La première Saoudienne à travailler dans le secteur hôtelier des Maldives rentre au pays avec son expertise

La volonté de développer l'industrie touristique saoudienne constitue l'un des principaux piliers de la stratégie de la Vision 2030 pour diversifier l'économie. (photo d’Arab News prise par Huda Bashatah)
La volonté de développer l'industrie touristique saoudienne constitue l'un des principaux piliers de la stratégie de la Vision 2030 pour diversifier l'économie. (photo d’Arab News prise par Huda Bashatah)
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Publié le Mardi 27 avril 2021

La première Saoudienne à travailler dans le secteur hôtelier des Maldives rentre au pays avec son expertise

  • Pour certaines Saoudiennes, travailler dans l'hôtellerie est un rêve qu'elles nourrissent depuis longtemps, et beaucoup d’entre elles ont déployé une grande énergie pour le concrétiser
  • Une étude indique que la jeunesse saoudienne commence à reconnaître le rôle vital que jouent le tourisme et l’hôtellerie dans la nouvelle économie diversifiée du pays

RIYAD: Alors que le plan de réforme Vision 2030 de l'Arabie saoudite célèbre son cinquième anniversaire, les citoyens de l’ensemble du pays observent les nombreux bienfaits de ce plan ambitieux sur leur vie quotidienne.

L'objectif primordial de ce plan – éloigner le Royaume d'une économie basée sur le pétrole – a conduit la nation entière à se tourner vers de nouveaux secteurs et à réévaluer sa perception de la réussite de l’Arabie saoudite. Le tourisme et l'hôtellerie comptent parmi les secteurs les plus importants et les plus prospères du Royaume.

Pour certaines Saoudiennes, travailler dans l'hôtellerie est un rêve qu'elles nourrissent depuis longtemps, et beaucoup d’entre elles ont déployé une grande énergie pour le concrétiser. Sara al-Marghalani, qui fait office de pionnière dans ce domaine, est toutefois «tombée» dans l’hôtellerie presque par accident.

Elle rêvait au départ d’une carrière universitaire; elle a même obtenu une maîtrise en linguistique. Mais, lorsqu'elle est devenue la première Saoudienne à décrocher un emploi dans le secteur de l'hôtellerie aux Maldives, les choses ont changé.

Un entretien tout à fait inattendu pour un poste de coordinatrice de banquet dans un groupe hôtelier local lui a fait découvrir une tout autre voie, qui devait devenir sa nouvelle passion. Sara al-Marghalani s’est alors investie dans un secteur dans lequel très peu de Saoudiennes s'étaient encore aventurées.

arabie

«J’étais loin d’imaginer que travailler dans le secteur hôtelier pouvait être à la fois si exaltant et si exigeant, et je ne me doutais pas que ma carrière dans ce domaine changerait ma vie à ce point», confie-t-elle à Arab News.

Quelques mois après avoir décroché le poste, elle constate que sa passion naissante a transformé ses ambitions, en particulier lorsqu’elle est promue responsable des ventes. Et, lorsque son responsable accède au poste de directeur général aux Maldives, il lui demande si elle veut le rejoindre au sein de son équipe.

En bref

  • Une étude récente révèle que 90% des jeunes Saoudiens sont intéressés par les emplois du tourisme et de l'hôtellerie.
  • L’étude montre également que la jeunesse saoudienne commence à reconnaître le rôle vital que jouent le tourisme et l’hôtellerie dans la nouvelle économie diversifiée du pays.

«J'ai reçu une notification du gouvernement des Maldives et de l'ambassade saoudienne qui m’apprenait que j’étais la première citoyenne saoudienne à travailler dans le secteur de l'hôtellerie aux Maldives. J'ai vécu sur une petite île où j’étais agent des relations avec la clientèle pour une société hôtelière maldivienne réputée du nom de “Coco Collection” pendant près de deux ans», raconte-t-elle.

Al-Marghalani déclare qu’il lui semble alors que cette expérience pourrait lui apporter des «opportunités infinies» d'apprentissage, et elle continue à gravir les échelons de la gestion hôtelière.

