Luxe: le détecteur de faux, ange du marché de l'occase en Chine

A l'aide d'une loupe, Zhang Chen examine attentivement logos, coutures et numéros de série pour distinguer le vrai du faux (Capture d’écran, AFP).
A l'aide d'une loupe, Zhang Chen examine attentivement logos, coutures et numéros de série pour distinguer le vrai du faux (Capture d’écran, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 02 mai 2021

Luxe: le détecteur de faux, ange du marché de l'occase en Chine

  • Alors que le commerce de l'occasion prend enfin racine en Chine, l'expertise d'un détecteur de copies prend de la valeur
  • Le marché chinois du luxe représente la somme astronomique d'environ 4 000 milliards de yuans (500 mds d'euros)

PEKIN: C'est le premier marché mondial du luxe -- et aussi des produits contrefaits. Alors que le commerce de l'occasion prend enfin racine en Chine, l'expertise d'un détecteur de copies prend de la valeur... sous la forme de petits cours bien facturés.

Une montre suisse, un sac Hermès ou des bottes en caoutchouc estampillées Prada. A l'aide d'une loupe, Zhang Chen examine attentivement logos, coutures et numéros de série pour distinguer le vrai du faux.

La plupart des gens se font avoir par « de bonnes imitations qui se distinguent peu » de l'original, reconnaît Zhang, qui a fondé à Pékin son propre établissement : l'Ecole commerciale des grands produits de luxe.

L'homme y dispense ses conseils d'expert du sac à main bidon devant une classe comble.

Prix du stage de sept jours : 15 800 yuans (2 000 euros). Un tarif qui vaut le coup d'après Zhang Chen, si l'on veut survivre dans un marché de l'occasion en plein essor.

Le marché chinois du luxe représente la somme astronomique d'environ 4 000 milliards de yuans (500 mds d'euros), selon le cabinet d'études de marché UIBE Luxury China.  

Mais le marché des produits de deuxième main décolle à son tour. Il reste modeste en comparaison -- seulement 17,3 milliards de yuans (un peu plus de 2 mds d'euros) -- mais il a presque doublé entre 2019 et 2020, d'après le cabinet Forward Business Information. 

« Les Chinois achètent le tiers des produits de luxe vendus dans le monde mais leur taux de revente, à 3%, est très inférieur aux 25% à 30% constatés dans les pays occidentaux », relativise Zhang Chen.

Faussaires en recyclage

Pour ceux qui sautent le pas, savoir reconnaître les imitations est indispensable pour éviter les arnaques.

« La doublure d'un sac à main Chanel noir doit être rose », lance le professeur à ses élèves, de jeunes hommes et femmes qui l'écoutent d'un air attentif.

Sous une lampe à ultra-violets, les stagiaires examinent les numéros de série de la marque française.

« Le secret, c'est qu'il y a deux lettres qui brillent », explique le spécialiste, lui-même devenu expert du luxe au Japon.

Savoir distinguer la fonte d'un logo peut permettre « de reconnaître un tiers des copies sur le marché », ajoute-t-il.

Pour Xu Zhihao, un trader de 31 ans, investir dans de l'occasion semble une bonne affaire, tant les clients potentiels sont prêts à s'offrir l'objet de leurs rêves sans pour autant trop dépenser.

« Un beau sac peut se revendre très bien », assure le jeune homme, qui juge le marché « similaire aux produits financiers que je vends actuellement ».

Un grand sac Louis Vuitton de la gamme Neverfull se revend aisément 9 000 yuans (plus de 1 000 euros) au bout de deux ans, soit une décote de 20% seulement, tandis qu'un sac à main Gabrielle de chez Chanel garde facilement 60% à 70% de sa valeur.

Dix secondes suffisent

Les produits doivent bien sûr rester en bon état.

« Faites attention aux marques laissées par les ongles », lance Zhang Chen. « Les manucures ont la cote en ce moment ».

Parmi ses élèves, l'enseignant a repéré d'anciens faussaires, mais il se rassure : ils viennent pour se recycler dans des métiers honnêtes.

Zhang Chen assure qu'il ne lui faut en général que 10 secondes pour déterminer si un produit est authentique ou non. 

En plus de ces cours, l'expert assure des diagnostics en ligne. Certains clients lui envoient ainsi des photos de montres ou de vêtements afin qu'il tranche.

Mais le métier évolue et les grandes marques misent sur la technologie pour défendre leurs produits, que certaines ont commencé à équiper de puces électroniques afin de garantir leur origine.

A Pékin, l'expert Zhang ne craint pas pour autant de se retrouver au chômage. « Toute technologie a son talon d'Achille », philosophe-t-il. « Le marché de l'identification des produits de luxe existera toujours, même si les méthodes devront s'adapter ». 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
Short Url
  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.