Les «mustatils» d'Arabie saoudite parmi les premiers monuments en pierre construits dans le monde

Les mustatils sont des structures monumentales complexes composées de deux extrémités épaisses (base et tête) reliées par deux ou plusieurs longs murs pour créer une série de cours, qui ressemblent à de grands rectangles. (@aaksa_project)
Les mustatils sont des structures monumentales complexes composées de deux extrémités épaisses (base et tête) reliées par deux ou plusieurs longs murs pour créer une série de cours, qui ressemblent à de grands rectangles. (@aaksa_project)
Les mustatils sont des structures monumentales complexes composées de deux extrémités épaisses (base et tête) reliées par deux ou plusieurs longs murs pour créer une série de cours, qui ressemblent à de grands rectangles. (@aaksa_project)
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Les structures trouvées sur plus de 200 000 km² suggèrent qu'elles ont été construites par des peuples néolithiques partageant des croyances religieuses similaires et partageant une tradition de construction commune. (@aaksa_project)
Les structures trouvées sur plus de 200 000 km² suggèrent qu'elles ont été construites par des peuples néolithiques partageant des croyances religieuses similaires et partageant une tradition de construction commune. (@aaksa_project)
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Publié le Samedi 01 mai 2021

Les «mustatils» d'Arabie saoudite parmi les premiers monuments en pierre construits dans le monde

  • « Les immenses structures néolithiques ont plus de 7000 ans » déclare le Prince Badr ben Abdullah ben Farhan, ministre saoudien de la culture
  • La Commission royale pour AlUla a donné à la découverte le nom de mustatil car c’est la forme plurielle du terme arabe pour les rectangles

RIYAD: Les structures de pierre rectangulaires préhistoriques découvertes dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, connues sous le nom de mustatils, sont maintenant considérées comme plus anciennes qu'on ne le pensait auparavant - avant la datation des pyramides, selon la découverte d’un nouvel organisme de recherche.

Les immenses structures néolithiques ont plus de 7000 ans, déclare le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhan, dans un message sur Twitter.

La découverte archéologique révèle que les mustatils sont parmi les plus anciens monuments du monde. La Commission royale pour AlUla (RCU) a donné à la découverte ce nom car c'est la forme plurielle du terme arabe pour les rectangles.

Bien que l'existence des mustatils ait été connue auparavant, l'étude indique que plus de 1000 monuments en pierre de forme rectangulaire ont été dénombrés par l'équipe, soit près du double de la quantité précédemment identifiée.

Chaque mustatil des structures se compose de deux extrémités à parois épaisses, reliées par deux ou plusieurs longs murs pour créer une série de cours rectangulaires géantes, d'une longueur allant de 20 m à plus de 600 m.

La base du mustatil a des cellules circulaires / semi-circulaires construites à l'extérieur de son entrée principale.

L'étude révèle qu'environ 1 000 de ces mustatils couvrent une superficie de 200 000 km² et semblent être très similaires dans leurs formes, ce qui suggère qu'elles sont toutes de la même période.

Les travaux sur cette découverte font partie des travaux de l’Université d’Australie-Occidentale dans les provinces d’AlUla et de Khaybar dans le cadre du programme archéologique de la RCU.

«Nous les considérons comme un paysage monumental», déclare à NBC Melissa Kennedy, archéologue à l'Université d'Australie occidentale à Perth et auteure de l'étude. «Nous parlons de plus de 1 000 mustatils. Ces choses se trouvent sur 200 000 kilomètres carrés [77 000 milles carrés], et elles sont toutes de forme très similaire ... il s’agit peut-être du même rituel ou de la même croyance. "

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arab News


«  Megalopolis »: Coppola débarque à Cannes avec son film de tous les superlatifs

45 ans après sa Palme d'or pour "Apocalypse Now", Francis Ford Coppola brigue un troisième trophée avec "Megalopolis", film hors normes au parfum testamentaire dans lequel il a englouti une partie de sa fortune. (AFP).
45 ans après sa Palme d'or pour "Apocalypse Now", Francis Ford Coppola brigue un troisième trophée avec "Megalopolis", film hors normes au parfum testamentaire dans lequel il a englouti une partie de sa fortune. (AFP).
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  • D'un budget de 120 millions de dollars, ce film sur la destruction d'une ville évoquant New York couve dans son esprit depuis plus de quarante ans.
  • Coppola avait abandonné le projet suite aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, avant de le reprendre

CANNES: C'est le film le plus attendu du Festival de Cannes: 45 ans après sa Palme d'or pour "Apocalypse Now", Francis Ford Coppola brigue un troisième trophée avec "Megalopolis", film hors normes au parfum testamentaire dans lequel il a englouti une partie de sa fortune.

D'un budget de 120 millions de dollars, ce film sur la destruction d'une ville évoquant New York couve dans son esprit depuis plus de quarante ans. Coppola avait abandonné le projet suite aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, avant de le reprendre.

