Ce documentaire français sur une ancienne résistante qui a ému Hollywood

Cérémonie des Oscars 2021. (AFP)
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Publié le Mardi 27 avril 2021

Ce documentaire français sur une ancienne résistante qui a ému Hollywood

  • «Colette», récompensé d'un Oscar dans la catégorie «court-métrage documentaire», est un film d'une vingtaine de minutes, diffusé par le quotidien britannique The Guardian, réalisé par l'Américain Anthony Giacchino
  • Le film est disponible sur YouTube où il dépassait lundi les 200 000 vues

PARIS: L'Oscar remporté par un court documentaire tourné entre le Nord de la France et l'Allemagne, sur une ancienne résistante française qui rend hommage à son frère mort en camp de concentration, met en lumière les passeurs de mémoire.

"Colette", récompensé d'un Oscar dans la catégorie "court-métrage documentaire", est un film d'une vingtaine de minutes, diffusé par le quotidien britannique The Guardian, réalisé par l'Américain Anthony Giacchino et produit notamment par la Française Alice Doyard.

Le film est disponible sur YouTube où il dépassait lundi les 200 000 vues.

On y suit Colette, une ancienne résistante, qui va honorer la mémoire de son frère Jean-Pierre, mort à 17 ans au camp de concentration et d'extermination par le travail de Mittelbau-Dora, près de Nordhausen (Allemagne). Quelque 60 000 personnes y ont été détenues et forcées de travailler pour l'industrie nazie d'armement, qui y met au point ses fusées "V2". Un prisonnier sur trois décèdera.

"Cette récompense et ce film", a salué Alice Doyard en recevant son prix, "sont un hommage aux femmes de tous âges, partout dans le monde, qui se donnent la main et se battent pour la justice. Vive Colette et vive la France!".

Elle a reçu un "grand bravo" du président français Emmanuel Macron, saluant aussi les deux autres lauréats français de la soirée: Florian Zeller pour "The Father" et l’ingénieur du son Nicolas Becker pour "Sound of Metal".

Une bague en cadeau

Au-delà du voyage de mémoire, le film  montre la naissance d'une relation entre Colette Marin-Catherine, débordante de vitalité à 90 ans, et une jeune passionnée d'histoire, Lucie Fouble, 17 ans, qui va l'accompagner.

Avant le tournage, Colette avait toujours refusé d'aller en Allemagne. "Le tourisme morbide, ça ne m'intéresse pas", lâche-t-elle à la caméra.

Mais elle se laissera convaincre de partir avec cette bénévole de la Coupole de Saint-Omer, bunker qui devait servir au lancement des V2 sur Londres, devenu un lieu de mémoire de la Seconde guerre mondiale dans le Pas-de-Calais (Nord de la France. Lucie est l'une des petites mains qui y documente le parcours de 9 000 déportés à Dora depuis la France.

Depuis son appartement de Caen, en Normandie (Nord), jusqu'aux souterrains où s'effectuait le travail forcé et à l'endroit de la mort de son frère, la caméra capte à vif l'émotion de Colette, qui découvre "un cauchemar, l'enfer, Dante sur terre". Elle culmine lorsque la vieille dame remet à l'adolescente une bague artisanale, dernier souvenir qu'elle garde de son frère.

"Chape de plomb" 

"Ce film qui symbolise la transmission, m'a permis de rencontrer une ancienne résistante, mais ça ne s'est pas arrêté là. Nous avons un lien sentimental, comme une petite-fille et sa grand-mère", explique à l'AFP Lucie Fouble.

Pour l'équipe de chercheurs et de bénévoles dont cette élève de classe préparatoire qui veut devenir historienne fait partie, l'Oscar attribué au film pourra apporter un coup de projecteur bienvenu sur leur travail de fond et de l'ombre.

"Je suis heureuse que ce film ait été primé aux Etats-Unis, et vu là-bas, alors qu'après la guerre, les Américains ont récupéré (l'ingénieur nazi Werner) Von Braun", spécialiste des V2, pour le faire travailler sur leur programme spatial. "Les Américains ont voulu effacer l'histoire du camp de Dora et le passé nazi de Von Braun, et ce film permet d'en reparler", ajoute Lucie Fouble.

"Ce film est un moyen magnifique d'intéresser un public plus jeune", abonde l'historien Laurent Thiery, qui dirige les recherches à la Coupole sur les déportés à Mittelbau-Dora, et a publié un livre-somme de 2 500 pages pour tirer de l'oubli les vies brisées de ces résistants.

Au-delà de l'Oscar et du parcours tragique de Jean-Pierre Catherine, remettre en contexte et soulever la "chape de plomb qui a longtemps entouré" ce camp de Dora reste un travail à poursuivre, souligne-t-il.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com