Israël: nouvelles funérailles en préparation après la bousculade meurtrière

Les premiers enterrements ont eu lieu la veille, quelques heures seulement après la catastrophe survenue dans la nuit de jeudi à vendredi au mont Meron (nord), un des plus grands rassemblements organisés dans le pays depuis la pandémie de Covid-19 apparue fin 2019 en Chine avant de se propager dans le monde.(AFP)
Les premiers enterrements ont eu lieu la veille, quelques heures seulement après la catastrophe survenue dans la nuit de jeudi à vendredi au mont Meron (nord), un des plus grands rassemblements organisés dans le pays depuis la pandémie de Covid-19 apparue fin 2019 en Chine avant de se propager dans le monde.(AFP)
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Publié le Samedi 01 mai 2021

Israël: nouvelles funérailles en préparation après la bousculade meurtrière

  • La plupart des victimes étaient des juifs ultra-orthodoxes, et les funérailles devaient se dérouler après le coucher du soleil qui met fin au shabbat, le jour de repos hebdomadaire des juifs
  • Le processus d'identification des corps se déroule en plusieurs étapes et peut nécessiter des prises d'empreintes, des analyses ADN et des dents

JERUSALEM : Israël se prépare samedi à de nouvelles funérailles au lendemain d'une bousculade monstre qui a fait au moins 45 morts lors d'un pèlerinage juif orthodoxe, l'une des pires catastrophes de l'Histoire du pays.

La plupart des victimes étaient des juifs ultra-orthodoxes, et les funérailles devaient se dérouler après le coucher du soleil qui met fin au shabbat, le jour de repos hebdomadaire des juifs.

Les premiers enterrements ont eu lieu la veille, quelques heures seulement après la catastrophe survenue dans la nuit de jeudi à vendredi au mont Meron (nord), un des plus grands rassemblements organisés dans le pays depuis la pandémie de Covid-19 apparue fin 2019 en Chine avant de se propager dans le monde.

"Les corps de 32 victimes de la catastrophe du Meron ont été identifiés", a indiqué vendredi soir le ministère israélien de la Santé, ajoutant que 22 corps avaient été sortis de l'institut médico-légal pour être enterrés.

"En raison de l'entrée du shabbat et sur ordre du grand rabbin d'Israël, il n'est pas possible de poursuivre le processus" d'identification ainsi que les enterrements, proscrits pendant le shabbat selon la loi juive, a-t-il précisé.

"Nous poursuivrons après la sortie du shabbat" samedi soir, ajoute le ministère.

Le processus d'identification des corps se déroule en plusieurs étapes et peut nécessiter des prises d'empreintes, des analyses ADN et des dents.

"Nous travaillons dur mais il faut comprendre que c'est un processus complexe et sensible", a déclaré le docteur Chen Kugel, directeur de l'institut de médecine légale d'Abou Kabir de Tel-Aviv. Il faut agir avec "responsabilité" pour éviter de graves erreurs, a-t-il ajouté, cité dans le communiqué du ministère.

"Déchirante" 

Jeudi soir, plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient réunies pour le pèlerinage marquant la fête juive de Lag Baomer, au Mont Meron, autour du tombeau présumé de Rabbi Shimon Bar Yochaï, un talmudiste du IIe siècle de l'ère chrétienne auquel on attribue la rédaction du Zohar, ouvrage central de la mystique juive.

Avant le drame, une foule dense dansait et chantait pour cette fête qui célèbre aussi la fin d'une épidémie dévastatrice parmi les élèves d'une ancienne école talmudique.

Hommes et femmes étaient séparés, des enfants étaient également présents et des bougies et des feux avaient été allumés, selon des images filmées par l'AFP.

Selon des témoins interrogés par l'AFP, des pèlerins sont arrivés en masse pour passer dans un couloir étroit. "Davantage de gens sont arrivés, de plus en plus, de l'intérieur et des côtés (...) La police ne les laissait pas sortir donc ils ont commencé à être serrés les uns contre les autres, puis à s'écraser", a raconté Shmuel, témoin du drame âgé de 18 ans.

Selon un communiqué publié samedi par Magen David Adom, l'équivalent de la Croix-Rouge en Israël, plus de 2.200 citoyens israéliens parmi lesquels le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, ont donné leur sang pour aider les blessés dont le nombre s'élève à 120, selon un dernier bilan.

"Ce qu'il s'est passé ici est déchirant. Il y a eu des gens écrasés à mort, y compris des enfants", avait déclaré M. Netanyahu vendredi sur les lieux du drame, promettant une "enquête exhaustive" sur ce drame dont les causes n'ont pas été encore clairement établies.

Parmi les victimes figurent deux Canadiens, a annoncé le ministère canadien des Affaires étrangères, et "plusieurs citoyens américains", selon un porte-parole du département d'Etat.

Le président américain, Joe Biden, s'est joint vendredi aux dirigeants du monde entier qui ont exprimé leurs condoléances, déclarant que "la perte de vies humaines parmi les fidèles pratiquant leur foi était déchirante".

Dans une lettre envoyée au président israélien, Reuven Rivlin, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a exprimé sa tristesse face à cette "tragédie" et a dit prier "pour les victimes".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.