"Quand s'éteint un empire? S'effondre-t-il en un moment terrible?", interroge la voix off de la bande-annonce.

Présenté comme un film de science-fiction de 02H18, projeté sur écran IMAX, "Megalopolis" tourne autour de la destruction d'une mégalopole et sa reconstruction qui se joue entre un architecte (Adam Driver) et le maire de la ville (Giancarlo Esposito).

C'est un film sur "un homme qui a une vision du futur" et parle du "conflit" entre cette vision et les "traditions du passé", confiait Coppola en 2019, au Festival Lumière où il avait été distingué. "Je dirais que c'est mon film le plus ambitieux, même plus ambitieux qu'+Apocalypse Now+".

De quoi faire saliver les cinéphiles du monde entier qui se passionnent pour ses films autant que ses tournages épiques, à commencer par celui d'"Apocalypse Now", prévu pour durer quelques semaines et qui dura finalement 238 jours.

A cela se sont ajoutés les accès de paranoïa de Coppola, drogué, qui a perdu une quarantaine de kilos et a dû hypothéquer ses biens pour financer le film. Le budget, de 13 millions de dollars à l'origine, passera à 30 millions, le conduisant au bord de la ruine.

« Tête brûlée »

"Coppola est une tête brûlée", rappelle pour Tim Gray, vétéran du journalisme cinéma aux Etats-Unis qui travaille désormais pour l'organisation des Golden Globes. Il "a toujours pris d'énormes risques. Et sa carrière a défié la logique", confiait-il récemment à l'AFP.

Le géant du cinéma avait aussi évoqué le souhait de tourner une histoire d'amour "avant de partir". C'est chose faite avec le couple formé par Adam Driver et Nathalie Emmanuel ("Game of Thrones") dans "Megalopolis".

Autour d'eux gravitent de multiples personnages interprétés par des acteurs de légende des années 1970, comme Jon Voight et Dustin Hoffman.

"Tout le monde espérait que Francis Ford Coppola continuerait à faire des films. On savait qu'il avait décidé de faire ce film et de le financer avec son propre argent", a raconté lundi Thierry Frémaux, le délégué général cannois, avant le coup d'envoi du Festival.

"Je trouve admirable que cet homme de 85 ans se comporte comme un cinéaste indépendant, comme un artiste qui veut venir montrer son travail. Cannes est important pour lui et lui est important pour Cannes."

Film-testament génial ou oeuvre poussive et démesurée? La presse y va de ses pronostics et vient de publier des témoignages de membres de la production évoquant un tournage chaotique.

Le réalisateur de la trilogie du "Parrain" n'avait plus dirigé de long-métrage depuis "Twixt", sorti en 2011, et semblait s'adonner à son autre passion, le vin, lui qui possède de nombreuses vignes.

C'était sans compter ce projet qu'il dédie à son épouse Eleanor, à qui il a été marié soixante ans, décédée le 12 avril.


Pour son jubilé, l'opéra-rock «La Révolution française» de retour sur scène

«La Révolution française», comédie musicale de 1973 considérée comme le premier opéra-rock français, est de retour sur scène à Paris et l'an prochain en tournée. (AFP)
«La Révolution française», comédie musicale de 1973 considérée comme le premier opéra-rock français, est de retour sur scène à Paris et l'an prochain en tournée. (AFP)
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  • Pour le producteur Pierre-Ammar Chalal, cette recréation «s'adresse autant à ceux qui ont vécu ce phénomène musical au Palais des Sports en octobre 1973 ou à Mogador en 1974, qu'aux jeunes Français d'aujourd'hui»
  • Vingt-cinq chanteurs, danseurs et musiciens interprètent la version originale intégrale, dans une mise en scène inédite de Ned Grujic

PARIS: Perruques poudrées, bonnets phrygiens et... guitares électriques endiablées: cinquante ans après sa création, "La Révolution française", comédie musicale de 1973 considérée comme le premier opéra-rock français, est de retour sur scène à Paris et l'an prochain en tournée.

Saluée par un succès triomphal, la première version réunissait Alain Bashung (Robespierre), Daniel Balavoine (un député du Clergé), Gérard Blanc (Danton), Jean Schulteis (Fouquier-Tinville), Les Charlots et les Martin Circus (Tiers-Etat).

La comédie musicale est remontée pour la première fois depuis sa création pour son jubilé sur la scène du théâtre parisien 13e Art jusqu'au 8 juin. L'œuvre de Claude-Michel Schönberg, Alain Boublil, Jean-Max Rivière et Raymond Jeannot embarque cette fois sans tête d'affiche.

Vingt-cinq chanteurs, danseurs et musiciens interprètent la version originale intégrale, dans une mise en scène inédite de Ned Grujic ("Notre-Dame de Paris", "Oliver Twist", "Fame", "Hair", "We Will Rock You").

