Le président israélien consulte les candidats pour former un gouvernement

Le chef de la formation de droite radicale Yamina Naftali Bennett rencontrant le président israélien Reuven Rivlin, les deux se serrant la main, le 5 avril 2021 (Photo, AFP)
Le chef de la formation de droite radicale Yamina Naftali Bennett rencontrant le président israélien Reuven Rivlin, les deux se serrant la main, le 5 avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 05 mai 2021

Le président israélien consulte les candidats pour former un gouvernement

  • Sur les coups de minuit, le délai accordé à M. Netanyahu à la suite des élections du 23 mars pour former un gouvernement a expiré
  • Le président a d'ores et déjà demandé aux partis de lui soumettre les noms de candidats. Et de ces derniers circulent ceux de Yaïr Lapid et Naftali Bennett

JÉRUSALEM: Qui héritera du mandat ? Le président israélien, Reuven Rivlin, a lancé mercredi des consultations pour confier à une nouvelle personnalité politique la responsabilité de former un gouvernement après l'échec du Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahu.  

Sur les coups de minuit, le délai accordé à M. Netanyahu à la suite des élections législatives du 23 mars pour former un gouvernement a expiré sans que le Premier ministre sortant ne puisse parvenir à rallier une majorité de 61 députés sur les 120 de la Knesset (le Parlement) en vue d'une coalition gouvernementale.  

S'il avait été près d'un accord, M. Netanyahu aurait pu demander une prolongation de deux semaines du mandat pour former un gouvernement, mais il ne l'a pas fait, ont indiqué à la fois la présidence et son parti, le Likoud (droite).  

Après cet échec, qui ne signifie pas pour l'instant la fin du règne du plus pérenne des Premiers ministres de l'histoire d'Israël, M. Rivlin a trois jours pour décider de la suite de ce feuilleton politique qui dure depuis deux ans, et sortir le pays de la crise.  

Mercredi matin, M. Rivlin a reçu le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, et Naftali Bennett, le leader de la formation de droite radicale Yamina qui ont chacun demandé au président d'obtenir le mandat pour former le prochain gouvernement.  

En parallèle, M. Rivlin avait demandé aux partis de lui soumettre des candidats potentiels. M. Lapid a reçu l'appui mercredi d'une cinquantaine de députés du « bloc du changement », tandis que le « bloc de droite » de M. Netanyahu n'a pas recommandé de candidats mais plutôt demandé au président de donner 21 jours aux parlementaires pour trouver un candidat.   

Lapid et Bennett  

Chef de l'opposition, dont la formation centriste Yesh Atid (« Il y a un futur ») est arrivée en second place avec 17 députés aux législatives, les quatrièmes en moins de deux ans, Yaïr Lapid cherche à former un « gouvernement d'union nationale », afin de chasser du pouvoir M. Netanyahu, d'ailleurs jugé pour « corruption » et »malversation » dans une série d'affaires.   

« Le temps pour un nouveau gouvernement est venu (...) Il s'agit d'une opportunité historique de briser les barrières qui divisent la société israélienne, d'unir les religieux et les laïcs, la gauche, la droite et le centre », a-t-il lancé semaine.  

S'il apparaît comme un choix logique pour nombre de commentateurs israéliens, Yaïr Lapid pourrait devoir trouver un terrain d'entente avec Naftali Bennett, chef de la formation de droite radicale Yamina (7 députés), pour tenter d'atteindre le seuil des 61 députés.  

Hyper-fragmenté  

MM. Lapid et Bennett pourraient en effet tenter de former ensemble un gouvernement. D'ailleurs, selon un sondage de la chaîne israélienne 13 diffusé mercredi, 43% des Israéliens souhaitent un gouvernement Lapid-Bennett.  

Mais dans une scène politique israélienne hyper-fragmentée, les camps de MM. Lapid et Bennett devraient non seulement rallier la gauche, le centre et la droite déçue de M. Netanyahu, mais aussi au moins un parti arabe.  

Pour la première fois de sa carrière politique, Naftali Bennett a d'ailleurs rencontré en tête à tête Mansour Abbas, chef d'une petite formation arabe et islamiste, qui pourrait être la pièce manquante pour atteindre les 61 députés.  

Si l'opposition parvient à former un gouvernement d'union, une page de l'histoire d'Israël se tournera avec le départ de Benjamin Netanyahu, qui a passé les 12 dernières années au pouvoir.  

Sinon, les Israéliens risquent de retourner aux urnes pour une cinquième fois en un peu plus de deux ans. D'ailleurs, 70% des Israéliens s'attendent à de nouvelles élections, selon un sondage publié mercredi de l'Institut démocratique d'Israël, un cente d'analyse de Jérusalem. 


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.