Covid-19: Véran défend l'ouverture de la vaccination, les indicateurs s'améliorent

Le ministre français de la Santé Olivier Veran (à gauche) s'entretient avec un membre du personnel lors d'une visite de la cellule de crise de l'Agence régionale de santé (ARS) de l'Ile-de-France, le 27 avril 2021, à Saint -Denis, aux portes de Paris, alors que la France fait face à une troisième vague d'infections au Covid-19. (Photo, AFP)
Le ministre français de la Santé Olivier Veran (à gauche) s'entretient avec un membre du personnel lors d'une visite de la cellule de crise de l'Agence régionale de santé (ARS) de l'Ile-de-France, le 27 avril 2021, à Saint -Denis, aux portes de Paris, alors que la France fait face à une troisième vague d'infections au Covid-19. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 04 mai 2021

Covid-19: Véran défend l'ouverture de la vaccination, les indicateurs s'améliorent

  • «On a fait le choix du bon sens» affirme Olivier Véran
  • Depuis samedi, la vaccination est ouverte à l'ensemble des adultes atteints de maladies chroniques les exposant à une forme grave de Covid-19

PARIS: Une vaccination ouverte à tous sans le dire ? Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a justifié mardi, au nom du «bon sens», l'ouverture aux injections pour tous les adultes sur simple déclaration d'une maladie chronique, au moment où les indicateurs de l'épidémie de Covid-19 s'améliorent.

«On a fait le choix du bon sens», a répondu le ministre sur Europe 1, interrogé sur une volonté du gouvernement d'ouvrir la vaccination «à tous», mais sans l'annoncer officiellement.

«J'aurais pu demander à quatre millions de Français», les 18-50 ans obèses ou atteints de maladies chroniques, «d'aller chez leur médecin, embouteiller les cabinets médicaux en pleine vague épidémique, pour leur demander une attestation selon laquelle ils auraient une maladie», a-t-il développé, mais «je fais confiance aux Français».

«Il y aura peut être des stratégies de contournement mais ce sera à la marge», a assuré Olivier Véran, en ajoutant qu'il appartenait «aux équipes médicales dans les centres (...) de faire le point avec les gens qui viennent se faire vacciner» et que les plus vulnérables restaient prioritaires.

Depuis samedi, la vaccination est ouverte à l'ensemble des adultes atteints de maladies chroniques les exposant à une forme grave de Covid-19. Le ministère de la Santé a précisé qu'aucune prescription médicale ne serait exigée.

Au centre de vaccination de Valenciennes, le coordinateur Jacques Franzoni, médecin généraliste, assure que si un candidat «se moque de (lui), il sera recalé». «Mais il y en a forcément qui passent entre les mailles du filet (...) on laisse des critères (d'éligibilité) mais vu qu'il n'y a pas de contrôles, globalement, n'importe qui peut être vacciné», ajoute-t-il à l'AFP, en soulignant que la consultation pré-vaccinale est «très courte».

Pass sanitaire

La campagne sera officiellement ouverte à tous les plus de 50 ans le 15 mai, et à tous les adultes le 15 juin. Mais la perspective que la vaccination intègre un futur pass sanitaire aiguise les appétits de ceux qui veulent retrouver une vie normale au plus vite.

«Entre cette semaine et la semaine prochaine, j'ai 9 000 places qui ont été prises en trois-quatre jours, les 18-54 ans représentent 80% de ces places-là. L'ouverture de la cible a fait un appel d'air monstrueux», ajoute le Dr Franzoni.

Dans les faits, dans certains centres de vaccination, les soignants avaient déjà pris l'habitude d'injecter en fin de journée des doses en surplus dans les bras d'adultes en pleine santé, plutôt que de les perdre. 

La semaine dernière, des voix s'étaient aussi élevées pour demander au gouvernement d'élargir les publics à vacciner, alors que des rendez-vous ne trouvaient pas preneur comme au Stade de France.

Enfin, le gouvernement voit s'approcher la date du 15 mai, pour laquelle il a promis 20 millions de premières injections, un cap désormais ambitieux, 16,1 millions de premières doses – et 6,6 millions de secondes doses – ayant été injectées à ce jour. 

«Ça ne se fera qu'avec un très haut niveau de mobilisation sur les week-ends et les jours fériés», «mais nous allons réussir à toucher cet objectif», assure-t-on au ministère de la Santé.

Fenêtres

Au-delà des Ehpad, où le taux de vaccination complète atteint 75%, les personnes les plus âgées, donc les plus à risque, sont de plus en plus protégées : 55% des 65-69 ans ont reçu au moins une dose (12,6% totalement vaccinés), un chiffre qui grimpe à 73% pour les 70-74 ans (27% totalement vaccinés), et près de 80% des 75-79 ans (58,9% totalement vaccinés).

La France attend plus de flacons des quatre vaccins autorisés en mai (4,5 millions de doses par semaine) et en juin (6,9 millions hebdomadaires), une période pendant laquelle le gouvernement espère supprimer les restrictions sanitaires les plus lourdes, jusqu'à la fin totale du couvre-feu annoncée pour le 30 juin. D'ici là, les terrasses, musées et cinéma vont pouvoir rouvrir le 19 mai, avant les restaurants le 9 juin.

La situation reste toujours très tendue dans les hôpitaux, dont les services de réanimation accueillaient lundi plus de 5 600 malades du Covid-19 au niveau national, soit 111% d'occupation des capacités initiales, mais sous la barre des 6 000 dépassée le 26 avril.

Mais la baisse continue des nouveaux cas de Covid-19 et la hausse du nombre de vaccinés laisse espérer moins d'entrées à l'hôpital. 

La semaine dernière, 28 000 personnes ont été testées positives en moyenne chaque jour de lundi à vendredi, contre 36 000 la semaine précédente.

«La charge sanitaire va pouvoir se réduire», a assuré le ministre de la Santé.

Dans l'immédiat, le Haut conseil de la santé publique recommande d'«ouvrir les fenêtres au moins 5 minutes toutes les heures» dans les lieux qui reçoivent du public, notamment les écoles, et de mesurer le renouvellement de l'air avec des capteurs de CO2 pour mieux combattre le Covid-19.

 

Un quart des Européens ont reçu au moins une dose:

Plus d'un quart de la population de l'UE a reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid, a salué mardi la Commission européenne, et plus de 9% de ses habitants sont désormais entièrement vaccinés selon un décompte de l'AFP.

«La vaccination s'accélère en Europe: nous venons de dépasser les 150 millions de vaccinations (...) Nous aurons suffisamment de doses pour vacciner 70% des adultes de l'UE en juillet», a tweeté Ursula von der Leyen, présidente de l'exécutif européen.

Malgré la récente accélération, l'UE reste à la traîne des Etats-Unis (environ 30% de la population entièrement vaccinée), d'Israël (58%) et du Royaume-Uni (23%).


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.