"Comme beaucoup, j'ai joué cet opéra-rock au lycée. Jamais je n'aurais imaginé qu'on me demanderait de le remonter un jour dans un vrai théâtre", s'enthousiasme auprès de l'AFP Ned Grujic, qui a choisi un décor de machinerie théâtrale.

"Phénomène artistique à sa création, ce spectacle n'est pas manichéen et laisse le spectateur prendre fait et cause aussi bien pour les révolutionnaires que pour le roi et la reine, confrontés à des événements plus forts qu'eux et qui leur échappent", raconte-t-il. "Le spectacle reste d'actualité en interrogeant sur les valeurs de liberté, de civisme, de respect, d'écoute et d'entraide".

"Mélangeant le rock, le lyrique et la pop, les musiques apportent beaucoup de contraste. C'était révolutionnaire dans les années 70", ajoute-t-il.

Pour le producteur Pierre-Ammar Chalal, cette recréation "s'adresse autant à ceux qui ont vécu ce phénomène musical au Palais des Sports en octobre 1973 ou à Mogador en 1974, qu'aux jeunes Français d'aujourd'hui dont on dit qu'ils ne savent plus situer la Révolution, ni définir son sens et les valeurs qui en sont nées".

Cet opéra-rock créé six ans avant "Starmania" raconte cette période de l'Histoire en 36 chansons et deux actes, avec en toile de fond l'histoire d'amour romancée entre un député révolutionnaire et une jeune aristocrate.

Ce double-album compte parmi les grands succès de l'édition phonographique française des "seventies". Parmi les tubes, la chanson "Chouans": "En avant!/Par saint Denis, par saint Jean/Cœur battant/En avant, Chouans!"

Claude-Michel Schönberg, 79 ans, et Alain Boublil, 83 ans, seront également à l'honneur l'automne prochain à l'affiche du Théâtre du Châtelet, à Paris, avec la recréation de leur deuxième opéra-rock tout aussi célèbre, "Les Misérables" (1979).


Les stars et les créateurs arabes font sensation à Cannes

L’influenceuse saoudienne Yara Alnamlah pose sur le tapis rouge. (Getty Images)
L’influenceuse saoudienne Yara Alnamlah pose sur le tapis rouge. (Getty Images)
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  • L’animatrice de télévision et mannequin germano-américaine Heidi Klum a fait sensation sur le tapis rouge dans une robe rouge audacieuse du créateur libanais Saiid Kobeisy
  • La première standing ovation du festival a toutefois été réservée à Meryl Streep, qui a reçu une Palme d’or d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture, mardi

DUBAÏ: Lors de la cérémonie d’ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes, qui s’est déroulée dans le cadre glamour de la Côte d’Azur, les stars et les créateurs arabes ont une nouvelle fois fait sensation.

Le festival commençait avec la première du film Le Deuxième Acte, mais, avant cela, l’influenceuse saoudienne Yara Alnamlah a foulé le tapis rouge dans une tenue du créateur Rami Kadi. Elle portait des bijoux de la maison Chaumet, notamment le collier «Blé» de la collection de haute joaillerie Le Jardin de Chaumet.

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L’influenceuse saoudienne Yara Alnamlah pose sur le tapis rouge. (Getty Images)

Quant à Shanina Shaik, mannequin australien d’origine saoudienne, pakistanaise et lituanienne, elle était vêtue d’une étourdissante robe écarlate du couturier libanais Zuhair Murad. Sa robe sans bretelles, dotée d’un décolleté en cœur et d’une spectaculaire surjupe, est issue de la collection de prêt-à-porter automne 2024 du créateur.

Shanina Shaik n’était pas la seule star sur le tapis rouge à avoir opté pour un créateur arabe.

L’animatrice de télévision et mannequin germano-américaine Heidi Klum a fait sensation sur le tapis rouge dans une robe rouge audacieuse du créateur libanais Saiid Kobeisy. Il s’agissait d’une robe en soie, froncée à la taille et révélant une jambe.

De son côté, l’actrice américaine Jane Fonda a revêtu une combinaison noire ornée de broderies en cristal de la collection automne 2019 du créateur libanais Elie Saab. Pour compléter son look, elle a opté pour un pardessus imprimé léopard.

Le Deuxième Acte est une comédie française qui réunit Léa Seydoux, Vincent Lindon, Louis Garrel et Raphaël Quenard. Ils incarnent des acteurs qui se chamaillent sur le tournage d’un film réalisé par intelligence artificielle.

La première standing ovation du festival a toutefois été réservée à Meryl Streep, qui a reçu une Palme d’or d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture, mardi. Après que Juliette Binoche l’a présentée, Streep a secoué la tête, s’est éventée et a dansé sous les applaudissements tonitruants de la foule.

«Je suis tellement reconnaissante du fait que vous ne vous soyez pas lassés de moi et que vous ne soyez pas descendus du train», a lancé Streep qui, peu après, a déclaré, en compagnie de Juliette Binoche, le Festival de Cannes officiellement ouvert.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com