’utiliser les capacités et à investir les potentiels afin de réaliser davantage de progrès et d’obtenir davantage de succès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.