Elle est ensuite promue superviseur de la réception de la société hôtelière allemande Seaside Finolhu, dans laquelle elle passe dix-huit mois.

Les clients de ces différents complexes viennent de nombreux pays à travers le monde et le moment où Sara al-Marghalani se présente à eux est pour elle un moment très fort. La plupart des gens sont fort en effet surpris d’apprendre qu’elle vient d’Arabie saoudite et ils lui posent alors un grand nombre de questions.

«Je leur parlais des trésors cachés du Royaume et de sa beauté naturelle, ainsi que de son important potentiel touristique», se rappelle-t-elle. «C'était avant que l'Arabie saoudite n'annonce son intention de se diversifier économiquement dans le tourisme et de promouvoir ses belles destinations. Aux Maldives, les touristes étaient très curieux de découvrir la richesse secrète de l’Arabie saoudite et ils étaient enthousiastes à l’idée de connaître ce pays.»

«Jouer un rôle dans le projet de tourisme régénérateur le plus ambitieux du monde et soutenir la croissance du tourisme saoudien est un rêve.»

Sara al-Marghalani

C'est cette passion qui l'a incitée à retourner dans le Royaume et à rejoindre la Red Sea Development Company (Société de développement de la mer Rouge) en tant que directrice adjointe à la réception de l'hôtel. Cette expérience la rend fière et heureuse.

«Jouer un rôle dans le projet de tourisme régénérateur le plus ambitieux du monde et soutenir la croissance du tourisme saoudien est un rêve», confie-t-elle. «J'avais pour projet de poursuivre mon travail aux Maldives, mais, quand j’ai découvert ce projet de luxe et que j’ai compris son ambition en matière de durabilité, ainsi que son approche régénératrice du tourisme, je n'ai eu d'autre choix que de revenir et d’intégrer cette équipe ambitieuse», explique-t-elle.

Sara al-Marghalani précise que de ses années de travail aux Maldives, l'une des principales destinations mondiales de voyage de luxe, elle a rapporté «des émotions infinies, de la passion et de la motivation». Elle pense dès lors qu'elle peut jouer un rôle moteur pour changer le secteur de l'hôtellerie.

«Mon expérience me permet d’approfondir la vision du concepteur qui veut créer une nouvelle destination de villégiature de luxe ici, dans notre Royaume. Je pense avoir saisi le concept d’un complexe de luxe, son sens, son fonctionnement. J'ai acquis une connaissance inestimable du besoin des clients et de la manière dont on peut répondre à leurs attentes les plus élevées», explique-t-elle.

En outre, Al-Marghalani indique que les secteurs du tourisme et de l'hôtellerie possèdent le potentiel pour se développer pleinement dans le Royaume.

«Alors que nous devenons une société mondialisée, de plus en plus de gens se passionnent pour le voyage. Nous sommes l'un des rares pays qui, jusqu'à présent, ont été encore relativement inexplorés, et je pense que cela constitue un avantage. L'Arabie saoudite possède une histoire incroyable et d'innombrables trésors cachés, comme la mer Rouge elle-même, nos déserts massifs encore méconnus, et notre peuple, extraordinaire et si hospitalier», confie-t-elle.

Le ministère du Tourisme a déclaré au mois de décembre que le tourisme intérieur avait dépassé toutes les attentes malgré la pandémie et une année 2020 qui s’est révélée, selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) des Nations unies, «la pire année jamais enregistrée dans l'histoire du tourisme».

Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed al-Khateeb, a affirmé sur la chaîne Bloomberg en septembre dernier qu'une augmentation soudaine des voyages intérieurs – 50% de plus que ce que les responsables avaient prévu – avait contribué à sauver des entreprises et des emplois et à stimuler l'économie.

L’attitude des Saoudiens à l’égard du secteur commence également à changer. En effet, une étude menée au mois de décembre 2020 par la Red Sea Development Company révèle que 90% des jeunes saoudiens interrogés étaient intéressés par les emplois du tourisme et de l'hôtellerie.

Cette étude montre également que la jeunesse saoudienne commence à reconnaître le rôle vital que jouent le tourisme et l’hôtellerie dans la nouvelle économie diversifiée du pays.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com